Lectio divina – 7ème dimanche de Pâques

Act. 1, 15…26 1Jn. 4, 11-16 Jn. 17, 11-19

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

Entre l’Ascension et la Pentecôte nous sont laissés quelques jours pour nous préparer à célébrer en vérité la naissance de l’Église, de la même manière qu’à Noël nous célébrons, par la Liturgie, l’Incarnation de Jésus. Nous qui sommes l’Église, nous ne pouvons pas nous contenter de vivre extérieurement ce mystère de la Pentecôte ! Il nous faut y entrer en profondeur pour y puiser les grâces qui y sont attachées, les grâces de notre vie, puisque, encore une fois, nous sommes l’Église.

« Tu es Pierre et sur cette pierre je fonderai mon église… »

Qu’est-ce que l’Église ?

L’Église est fondée par Jésus-Christ, mais elle est fondée sur des hommes : « Tu es Pierre et sur cette pierre je fonderai mon église… » D’ailleurs, dès que nous touchons à l’Église (comme lorsque nous touchons à l’Évangile, ou à la personne du Christ), nous entrons en plein paradoxe. Car nous avons toujours deux dimensions, deux niveaux opposés : l’homme et Dieu, le temps et l’éternité, le bien et le mal…

Aujourd’hui, Jésus nous propose de réfléchir, à propos de l’Église, sur deux valeurs contraires : la visibilité et l’invisibilité.

L’Église est donc fondée par le Christ, mais fondée sur des hommes. La caractéristique essentielle de ces hommes, c’est qu’ils ont vu le Sauveur.

La première lecture (qui nous rappelle l’élection de Matthias en remplacement de Judas), insiste bien sur ce fait. Celui qui remplacera l’apôtre doit être quelqu’un qui a accompagné et qui a vu le Christ, c’est-à-dire qui a vu le mystère historique, (encore deux choses qui semblent en opposition !) de Jésus.

« Il vit et il crut. »

La deuxième caractéristique des apôtres sur lesquels est fondée l’Église, c’est que non seulement, ils ont vu, mais ils ont cru !

Jésus nous le précise dans la deuxième lecture : « Nous avons vu l’amour de Dieu, nous l’avons touché de nos mains, nous avons vu le Verbe de Vie, … (nous avons touché la manifestation visible de l’amour le plus pur, le plus spirituel et donc le plus impalpable qui puisse exister dans notre monde !) … et nous avons reconnu, nous avons cru ! »

Et, ajoute Jean dans le commencement de sa si belle première épître : « Nous avons été en communion avec lui, et nous vous l’annonçons pour que vous soyez vous aussi en communion avec lui, et notre communion elle est avec le Père et le Fils. » Jean, on le voit, parle vraiment comme s’il était en communion avec des personnes de notre monde…

Voilà donc les deux points essentiels qui caractérisent ces hommes qui furent les fondements de l’Église. Tout le reste de l’Église est constitué par l’ensemble des hommes qui veulent librement croire au témoignage de ces premiers apôtres

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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« Vous êtes de la maison de Dieu… »

Le Christ, fondateur de l’Église, les apôtres, soubassements, premières fondations, sont suffisants pour nous montrer, nous définir ce qu’est la nature de l’Église.

Jésus, Tête de l’Église, Tête de ce qui est Son Corps, se définit par une double réalité de communion.

Jésus, c’est d’abord la demeure de Dieu parmi les hommes, l’accomplissement parfait de l’Arche d’Alliance : « Qui me voit, voit le Père. »

Il est aussi, dans le même temps et parfaitement, l’union de l’homme avec son Dieu, communion de l’Homme Nouveau dont la nourriture est de faire la Volonté du Père. Il est Celui qui peut dire dans Son humanité : « Mon Père et moi, nous sommes un… »

Or, Jésus est le Prince, c’est-à-dire le premier, le Princeps, le principe formateur, Celui qui donne la forme, Celui qui donne l’eidos, « l’idée » de l’Église. Cela nous montre que l’Église, dans cette perfection atteinte par Jésus-Christ, représente cette double réalité de communion : Dieu parmi les hommes et l’homme en communion avec son Dieu.

« Nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur »

Les apôtres, eux, sont ces hommes qui ont cru en Jésus-Christ, nous dit Jean : « Nous qui avons vu, nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde… » Ils ont vu et adhéré à cette manifestation visible de l’Amour invisible, à cette double communion manifestée aux yeux des hommes, cette présence de Dieu parmi les hommes et cette communion de l’homme Jésus avec Dieu.

Les apôtres, qui ont cru en ce double mystère de communion, voilà qu’ils bénéficient à leur tour, par grâce, de la communion de Dieu avec l’humanité et la communion de leur humanité personnelle avec Dieu. C’est Saint Jean qui nous le dit : « Celui qui proclame que Jésus le Christ est Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui demeure en Dieu. »

« Tous ceux qu’anime l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu… »

Voilà le mystère de l’Église apostolique. Cette communion, cette double communion de Dieu avec l’homme et de l’homme avec Dieu qui est parfaite en Jésus-Christ (avec l’union hypostatique de deux natures divine et humaine dans une seule personne), elle est participée par les apôtres. Ils ne l’ont pas de nature, elle est participée : par grâce de la part de Dieu, grâce reçue par la foi des apôtres.

Cette double communion, parfaite en Jésus, participée dans les apôtres, est tout simplement fruit de l’Esprit qui est, dans la Vie de Dieu, l’élément de communion, puisqu’Il représente en Dieu l’Amour du Père avec le Fils et du Fils avec le Père.

Jésus, vrai Dieu et vrai homme est uni à Son Père par l’Esprit dont Il a été consacré. C’est ce même Esprit qui unit les apôtres et les croyants avec Dieu, qui établit cette double communion entre l’homme et son Dieu : « C’est la force même, la vigueur qu’il a mise en œuvre dans le Christ » écrivait Paul aux Éphésiens…

De son côté, Jean nous précise : « Nous savons qu’Il est en nous et que nous sommes en Lui parce qu’Il nous donne part à son Esprit. » L’Esprit de communion devient, selon la définition des théologiens, l’âme de l’Église, c’est-à-dire son principe vivifiant après avoir été, de la même manière, le principe vivifiant, la vie de l’âme de Jésus. C’est en effet par l’Esprit Saint que Jésus fut conçu et dans la même ligne, tout à fait homogène, c’est par l’Esprit Saint que l’Eucharistie, c’est-à-dire la présence de Jésus dans Son sacrifice est actualisée à chaque Messe.

L’Esprit-Saint est l’âme du Christ. L’Esprit-Saint est l’âme de l’Église. L’Esprit-Saint est la Vie de Jésus, le moteur, le principe vital de la vie de Jésus et de Son union au Père, comme l’Esprit-Saint est le principe vivifiant reçu au baptême, redonné dans l’Eucharistie et dans le sacrement de la Réconciliation. Il est le principe vivifiant de celui qui croit en ce mystère de la double réalité de communion de Dieu à l’homme et de l’homme à Dieu, mystère englobé dans la Personne de Jésus-Christ, unique médiateur entre Dieu et l’homme.

« Puisque l’Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l’Esprit… »

Donc l’apôtre ou le croyant, celui qui croit, qui a foi au témoignage, est véritablement, par l’Esprit, une demeure de Dieu. Dans notre âme, lorsque nous sommes en état de grâce, lorsque nous proclamons notre foi en Jésus, lorsque nous proclamons notre foi en cette manifestation de l’agapè du Père, rendue visible par le Fils, nous sommes réellement et de la même manière que Jésus, par le même Esprit, tabernacle du Très-Haut. Nous avons en nous tout le mystère de la Vie de Dieu, le mystère de Son être comme de Son Amour : « Celui qui m’aime, mon Père l’aimera et nous viendrons demeurer chez lui… »

Autrement dit, Dieu nous considère en Son Fils comme Ses fils. Et nous allons être appelés, (et c’est le deuxième aspect du mystère de l’Église), à manifester Dieu visiblement dans le monde, de la même manière que Jésus a manifesté Son Père au monde.

Jean nous précise : « Personne n’a jamais vu Dieu » et pourtant : « Ils ont vu et ils ont touché le Verbe de Vie… », « Ils ont vu et ils ont cru en l’amour… » Ils ont vu et ils ont cru dans ce mystère historique de la Vie de Jésus alors que personne n’a jamais vu Dieu !

« Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. »

Dans notre histoire, dans notre temps, en cette année 2024, personne ne voit Dieu. Il nous est impossible de montrer du doigt notre Dieu à un incroyant, à une personne qui n’est pas encore agrégée au Corps de Jésus. Il nous est impossible de lui montrer vraiment notre Dieu. Nous pouvons lui montrer une reproduction statique : icône, tableau, crucifix…, mais nous ne pouvons pas lui montrer Dieu parce que personne n’a jamais vu Dieu.

En revanche, cette personne peut arriver à voir Dieu de la même manière que les apôtres ont vu Dieu en Jésus-Christ. Rappelons-nous ce dialogue significatif et émouvant entre Jésus et Son apôtre : « Seigneur, montre-nous le Père ! -Voyons Philippe, cela fait tant de temps que tu es avec moi et tu ne sais pas encore que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Qui me voit, voit le Père ! »

C’est pourquoi Jésus précise que s’Il envoie Ses apôtres, comme Il fut Lui-même envoyé par le Père, s’Il envoie Ses apôtres avec le même Esprit, c’est pour la même finalité : pour manifester l’amour de Son Père : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. » Oui, parce que le chrétien dans son état de grâce participe à cette double communion de Dieu avec l’homme et de l’homme avec Dieu, il manifeste, comme Jésus, la présence et le mystère de l’Amour de Dieu dans le monde et pour le monde.

« Vous serez mes témoins… »

Rendons-nous compte que Dieu nous appelle, avec notre petitesse, avec nos misères, avec nos faiblesses, nos péchés, nos dérapages, nos limites, et c’est le mystère profond de l’Église, Dieu nous appelle à poursuivre, dans le même être que Son Fils -être que nous avons par l’Esprit-Saint-, la même mission que ce Fils ! C’est-à-dire à manifester aux hommes le mystère de la Vie et de l’Amour divin que nous pouvons contenir en nous car c’est dans notre âme que Dieu demeure !

Contemplons cet appel merveilleux et rendons grâce pour cette sublime vocation : être les ostensoirs de l’Amour divin pour amener les hommes à comprendre que le Père céleste les aime de manière totale, infinie, et inconditionnelle…

Réfléchissons à la manière dont jusqu’ici nous avons vécu cette vocation et à la manière dont nous pourrions mieux la vivre.

La Pentecôte sera le mystère de la régénération de l’Église, le mystère de notre propre régénération pour que nous puissions comme le dit Jésus à Ses apôtres, « être des témoins jusqu’aux extrémités de la terre. »

Mgr Jean-Marie Le Gall – Communauté Saint Martin

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Qu’est ce qu’une lectio divina ?

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.