Lectio divina – Quatrième Dimanche de carême

2Chron.36, 14-23 Eph.2, 4-10 Jn.3, 14-21

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

Avec les trois dimanches précédents nous avons été mis au contact avec trois réalités que je rappelle brièvement : le désert et notre démarche à la rencontre du Père ; la Transfiguration comme image de notre rencontre intérieure et illuminatrice avec Dieu le Père par le Fils et enfin dimanche dernier, avec l’Évangile sur le Temple c’était la réalité de l’Église, naissant de la mort de Jésus sur la croix, en adéquation parfaite avec la volonté du Père… Église naissante dans cette mouvance infiniment tendre qu’est l’Esprit, l’Amour du Père pour le Fils et du Fils pour le Père.

Aujourd’hui il nous faut un peu rassembler les pièces de ce puzzle pour former le dessin. Et la liturgie de ce quatrième dimanche -dit dimanche de Laetare, dimanche de la joie : Réjouissez-vous…- va former ce dessin du puzzle en nous donnant un dessein qui nous forme !

« Dieu est riche en miséricorde. »

Que nous apprend en effet la liturgie de ce dimanche ? Elle nous donne la raison dernière de toutes ces réalités que nous avons examinées jusqu’à présent, et cette raison dernière c’est la Vie éternelle, comme le décrivent l’évangile de Jean et la lettre de Paul.

Elle nous répète aussi la raison première de ces réalités, de cet agir divin, de cette révélation, de cette invention du mystère de l’Incarnation et du mystère de l’Église et cette raison première c’est l’amour, la grande bonté de Dieu.

Aussi découvrons-nous avec ce dimanche que l’histoire de chacun est comme attachée solidement à deux points d’éternité.

Le premier : « Dieu est riche en miséricorde. » De cette richesse dont nous ne soupçonnons pas l’infini, même si nous en avons une pâle figure dans la Création et ces multiples espèces, peuplant avec profusion notre monde âgé de milliards d’années… Ce n’est qu’une pâle figure puisque ces choses-là sont matérielles et donc mesurées, limitées et appelées à la corruption.

Dieu, dit saint Paul, est riche en miséricorde, de cette richesse dont Jésus nous parlera dans saint Matthieu : la richesse de la mesure bien tassée, débordante…

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

Retrouvez la Lectio divina quotidienne sur X : @mgrjmlegall

L’histoire de chacun de nous est une histoire sacrée !

Le deuxième point auquel est attachée l’histoire de chacun c’est que Dieu nous attend dans Sa maison de Vie éternelle.

Aussi, l’histoire de chacun de nous quel qu’il soit, quels que soient les âges, les époques, les civilisations, l’histoire de chacun d’entre nous est une histoire sacrée. C’est une histoire sainte qui vient de Dieu, attachée à cet amour premier et fondamental, « Dieu est riche en miséricorde », et qui retourne à Dieu vers ce deuxième point d’attache, aussi solide que le premier : la promesse de la Vie éternelle, la maison de Dieu dans laquelle nous pouvons entrer à la suite de tous les saints qui étaient comme nous des pécheurs…

La vie de chacun nous est découverte aujourd’hui comme tracée, je ne dis pas déterminée, mais orientée vers un alpha et un oméga, un point de départ, un point d’arrivée. Je dirais même mieux : un point d’origine, de naissance et un point de plénitude, d’explosion, de gloire comme le décrit la Liturgie de l’Assomption de Marie…

Je nais dans l’existence, dans le monde, comme un vase d’argile -saint Paul nous le rappelle- façonné pour recevoir l’eau vive de Dieu, pour recevoir la tendresse de Dieu, pour recevoir l’Amour de Dieu. Et je partirai du monde, à l’image de Jésus qui passe de ce monde à Son Père, rempli de cette eau vive bouillonnante qui rejaillira dans ma Vie éternelle.

« Je suis la Voie, la Vérité et la Vie… »

Voilà la description qui définit la vie de chacun, à condition de suivre, nous dit saint Paul, une route tracée, et d’accepter avec humilité de ne pas s’enfoncer tout seul dans le désert. Il y a une route tracée par le Christ. Saint Jean nous donne la synthèse de ce mystère du premier de cordée, de ce frère aîné de la multitude, de ce guide ou pédagogue, de Celui qui se dira la Lumière, la voie vers la Vie.

Il nous dit : « Dieu a tant aimé le monde… » que je ne peux pas vous le dire ! Mais ce que je peux vous dire c’est « qu’Il a envoyé son Fils pour que tout homme ait la vie », cette Vie éternelle dont il était question.

Le Christ a en effet vécu dans Son humanité parce qu’Il est vrai homme, même s’Il est Fils de Dieu. Il a vécu parfaitement cette vie que nous propose Dieu, cette vie suspendue à ces deux points d’éternité et qui fait de notre histoire une histoire sacrée ! Il a vécu parfaitement de l’alpha à l’oméga puisqu’Il est, Lui, l’alpha et l’oméga ! Il le possède en plénitude cet alpha, cet Amour de Dieu, cette richesse en Lui ; comme Il possède en plénitude l’oméga qu’est la Vie éternelle ! Ce qu’Il dira à Ses apôtres après la Cène : Il va retrouver Son Père et la gloire qu’Il avait de tout temps auprès de Lui.

« Qui perd sa vie en ce monde, la gagne pour la vie éternelle. »

Il vient seulement nous dessiner cette route entre l’alpha et l’oméga de manière visible, palpable, intelligible. Il est Lui aussi naissant de Marie, façonné dans cette chair palestinienne du peuple élu… Comme un petit bébé, dans ce vase fragile, par ce dépouillement de l’Incarnation… Ce vase façonné pour recevoir en plénitude pour Lui cet Amour de Dieu dans la consécration de l’Esprit qui nous sera signifiée lors de Son Baptême par la colombe et la voix du Père.

Et puis, à l’autre extrémité, nous retrouvons cette même présence de l’Esprit curieusement dans un contexte d’agonie, de mort, de souffrance, mais finalement de don de soi. Jésus meurt, là aussi comme nous, comme un vase fragile brisé. Il meurt et, bouleversement prodigieux du monde, bouleversement de l’histoire, Il ressuscite ! Il ressuscite à la Vie pour monter vers Son Dieu et Son Père.

Le plan divin s’applique à Lui en plénitude. Et Lui-même nous l’a décrit : « Qui perd sa vie en ce monde, la gagne pour la vie éternelle. »

Et entre cet alpha et cet oméga que Jésus a vécus comme nous, nous ouvrant à ce moment-là la porte de la Vie éternelle, entre cet alpha et cet oméga il y a Sa vie de 33 ans… Il y a cette perte de vie de 33 ans : « Qui perd sa vie la gagne pour la vie éternelle. »

« Heureux les pauvres d’esprit… »

Il a perdu Sa vie et nous en donne la clé lorsqu’Il nous parle de la Loi nouvelle des Béatitudes : « Heureux les pauvres d’esprit… »

Il a perdu Son esprit afin de gagner et vivre, recevoir et transmettre l’Esprit du Père, l’Esprit-Saint, qui n’est autre que l’Amour de Dieu, la tendresse de Dieu, la miséricorde de Dieu…

Il a été poussé toute Sa vie par cet Esprit, poussé d’abord au désert, poussé dans Son enseignement, poussé dans Ses miracles, poussé dans les guérisons, poussé jusqu’à donner Sa vie c’est-à-dire remettre jusqu’au bout le souffle ultime : « Entre tes mains je remets mon esprit… » pour n’être que l’Esprit du Père, pour n’être rempli que de cet Esprit qui Le relie au Père et qui relie le Père à Lui, qui est cet Esprit d’amoureuse tendresse.

Jésus n’existe qu’en étant et vivant l’Esprit de Son Père : « Ma nourriture est de faire la volonté de mon Père. » C’est dire que Sa nourriture est d’agir selon l’Esprit du Père. Jésus s’efface pour être l’image de la tendresse de Dieu c’est-à-dire de l’Esprit-Saint : Qui Me voit, qui voit Mes œuvres, qui voit Ma tendresse, qui voit Mon amour pour l’homme, voit le Père, la tendresse du Père pour l’homme. C’est le même Esprit qui agit en Jésus et qui est l’Amour qui relie le Père et le Fils dans la Vie trinitaire.

Jésus a vécu cette première Béatitude dans Son humanité : S’oublier Lui-même jusqu’au dernier souffle, Se quitter, S’abandonner, S’effacer, ne plus Se voir pour n’être que la manifestation, l’image, l’ostensoir, le sacrement de ce Consolateur qu’Il promet de nous donner !

« Aimez non pas en parole mais en actes et en vérité » !

Et donc nous comprenons alors, avec saint Paul, la condition pour que nos actes soient des actes bons, pour que nos actes, dit-il, soient des actes vraiment bons ! Pas un petit peu bon : j’ai fait ma petite prière, je fais ma petite aumône, je rends un petit service, je vais un peu à l’église… Pour que nos actes soient vraiment bons, comme ceux du Christ, il faut qu’ils manifestent la Bonté.

C’est la définition même de l’agapé, l’Amour de Dieu. Car l’Amour de Dieu se manifeste ; Il est visible ; Il est palpable ! Il faut qu’il soit vrai en actes, pas en paroles mais en actes et en vérité nous dit saint Jean.

D’ailleurs le Bien est diffusif de soi, donc si je ne diffuse pas le Bien, si je ne suis pas l’ostensoir du Bien, je ne suis pas vraiment dans le Bon, dans l’Amour.

L’Église, ce mystère vivant, je dirais cette « personne » vivante, née dans cette mouvance de l’Esprit que Jésus remet au Père dans cette plénitude amoureuse du don de soi sur la Croix, l’Église est l’instrument par lequel je peux vivre comme le Christ, plus exactement par lequel le Christ peut vivre en moi. Saint Paul nous le dit : « Le Christ vit en vous ». L’Église est ce lieu où le Seigneur est avec nous, comme l’annonce le prophète : « Que tous ceux qui appartiennent à son peuple, le Seigneur soit avec eux, au milieu d’eux » !

L’Église est ce par quoi passe la grâce, le don qui nous recrée dans la Résurrection de Jésus, qui nous recrée par le Baptême et puis nous recrée à nouveau, si l’on peut dire, dans la confession et puis qui nous redonne cette vie en plénitude dans l’Eucharistie ! L’Église nous engendre à la vie, elle met dans notre âme cette semence qui est Jésus, qui est Son Esprit, afin qu’Il grandisse, qu’Il prenne possession de notre corps, de notre cœur, de notre esprit, de nos facultés, pour que nous soyons à Son image ! Image de l’Esprit du Père c’est-à-dire image de l’Amour, manifestation de l’agapé de Dieu.

« Demeurez en mon amour »

Voilà le plan, le dessein que Dieu forme à notre égard et que Jésus résumera dans son discours après la Cène.

« Demeurez en mon amour », c’est à dire : soyez en Moi ; plus exactement laissez-Moi être en vous, Moi et mon Esprit. Saint Paul dira que tous ceux qui sont du Christ se laissent agir par l’Esprit.

Demeurez en Mon amour, soyez ensemencés par l’Église, renouvelez cet ensemencement dans le sacrement de Réconciliation, arrachez les mauvaises herbes, grattez votre bonne terre, arrosez-la, faites la mûrir au soleil de l’Eucharistie ! Ne nous contentons pas de notre Baptême reçu il y a 10, 20, 30, 40, 50, 60, 90 ans, pour certains. Ensemençons, faisons grandir, faisons fructifier !

Demeurez en Mon Amour, alors « vous vous aimerez les uns les autres comme je vous ai aimés. » C’est la manifestation que j’évoquais : l’agapé, un amour vrai, vraiment bon.

Faisons l’examen de conscience ce soir et essayons de voir combien d’actes vraiment bons nous avons posés dans la journée et nous serons étonnés du petit nombre trouvé !

Demeurez en Mon Amour, alors vous vous aimerez les uns les autres. « Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous. » Voilà c’est le résultat ici-bas de ce dessein de Dieu si nous le comprenons et vivons en conformité avec lui.

Comme c’est simple l’Évangile ! Demeurez dans l’Esprit de Jésus, alors vous pourrez manifester comme Jésus cet Esprit au monde, cet Esprit d’amour, de tendresse et de miséricorde. Vous serez l’ostensoir de la richesse de la miséricorde de Dieu. Et votre joie sera grande ; nous le savons bien « il y a plus de joie à donner qu’à recevoir. » ! Et au Ciel elle sera parfaite : « …et que votre joie soit parfaite. »

Mgr Jean-Marie Le Gall – Communauté Saint Martin

Retrouvez la lectio divina quotidienne (#twittomelie, #TrekCiel) sur tweet : @mgrjmlegall

Qu’est ce qu’une lectio divina ?

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

Retrouvez la Lectio divina quotidienne de Mgr Le Gall sur X : @mgrjmlegall

Articles similaires

À la Pentecôte, l’Esprit-Saint fait naître l’Église, non comme une structure visible, mais comme une réalité vivante et divine. En nous configurant au Christ, Il fait de nous des enfants...
Entre l'Ascension et la Pentecôte, nous sommes invités à raviver notre foi : découvrir la Présence de Dieu en nous, réelle et aimante, non comme un juge mais comme un...
L'Ascension du Christ manifeste notre propre appel à rejoindre le Père. Il est monté le premier pour nous préparer une place : notre espérance est en Lui....
« Je ne meurs pas, j’entre dans la Vie » disait Ste Thérèse. L’Ascension nous montre notre vocation : suivre le Christ dans la Gloire du Père. Débarrassés de nos...

Appareil utilisé : détection en cours... (modifier)

Cela peut concerner un bug visuel, une erreur de contenu, une faute d'orthographe, un lien cassé, etc. Inutile de préciser l’adresse de la page, elle est automatiquement envoyée avec votre message.

Rechercher

Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

Avatar

Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.