Lectio divina – Ascension Année B

Act. 1, 1-11 // Eph. 4, 1-13 // Mc. 16, 15-20

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

Essayons de voir quel est le sens, non pas topographique mais théologique, de l’Ascension. Le sens topographique, la lecture des Actes nous le donne : Jésus monte au Ciel. C’est la raison pour laquelle l’Église associe traditionnellement ce mystère de l’Ascension à la réflexion sur la Vie éternelle puisque le Seigneur monte au Ciel.

Or le Christ étant la Tête de l’Église, le chemin qu’Il prend est le gage du chemin que prendra le Corps mystique du Christ c’est-à-dire l’Église, autrement dit chacun de nous, si nous appartenons en vérité à l’Église c’est-à-dire si nous sommes en état de grâce. C’est ce que précise la Collecte : « Il nous a précédés, nous qui sommes les membres de Son Corps… »

Mais cela suffit-il pour bien pénétrer le mystère ? Essayons de voir plus précisément quel est l’avenir de l’Église et donc l’avenir de notre âme.

« Gardez le lien de la paix ! »

Premier point, il faut partir sur de bonnes bases. Or nous savons, par les Actes, que Jésus est assis à la droite de Dieu. Là même où, selon Son propre témoignage, Il nous a réservé une place… Ceci nous montre que la Vie éternelle n’est pas d’abord une vie après, ce qui dans un certain sens nous arrangerait : nous verrons après, il sera toujours temps de nous convertir, il sera toujours temps au moment de notre mort d’appeler un prêtre…

La Vie éternelle ce n’est pas une vie après, c’est la Vie avec Dieu. D’où l’importance de la précision des Actes des Apôtres : Il monte, voilà pour le sens topographique ; pour s’asseoir à la droite de Dieu : la finalité, c’est-à-dire la communion avec Son Père.

Donc la Vie éternelle c’est la Vie avec Dieu, c’est la Vie en communion, c’est à dire la Vie d’amour. C’est ce que nous essayons de vivre en Église, ainsi que saint Paul nous le rappelle : « Gardez le lien de la paix ! » La Vie éternelle c’est d’être en communion avec Dieu, en communion d’amour, en communion de charité, tout simplement !

« Celui qui m’aime, mon Père l’aimera et nous viendrons chez lui… »

Pas besoin alors d’aller chercher la Vie éternelle derrière les nuages puisque, de la bouche même de Jésus, elle peut, elle doit, elle commence ici-bas : « Celui qui m’aime, mon Père l’aimera et nous viendrons chez lui et nous demeurerons chez lui, avec lui. »

Autrement dit la Vie éternelle c’est déjà maintenant, ici-bas dans notre condition humaine, charnelle, concrète et limitée (c’est pourquoi elle n’est pas en plénitude). La Vie éternelle c’est accueillir déjà Dieu dans une communion de charité chez moi, dans mon cœur pour qu’Il y soit chez Lui.

Ainsi chaque seconde de notre vie est une construction, ou une destruction, de notre vie éternelle. Chaque fois que nous sommes en union de charité avec le Père que nous accueillons dans notre cœur, nous ensemençons notre Vie éternelle.

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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« Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi… »

Le deuxième point, c’est de savoir comment nous pouvons accueillir vraiment, en charité vraie, non pas en seule philanthropie, non pas en simple amitié, mais en cette vertu théologale de l’amour, comment nous pouvons accueillir Dieu.

En un mot : comment pouvons-nous vivre cette communion de charité « en actes et en vérité », pour reprendre l’expression de Jean, et pas seulement en paroles ce que nous avons trop tendance à faire, en nous payant de mots à longueur de temps !

Nous ne pourrons faire de la charité le cœur de notre vie que dans la mesure où notre vie s’identifiera à celle de Jésus dont la propre vie se nourrit de la volonté du Père : « Ma nourriture est de faire la volonté de mon Père. » C’est pourquoi, d’ailleurs, Il peut affirmer Son union d’Amour avec le Père : « Le Père et moi nous sommes un. », union d’Amour que nous désirons avoir avec Lui, par Lui et en Lui avec notre Père commun.

Autrement dit, il faut que cette vie de Jésus, vie d’unité avec le Père dans une parfaite charité se poursuive en notre vie dans la même perfection christique de l’Amour : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime. » Il faut que notre vie soit Sa vie de charité infinie !

Il ne s’agit pas d’être à côté de Jésus, même dans une église ! Il ne s’agit pas d’avoir une carte de catholicité (catholique et français toujours, comme disait un vieux chant paroissial… !) Il s’agit d’être un avec le Christ.

« Quand viendra l’Esprit de vérité, Il vous guidera… »

Mais comment est-ce que le Christ pourra être un en chacun de nous ? Il ne peut pas l’être physiquement. Il ne peut l’être que par Son Esprit, analogiquement, comme chaque parent est uni avec chacun de ses enfants par l’amour, par l’esprit. C’est son esprit, son être profond, qui s’extravase de son cœur sur chacun de ses petits.

D’où le lien fondamental entre l’Ascension et la Pentecôte. A l’Ascension Jésus monte. Il quitte Son état physique, pour nous envoyer l’Esprit à la Pentecôte. D’ailleurs ne le dit-Il pas : « Si je ne monte pas, vous ne recevrez pas l’Esprit ! »

D’où cette promesse du Paraclet que nous entendons dans la lecture des Actes : « Attendez pour recevoir l’Esprit que je vais vous envoyer dans quelques jours… »

Non pas pour remplacer le Christ ! Il ne s’agit aucunement de passer d’une ère du Christ à une ère de l’Esprit ! De l’ère du visible à l’ère de l’invisible, de l’ère de l’institution à l’ère du sentiment !

Il s’agit au contraire, par cet Esprit que Jésus nous donne, de multiplier les présences de Jésus-Christ, c’est-à-dire de faire que chaque baptisé soit un « être-Christ », un autre Christ, c’est à dire l’image vivante du Christ, le Christ Lui-même, une autre demeure du Père, un autre lieu d’unité d’Amour avec le Père.

Voilà le rôle de l’Esprit de la Pentecôte qui nous permettra ainsi, comme le rappelle l’évangile de cette solennité, la proclamation de la Bonne nouvelle : « Vous serez mes témoins. »

« Le Père et moi nous sommes un. »

Car il ne s’agit pas d’ennuyer les gens avec un surcroît de mots et de paroles vides. Il s’agit simplement, mais c’est l’essentiel et le plus délicat, en étant parmi nos frères d’autres Jésus-Christ, de vivre la Bonne Nouvelle de l’adoption filiale !

Parce que Jésus est le Fils unique et, par l’Esprit qui nous est donné, il nous est demandé, non de faire des discours, mais d’être en actes et en vérité d’autres fils de Dieu, d’autres enfants, dans l’adoption du Fils unique.

Voilà qui peut expliquer ce discours un peu complexe du Christ après la Cène lorsqu’Il annonce à Ses apôtres : « Là où je vais vous ne pouvez pas venir pour le moment… » : parce qu’ils n’ont pas encore l’Esprit.

« Mais vous connaissez le chemin… » : parce que Jésus a déjà dit que pour aller au Père il faut passer par Lui.

« Je m’en vais mais je reviendrai vous prendre avec moi. » Car ce « prendre avec moi » ce n’est pas d’abord la résurrection finale, ce prendre avec moi c’est cette transformation, faite grâce à l’Esprit Saint de notre Baptême et de nos sacrements, qui nous configure, à Jésus-Christ, et fait de nous d’autres demeures du Père, nous permettant alors de dire à la suite de Jésus : « Le Père et moi nous sommes un. »

Nous pouvons être, en Jésus comme Jésus, un avec le Père. Avouons que cela donne une autre dimension à notre vie chrétienne que celle issue du formalisme de notre pratique dominicale !

« Credidimus caritati… »

Troisième point : comment faire pour accueillir le Père (c’est le premier point) qui vient à nous par l’Esprit du Fils (c’est le deuxième point), Fils qui frappe à la porte de notre âme nous dit l’Apocalypse. Oui, comment faire ?

Saint Jean nous donne la réponse dans son épître. Par la foi : « Nous avons cru en l’amour… » Credidimus caritati… 

Parce que, croire en l’Amour de Dieu qui vient à moi à travers le Fils (« Dieu a tant aimé le monde qu’Il a envoyé son Fils »), c’est L’accueillir, Le recevoir, et donc vivre avec Lui !

Il entre en mon âme et la fait vivre en la retournant vers le Père, vers la Vie éternelle promise ! Il me donne de dépasser les horizons mesquins de l’humanité matérialiste et d’avoir un regard d’infinitude orientant mon âme vers ce Père qui m’appelle ! Il me permet d’appliquer ainsi la recommandation de Paul : « Recherchez les réalités d’En Haut ! »

Oui, il suffit de croire en cet Amour de Dieu pour moi, Amour total, sans repentance, sans condition !

« Tu as du prix à mes yeux et je t’aime… »

C’est pour cela que Jésus, dans Son discours du Pain de Vie dira, en répondant aux Juifs : « L’œuvre du Père c’est que vous croyiez en Celui qu’Il a envoyé. » La foi vraie, la foi pure, me dépouille de moi-même ; la foi, qui est acte de confiance, m’ouvre comme une fleur au soleil pour accueillir cette vérité qui vient du Père par le Fils : Dieu m’aime : Tu as du prix à mes yeux et je te donne mon Fils…

Alors bannissons de notre langage les expressions d’enfant mal grandi comme celle de gagner son Ciel ! Comme si avec une petite mise (ce que nous faisons : je mise une heure de Messe du dimanche), j’allais toucher le jack pot ! Car la mise et le gain sont identiques puisque c’est l’amour ! Et nous savons qu’avec l’amour, le don, tant que l’on n’a pas tout donné l’on n’a rien donné, comme disait la petite Thérèse…

Gagner son Ciel ! Comme si ça dépendait de moi : entrer dans l’existence et me mettre à la table du jeu de la vie comme on entre au casino ! Mais c’est Dieu qui a l’initiative première ! « C’est Dieu qui nous a aimés le premier ! » nous dit Jean. C’est Dieu qui le premier a posé la mise sur la table de notre vie : voilà ton existence, ton appel vers le Ciel, ta grâce, ton Baptême, tout ça t’est donné gratuitement…

Gagner son Ciel, comme si c’était un jeu, alors que Dieu a offert la Vie de Son Fils !

C’est tout cela que nous rappelle l’Ascension. Retenons donc que pour que nous entrions au Ciel, Dieu nous demande seulement d’entrer dans notre âme.

N’oublions pas que pour nous donner cette Vie éternelle, Il nous demande seulement que nous Lui donnions notre vie. Plus exactement, que nous la donnions à Son Fils incarné, afin que Celui-ci y vive Sa vie de Fils et qu’ainsi le Père entre dans notre vie d’enfant pour nous aimer et nous éduquer ; pour nous éduquer à aimer…

Il me propose seulement, pour m’amener à la communion parfaite de charité, que chaque jour j’ouvre ma bouche pour Lui demander d’être aimé de Lui et que j’ouvre mon cœur pour qu’Il réalise cette demande en y entrant et en y demeurant par Son Esprit d’Amour qui me fera vivre en communion avec Lui.

Saint Temps Pascal à chacun !

Mgr Jean-Marie Le Gall – Communauté Saint Martin

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Qu’est ce qu’une lectio divina ?

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.