Lectio divina – Cinquième Dimanche de carême

Jér.31, 31-34 Héb.5, 7-9 Jn.12, 20-33

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

Poursuivons notre réflexion sur les différentes réalités que la Parole de Dieu a présentées à notre regard de foi pendant ce Carême.

Avec le Christ nous passons de l’alpha à l’oméga

Nous avons contemplé le Père que nous sommes allés chercher au désert ; puis la Parole nous a parlé du Fils qui nous a fait rencontrer le Père ; ensuite elle nous a présenté l’Église comme temple de l’Esprit, l’Amour de Dieu.

Et dimanche dernier la Parole de Dieu nous a parlé de l’homme, l’homme comme suspendu entre ces deux points que sont l’amour créatif de Dieu qui le pose dans l’existence à l’origine et l’amour extatique (c’est à dire de contemplation) de la communion dans la Vie éternelle.

La Parole nous a rappelé enfin que pour passer de cet alpha, de cet amour créatif qui nous pose, à l’oméga, l’amour extatique qui nous attend et nous est proposé, il y a une route. Cette route c’est le Christ qui traverse l’humanité de l’amour créatif (dont Il est le maître) à l’amour extatique (dont Il est la perfection). Il traverse le monde visible dans un amour oblatif cette fois, tellement infini, parfait, achevé, qu’Il recrée l’homme et qu’Il permet à l’homme de recevoir, par l’Église, l’Esprit et par cet Esprit de retourner au Père, dans une éternité extatique.

La Croix, partout présente…

Nous avons donc eu dans ces quatre dimanches de Carême une fresque à la fois grandiose, mais très précise du mystère du Salut. Et avant d’entrer concrètement dans l’exécution de ce plan, dimanche prochain, (avec l’entrée en Passion du Christ) aujourd’hui nous est présenté l’instrument dans lequel, par lequel, avec lequel se réalisera toute cette fresque : c’est la Croix.

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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Bien entendu la Croix est présente dans tous les épisodes rapidement rappelés. La Parole, pour le premier dimanche de Carême, nous a suggéré, par l’intermédiaire de Luc (même si ce n’est pas le texte de cette année), que le Tentateur, Satan, laisse Jésus après les trois tentations « jusqu’au moment venu » c’est à dire l’entrée en Passion, l’agonie et la crucifixion. Mais la Croix, ce n’est pas seulement cela, ce n’est pas seulement l’achèvement du désert.

Dans le deuxième dimanche, la Parole de Dieu nous a présenté la Transfiguration encadrée par deux annonces de la Passion et de la mort sur la Croix. Mais la Croix ce n’est pas seulement le prix de la gloire comme quelquefois nous la caricaturons.

Dans le troisième dimanche, le dimanche de l’Église, la Parole de Dieu nous a présenté l’Église comme naissant de la Croix : « Détruisez ce corps et je le rebâtirai en trois jours ». Mais la Croix ce n’est pas seulement le berceau de l’Église.

Dimanche dernier, enfin, ce dimanche réservé à l’homme, la Croix nous a été présentée comme la réalisation de ce qui avait été annoncé avec le serpent d’airain, mais la Croix n’est pas seulement l’antidote de la morsure du péché.

Si la Croix n’est pas seulement l’achèvement du désert, le prix de la gloire, le berceau de l’Église et l’antidote du péché, c’est parce qu’elle est aussi autre chose !

La Croix est l’Heure, une orientation de vie, le chemin de la Vie…

C’est ce dimanche qui va nous faire entrer théologiquement dans ce mystère de la Croix, avant que d’y entrer historiquement dimanche prochain. Oui, avant que d’y entrer réellement avec nos sentiments, notre passion, aujourd’hui nous réfléchissons sur ce qu’est la Croix.

L’Évangile d’aujourd’hui nous rappelle que l’on ne peut pas regarder la Croix en dehors de l’Heure de Jésus qui oriente toute la vie du Sauveur. Aujourd’hui nous entendrons le texte de saint Jean : « Voici l’heure où le Fils de l’homme va être glorifié ! Que dirais-je ? Je suis troublé ; dirais-je : Père sauve-moi de cette heure ? » C’est l’entrée à Jérusalem et donc déjà l’approche de l’Heure qui est l’Heure de la Croix. La Croix est l’Heure, cette heure dont Jésus parle déjà à Cana, au moment où Il accomplit le premier signe de Son ministère public, entouré de Sa Mère et de Ses apôtres, à qui Il précise que « son heure n’est pas encore venue. »

Lorsque nous regardons la Croix dans la lumière de l’Heure de Jésus, nous nous apercevons que la Croix n’est pas seulement un acte. Nous aimons par exemple parler de nos croix… La Croix n’est pas seulement un acte. Elle est, comme l’Heure de Jésus à laquelle elle est liée, elle est une orientation de la vie. L’épître aux Hébreux fera dire à Jésus naissant dans le monde : « Je suis venu pour faire Ta volonté. » Donc dès que Jésus naît, Il regarde vers cette Heure pour laquelle Il est venu. Cette Heure s’assimile à la Croix et derrière la Croix est présente l’Heure qui, encore une fois, oriente toute la vie de Jésus.

La Croix est donc une orientation de vie, elle est un chemin de perfection pour le Christ et pour nous. Nous entendons aujourd’hui le passage de l’épître aux Hébreux : « Une fois qu’Il a été rendu parfait par cette mort acceptée Il devient pour tous ceux qui Lui obéissent (c’est à dire tous ceux qui Le suivent, Le servent, qui L’accompagnent) cause de Salut. » La Croix est le chemin de perfection pour entrer dans la Vie éternelle.

La Croix ou le détachement de la vie…

Autrement dit la Croix n’est pas seulement un passage obligé, elle est une disposition, elle est un état intérieur du cœur. Cet état intérieur du cœur, Jésus le décrit au moment même où Il annonce Son Heure et Sa Croix. Il nous dit : « Qui perd sa vie la sauvera. » Autrement dit la disposition du cœur qui définit la Croix, c’est le détachement de la vie.

Se replacer par rapport à son heure d’éternité…

Le regard de foi me permet donc, je dirais, de me voir dans une dimension nouvelle qui n’est pas seulement la dimension physique, ni la dimension métaphysique qui révèle déjà une profondeur extraordinaire de l’homme. C’est la dimension théologique qui me pose entre cet alpha et cet oméga, comme une réalité vivante et aimée de Dieu, fruit de Son Amour (alpha) et appelée à partager Son Amour (omega) !

Donc la foi va provoquer en moi, qui saisis la profondeur de mon origine et qui élargis mon horizon à la dimension de l’éternité, ce que j’appellerais une distanciation par rapport à ma vie, ou dans la relation que j’ai à ma vie.

« J’inscrirai ma Loi dans leur cœur. »

C’est cette vision de la relativité qui me donnera ce pouvoir que nous retrouvons dans la vie des saints : pouvoir d’attachement dans le détachement, ce pouvoir de rupture dans la solidarité à ma vie. Il ne s’agit pas, encore une fois, de condamner, de mépriser, de fuir, de dire « non je ne suis pas malade » puisque si, je suis malade ! Il ne s’agit pas de nier tel ou tel problème puisque, si, j’ai tel ou tel problème ; mais il est replacé comme la photo, parce que je l’aime ce problème. J’aime cette réalité parce qu’elle fait partie de ma vie et que je la replace en fonction de cette éternité qui définit ma vocation et qui donne la vraie dimension à cette joie ou à cette souffrance, à cet échec ou à ce bonheur.

Voilà ce que c’est que le détachement de la vie, tel que Jésus nous le présente dans cette petite et très courte parabole du grain de blé qui meurt, c’est-à-dire qui se détache de lui-même pour s’attacher à la terre qui le reçoit, pour mûrir, pour donner le blé en abondance ! Le grain de blé n’est pas jeté bêtement, de même que le sarment de vigne qui est émondé, il l’est pour que la vigne produise !

Il est vrai que cette loi nous semble difficile, et je dirais impossible à l’homme : comment faire pour se distancier de soi-même sans tomber dans la schizophrénie ?

Mais cette loi, elle m’est donnée, elle est inscrite dans mon cœur comme le prophétisait Jérémie : « J’inscrirai ma Loi dans leur cœur. » Parce que le premier qui vit cette loi de la distanciation du relatif, même dans l’Absolu qu’Il est, c’est Dieu, Dieu qui ne se dit Père qu’en fonction de Son Fils ; Dieu qui ne vit Sa filiation qu’en fonction de Son Père. Cette loi de Dieu, cette loi de l’oubli de soi, cette loi de la gratuité qui est vécue pleinement dans la Trinité, Il nous la donne.

Il l’inscrit dans notre cœur par le Baptême qui nous conforme à Jésus. Et par les autres sacrements cette loi de distanciation, cette loi de détachement, cette loi d’abandon pour mieux aimer et mieux donner, cette loi est réactivée. C’est le sacrement de la Réconciliation qui me remet dans un état baptismal intégral.

C’est surtout l’Eucharistie qui est mystère de la foi, mysterium fidei, car elle est LA nourriture de ma foi. Elle nourrit ma foi, elle nourrit cette loi divine, ce principe de vie qui est LE principe de la vie trinitaire, qui est le principe de la vie de Jésus-Christ : vivre en fonction du Père et de Son Heure. Je suis appelé, nous sommes tous appelés à vivre en fonction de cette heure d’éternité !

Voilà ce que la Parole de Dieu nous donne aujourd’hui sur le mystère de la Croix avant d’y entrer dans toute sa réalité, avec la tristesse, la fatigue, les sentiments qui furent dans le Christ Jésus comme nous le verrons dimanche prochain, le dimanche des Rameaux qui ouvrira la Semaine Sainte.

Mgr Jean-Marie Le Gall – Communauté Saint Martin

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.