Lectio divina – dimanche de Pentecôte

Act.2, 1-11 Gal.5, 16-25 Jn.15, 26-16,15

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

Aujourd’hui nous célébrons donc la réalisation de cette promesse faite par Jésus à ses apôtres : « Quand je vous enverrai l’Esprit Consolateur, le Défenseur, d’auprès du Père, Il vous expliquera toute chose… » Cet Esprit, c’est son Esprit, l’Esprit-Saint, l’Esprit de Jésus par lequel le Christ a été conçu en Marie puis consacré le jour de son Baptême au Jourdain.

« Courage ! Je serai avec vous jusqu’à la fin du monde. »

Jésus promet à Ses disciples et, à travers les apôtres à toute l’Église, d’être avec nous jusqu’à la fin du monde : « Courage ! Je serai avec vous jusqu’à la fin du monde. » Il nous promet d’être en nous jusqu’à nous donner Sa forme, ce qu’Il est. Souvenez-vous de l’Évangile de Jean : « Celui qui Le reçoit, Il lui a donné pouvoir de devenir enfant de Dieu ».

Jésus nous promet d’être avec nous, en nous, avec une telle proximité qu’Il nous inclut en Lui : Il demandera à Ses apôtres de demeurer en Lui. Aussi, cette union, cette amitié entre Jésus et chacun d’entre nous, nous le comprenons bien, cela ne peut se faire physiquement par une présence, une co-adjacence physique ! Elle se fait par l’Esprit.

De même que nous sommes unis à ceux que nous aimons, que nous leur sommes proches même si nous en sommes loin physiquement, que nous en sommes proches par le cœur, Jésus se fait proche de chacun de nous, par cette proximité intérieure, cette inclusion en Lui, cette configuration en Lui, une proximité donc que nous-mêmes nous ne pouvons pas atteindre dans notre monde de l’amitié.

« Ceux qui sont mus par l’Esprit de Jésus, ceux-là sont fils de Dieu »

Jésus se fait proche de chacun de nous par son Esprit. Aussi saint Paul nous dit que : « ceux qui sont mus par l’Esprit de Jésus, ceux-là sont fils de Dieu » c’est-à-dire effectivement sont configurés à Lui, conformés à Lui, ne font qu’un avec Lui.

Alors nous comprendrons peut-être mieux le sens de ce commandement que Jésus donne à l’Église à travers Ses apôtres lorsqu’Il dit : « Demeurez en mon amour ».

C’est son désir profond que nous demeurions dans cet Esprit pour ne faire qu’un avec Lui, pour être d’autres Christ, d’autres présences de Lui-même dans le monde. Voilà la raison première, profonde, fondamentale de cet envoi de l’Esprit qui, encore une fois, est l’Esprit même de Jésus, Celui qui meut Jésus jusqu’à donner Sa vie sur la Croix.

C’est ce même Esprit qu’Il envoie à l’Église lorsqu’Il revient vers le Père : Esprit d’Amour, Esprit de Dieu qui redescend sur l’humanité pour que l’humanité soit soudée entre elle, mais surtout d’abord soudée avec le Frère aîné, le Premier-né d’entre les morts, Jésus-Christ.

« Jésus est le oui. »

Deuxième point que nous allons essayer de comprendre : quel va être l’effet produit par le don de l’Esprit ?

Saint Paul a cette très belle définition de Jésus dans son épître aux Corinthiens, il dit : « Jésus est le oui. »

En Lui il n’y a pas oui et non, comme chez nous les hommes (cette alternative constante entre la dépendance vis-à-vis de Dieu et le désir de notre indépendance humaine), en Jésus il n’y a que le oui à son Père. « En Lui, toutes les promesses ont leur oui » c’est-à-dire se réalisent poursuit saint Paul.

Aussi, nous tous, par le baptême, devrions être dans notre vie quotidienne le oui de Dieu.

Le oui de Dieu c’est d’abord le oui de Dieu à l’homme, cet Amour qui va transfigurer l’humanité brisée par le péché originel. Et c’est aussi le oui de l’homme à Dieu, la réponse amoureuse de l’homme qui retrouve son Père. En Jésus nous avons bien ces deux oui : nous avons bien la présence de l’Amour de Dieu qui s’est manifesté en Jésus et nous avons la réponse de l’homme parfait qui soumet toute Sa vie à la volonté de Dieu c’est-à-dire à Son amour : « Ma nourriture c’est de faire la volonté de mon Père ».

Donc par le Baptême chaque chrétien devient le signe de ce oui, ce oui de Dieu vers l’humanité et cette réponse positive de l’humanité à son Père. Oui, c’est la plus belle des paroles ! C’est sans mesure ! C’est aussi beau que de dire je t’aime ! Le oui que vous vous donnez en vous mariant, c’est le toi suprême ! Le oui, c’est la parole qui fait l’alliance !

Comme Jésus-Christ et en Jésus-Christ chaque baptisé devient le signe de l’Alliance.

« L’amour de Dieu a été diffusé dans nos cœurs… »

Donc nous devenons le signe de cette Alliance, de ce mariage promis dans l’Ancien Testament. Souvenons-nous d’Ézéchiel : « Je vous réveillerai, je vous enlèverai votre cœur de pierre, je vous donnerai mon Esprit et je ferai de vous des hommes nouveaux, avec un cœur de chair ». Nous sommes nous, les baptisés, ce signe de l’Alliance promise et réalisée. Nous retrouvons saint Paul : « L’amour de Dieu a été diffusé dans nos cœurs par l’Esprit qui nous a été donné et qui nous permet de dire : Abba, Père ! L’amour n’est-il pas le fondement de toute alliance ?

Il faut insister sur le fait que cet Esprit qui nous est donné, cet Esprit qui sort du cœur de Jésus, cet Esprit ce n’est pas seulement un moyen, une technique, c’est Dieu Lui-même, Dieu dans son être le plus substantiel, le plus intime !

Vous aurez remarqué que Jésus lorsqu’Il parle de l’Esprit ne dit pas l’Esprit d’amour mais Il dit l’Esprit de Vérité. Pourquoi, puisque l’Esprit c’est l’amour ? Justement ! Parce que l’Esprit c’est l’Amour, Il ne dit pas : l’amour d’amour. Quand on veut définir l’homme on ne dit pas : l’homme c’est l’homme. Jésus prend un autre terme pour définir l’Esprit qui est l’Amour de Dieu et ce terme qu’Il prend c’est Vérité, parce que l’amour se réjouit de la vérité et qu’il n’y a pas de vérité sans amour ni d’amour sans vérité (contrairement à ce que nous pensons que la charité et la vérité s’opposent et que pour être charitable il ne faut pas toujours dire la vérité, que dire la vérité ce n’est pas toujours être charitable…)

« Dieu est amour »

Donc cet Esprit ce n’est pas un moyen, une technique, un médicament ; c’est Dieu Lui-même dans sa substantialité. Jean le dit : « Dieu est amour ». Donc avec l’Esprit je ne reçois même pas l’amour, je reçois Amour ! Ce que les mystiques du Moyen-Âge appelaient de ce très beau terme : l’Amour-Dieu. Je reçois Amour-Dieu dans mon Baptême ; je ne reçois pas un moyen, Dieu qui me donnerait un filin pour me remonter vers le ciel ! Je ne reçois pas autre chose que Dieu.

Aussi le baptisé n’est plus seulement le signe de l’Alliance : il est le lieu vivant de l’Alliance ! Nous donc les baptisés, nous ne sommes pas le signe de cet amour sponsal, nous sommes, par votre Baptême, la chambre nuptiale, en même temps que l’épouse. Le baptisé c’est celui qui est la chambre nuptiale, en même temps que l’épouse parce que c’est lui qui est l’aimé et c’est en lui, en son âme, que se réalise cette union mystique par l’Esprit entre le Père et l’enfant adopté, dans la filiation par nature du Fils.

L’Église, source jaillissante en vie éternelle…

Et ce que nous sommes c’est l’Église ! L’Église n’est pas seulement une institution : l’Église c’est nous ; donc ce qui nous arrive à nous par le Baptême, cette configuration à Jésus, cette chambre nuptiale, ce oui de Dieu, c’est ce qui arrive à l’Église. Disons plutôt que ce qui arrive à l’Église, c’est ce qui, ensuite, nous arrive à nous. Ensuite : puisque c’est l’Église qui nous engendre !

Donc l’Église est comme nous, d’une manière parfaite ; elle est le signe et le lieu vivant de cette alliance ; en un mot elle est le sacrement c’est-à-dire cette source jaillissante, comme Jésus le dira : la source jaillissante en vie éternelle, cette source de vie, d’union avec Dieu, ce que nous appelons d’un terme équivoque : le Salut. Le Salut, être sauvé, c’est quoi ? C’est recevoir, c’est s’abreuver, se fortifier à cette vie d’union avec Dieu, à cette vie d’Amour.

« Les fruits de l’Esprit sont l’amour, la joie, la paix, la bonté… »

Mais comment savoir si je suis vraiment dans cette vie, si vraiment je reçois l’Esprit et si vraiment je vis de cet Esprit ? Pour cela saint Paul nous donne neuf critères, qui vont nous aider à savoir si la vie dans laquelle nous vivons est vraiment une vie vraie c’est à dire une vie sans fin, une vie éternelle, une vie avec Dieu. Vous avez entendu : « Les fruits de l’Esprit sont l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, l’humilité, la maîtrise de soi ». Essayons rapidement de préciser ces neufs critères.

Un premier ensemble réunit les critères qui définissent ma vie par rapport à ma relation à Dieu.

Le principe originel de ma relation à Dieu c’est l’Amour : je ne peux avoir une relation à Dieu que si je suis établi dans cet Amour de Dieu et non pas parce que j’ai un esprit religieux ou parce que ma grand-mère était du Tiers-Ordre dominicain ou parce que j’ai besoin de mettre une bougie à saint Antoine pour retrouver mon portefeuille. Je suis enraciné par un Amour que je reçois.

Deuxièmement : l’état. Cet amour que je reçois il me donne la joie du cœur. Suis-je établi dans la joie ?

Troisièmement : la fin de cette relation à Dieu, c’est la paix de l’âme. A l’encontre de nos excitations habituelles, des empressements de ce qu’on nomme la vie.

Mais, et c’est le deuxième ensemble de critères, cette relation à Dieu elle se poursuit à travers une relation aux autres qui comprend trois stades.

D’abord la patience. Première vertu qui consiste à accueillir l’autre et ne pas fermer sa porte ou son téléphone.

Deuxième stade, je vais plus loin. Non seulement j’accueille, mais j’écoute, ça c’est la bonté : dis-moi quelle est ta peine, dis-moi quel est ton désir, dis-moi quel est ton besoin : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » comme demandait Jésus à l’aveugle.

Et troisièmement il ne suffit pas d’écouter et puis après aller dormir… Ensuite il faut agir et il faut agir dans une seule direction : le bien de l’autre ; c’est ce qu’on appelle la bienveillance, vouloir le bien de l’autre.

Nous commençons déjà à voir si notre vie est vraiment une vie dans l’Esprit !

« C’est dans mes faiblesses que je me glorifie… »

Mais, et c’est le troisième et dernier stade, cette vie par rapport à Dieu et par rapport aux autres se construit dans la relation que l’on a à soi-même à travers les richesses reçues de Dieu : la foi, l’humilité et la maîtrise de soi.

Avoir la foi, c’est avoir cette position de l’enfant contre le sein de Dieu, comme l’enfant posant sa tête contre le sein de sa mère, position due à la confiance qui m’est donnée par Dieu. Et comment savoir si j’ai la foi ?

Alors regardons le critère suivant : l’humilité. Est-ce que je suis humble, c’est à dire est-ce que j’accepte à la lumière de cette foi mon état de pauvreté ? Si je ne l’accepte pas, c’est que je ne suis pas humble et si je ne suis pas humble c’est que ma foi est insuffisante : j’ai peur pour moi, pour ma santé, pour mon travail, etc… et je ne me confie pas à Dieu.

Et troisième point, si j’ai la foi et que je m’enracine dans l’humilité, à ce moment-là je peux avoir cette maîtrise de moi-même qui ne consiste pas à pratiquer la sagesse des arts martiaux, mais qui consiste à se construire, être maître d’œuvre à partir et dans cette pauvreté avec les richesses divines que je reçois du Ciel. Comme dit Paul : « C’est dans mes faiblesses que je me glorifie parce que c’est dans mes faiblesses que se manifeste la Toute-Puissance de Dieu. »

Voilà ! Prenons du temps pour nous analyser en fonction de ces neuf critères donnés par S. Paul, pour voir où nous en sommes et faisons le nécessaire pour entrer plus profondément dans la vraie vie qu’est la vie de l’Esprit !

Qu’est ce qu’une lectio divina ?

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

Retrouvez la Lectio divina quotidienne de Mgr Le Gall sur X : @mgrjmlegall

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.