Lectio divina – Sixième dimanche du temps ordinaire

Lv 13, 1-2.45-46 1 Co 10, 31 – 11, 1 Mc 1, 40-45

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

Avec ce sixième dimanche ordinaire se poursuit la réflexion sur le problème de la souffrance et du mal. Nous savons que Dieu n’est pas l’auteur du mal, qu’Il compatit même à nos souffrances. Avec l’évangile du lépreux se pose une question qui se rattache à ce mystère de la souffrance : celle des prières – légitimes ! – que nous faisons pour sortir de la souffrance.
 
 

« Va, ta foi t’a sauvé ! »

Puisque Dieu n’est pas l’auteur du mal, puisque Dieu pleure avec nous, pourquoi ne pas Lui demander en effet d’user de Sa Toute Puissance pour retirer de nos corps et de nos âmes ces échardes qui nous blessent et nous font mal, à nous ou à nos proches ? Or combien d’entre nous ont demandé sans paraître exaucés ? Combien sont-ils à avoir supplié pour la guérison d’un père, d’une mère, pour l’atténuation des souffrances d’un enfant ? Combien sont-ils, les meurtris qui ont passé du temps devant un cierge allumé, sans être exaucés ! Et combien sont-ils à s’être révoltés intérieurement devant l’apparent scandale d’un Dieu muet !

L’évangile de ce lépreux qui demande sa guérison et est effectivement guéri peut nous éclairer. Regardons d’abord la démarche de foi et d’humilité de cet homme malade, réprouvé à cause de ce mal, qui vient et se jette à genoux devant Jésus. N’est-il pas l’image de chacun de nous, malade de cette lèpre qu’est le péché, venant le dimanche à la rencontre du Seigneur pour se faire guérir par Sa grâce purificatrice ?

Mais revenons au lépreux qui est exaucé à cause de sa foi, comme Jésus l’a souligné tant de fois en opérant les miracles « Va, ta foi t’a sauvé. »

Et pourtant… Et pourtant nous la connaissons la foi de nos malades, la foi de ces foules qui vont à Lourdes, la foi de ces handicapés qui vont en pèlerinage à la Grotte, chaque année… Une foi à transporter les montagnes et qui nous ébranle ! Il n’y a pas que ce lépreux qui a la foi. Il y a tous ceux qui font des kilomètres après avoir souvent économisé sou par sou pour faire cette démarche auprès de Notre Dame, en espérant le miracle. Qui oserait dire que ces âmes manquent de foi ? Et pourtant, combien peu paraissent exaucées !?

« Cette guérison sera un témoignage… »

Alors, ce n’est pas la foi qui justifie le miracle du lépreux. Et, de fait, il y a un deuxième élément qui apparaît dans le récit de cette guérison : c’est la pitié de Jésus qui exprime la compassion de Dieu : « Jésus fut pris de pitié devant cet homme, et Il lui dit : Je le veux, sois purifié. » Si c’est donc parce qu’Il est pris de pitié que Jésus guérit, cela laisse accroire que je n’inspire pas de compassion à Dieu puisqu’Il ne m’exauce pas ! Quelle monstruosité de penser que Dieu, devant tous les maux du monde, face à tous les handicaps qui blessent tant d’hommes, choisirait de ne compatir qu’à la peine de certains de Ses enfants, laissant Son cœur insensible à la souffrance du plus grand nombre ! Si donc Dieu compatit à toutes les peines, pourquoi tous ceux qui Le prient ne sont-ils pas exaucés ?

Il y a un troisième élément qui va éclairer ce mystère de la réponse divine.

Jésus dit : « Cette guérison sera un témoignage pour les gens. » Voilà : ce n’est pas seulement la foi du malade – la foi du lépreux, celle de nos malades -, ce n’est pas seulement la compassion de Dieu qui entraîne le miracle. C’est le témoignage que Dieu veut donner aux foules de Sa présence active, amoureuse et paternelle, donc compatissante, au milieu des hommes.

Mais alors, si Dieu témoigne de Son amour en guérissant les plaies, pourquoi ne guérit-Il pas toutes nos plaies ? Ce serait si merveilleux ! Non seulement les souffrances disparaîtraient de notre terre, mais de plus, Dieu serait manifesté à chaque instant, aux quatre coins du globe, par ces guérisons. Et la foi de ceux qui auraient demandé le miracle finirait par entraîner l’adhésion de tous devant tant de puissance et de bonté. Avouons que ce scénario peut séduire !

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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« Cependant non pas ma volonté mais la Tienne… »

Si les actes de Dieu ne s’accordent pas à cette ingénieuse et séduisante version de l’histoire, c’est parce qu’il y a des cas où l’Amour de Dieu se manifeste plus dans la souffrance que dans la guérison !

Je me réfère ici à une autre histoire de l’évangile : celle d’un homme qui demande lui aussi au Père de lui épargner des souffrances. Et cet homme n’est pas exaucé. Cet homme dont la prière ne semble pas avoir été entendue, c’est Jésus à Gethsémani. C’est Lui le premier homme qui supplia Dieu sans être apparemment exaucé.

Regardons comme le parallèle est frappant entre ce que dit Jésus : « Père, s’il T’est possible, que ce calice s’éloigne de moi, cependant non pas ma volonté mais la Tienne » et la prière du lépreux : « Si Tu le veux, Tu peux me purifier. » Et ce lépreux, dont on ignore la sainteté est guéri, mais Jésus, Lui, n’est pas entendu !

Voilà qui peut, non pas expliquer mais éclairer, le fait que très souvent nous aussi ne soyons pas exaucés, du moins en apparence. Et lorsque nous aurons en nous ce sentiment de plainte qui tournera même en révolte, nous repenserons au Maître à l’Agonie et nous dirons : Lui non plus, Lui surtout, avant moi, n’a pas été exaucé. Nous comprenons bien pourquoi il en fut ainsi : car pour témoigner de Son amour infini pour l’homme, il fallait que le Père laisse le Fils subir jusqu’au bout toutes les avanies possibles, toute cette agonie, toute cette souffrance de la Croix, plutôt que d’entendre Sa prière et d’envoyer les légions d’anges que le Fils pouvait légitimement attendre. C’est en livrant le Fils pour donner la vie aux hommes que Dieu montrait le prix qu’Il attachait non à Sa vie, dans la vie du Fils, mais à la vie de l’homme !

« Il m’a aimé et s’est livré pour moi. »

L’auteur de l’Épître aux Hébreux se fait l’exact rapporteur de nos sentiments face à cette livraison du Fils : « Nous avons un prêtre qui n’est pas impuissant à intercéder pour nous parce qu’Il a été éprouvé en toutes choses », dans toute notre misère, dans toute notre boue, dans toute notre fragilité. Il est allé jusqu’au bout de la douleur, et notre foi se fonde sur cet amour manifesté par l’Agonie acceptée de manière plus forte que si le Père était intervenu, comme avec Abraham, en arrêtant le sacrifice de son enfant. Non, jusqu’au bout Dieu est allé, et c’est cela, la prière non exaucée qui fonde notre foi : « Il m’a aimé et s’est livré pour moi. »

Alors, lorsque je me regarde, lorsque je regarde mes frères souffrants, autour de moi, lorsque j’entends ceux qui, légitimement prient pour être épargnés, pour sortir du tunnel de la souffrance, et lorsque j’entends l’apparent silence de Dieu comme unique réponse à leurs appels, je peux, non pas leur imposer une réponse, mais orienter tout doucement leur réflexion en leur faisant porter leur regard sur ce mystère de l’Agonie. Je leur dirai : à travers toi, Dieu veut témoigner comme Il l’a fait à travers Son Fils ; car tu es, toi aussi, un fils très cher. En te laissant dans ta souffrance, comme Il a laissé Son Fils dans l’Agonie, Dieu manifeste à tes frères l’Amour qu’Il leur porte en offrant un de Ses fils chéris, comme Il a manifesté l’Amour qu’Il porte à nous tous en livrant Son Fils Chéri. Et si toi, à la suite de Jésus qui a accepté Son Agonie injuste, tu acceptes l’injuste souffrance (car toute souffrance est injuste et mauvaise en soi) tu manifestes l’Amour que Dieu porte à ceux qui t’entourent, car pour eux Il t’offre de poser un acte d’amour qui vient se perdre dans l’acte d’offrande amoureuse du Christ Rédempteur. De même que « c’est par la souffrance qu’Il apprit, bien que Fils, ce qu’est l’obéissance et qu’Il devint pour tous ceux qui Lui obéissent cause de salut », de même, par Son silence à ton égard Dieu te demande de coopérer à Son œuvre de Salut puisque la Rédemption du Christ continue de toucher le monde à travers ton agonie offerte.

« J’achève dans ma chair ce qui manque à la Passion du Christ… »

Dieu le Père souffre autant de nos souffrances, de nos maladies, de nos deuils qu’Il a souffert de l’agonie de Son Fils ! Et à travers ces peines qu’Il supporte avec Son Fils et les souffrants du fait de Son infinie compassion, Il manifeste autant Son amour pour les hommes qu’Il l’a fait en laissant Son Fils souffrir injustement, puisque c’est par cette sainte Agonie et cette sainte Mort qu’Il nous a sauvés. Et c’est par les agonies et les morts de tous ceux qui souffrent que s’achève dans le monde, jusqu’à la fin des temps, cette même Passion rédemptrice librement consentie par Amour de l’humanité.

Ainsi s’éclaire le silence de Dieu à tant de prières si belles…

Retenons bien que lorsque nous acceptons nous-mêmes ce silence si lourd pour le cœur, lorsque nous arrivons à faire accepter avec charité et délicatesse à nos proches ces souffrances, ces croix et ces douleurs qu’ils n’ont pas méritées, lorsque nous acceptons nous-mêmes de continuer à vivre avec ces échardes, nous manifestons notre amour pour les hommes puisque nos souffrances sont rédemptrices dans celles de Jésus. Et, puisque nous sommes fils et filles de Dieu, puisque nous faisons cela par amour de Dieu, puisque c’est l’Amour de Dieu qui agit en nous, nous manifestons alors infiniment plus qu’avec tous les miracles de la terre l’Amour que Dieu Lui-même porte à nos frères.

Pensons à tous les malades qui offrent leurs souffrances pour les missions, pour l’Église : en particulier ceux de la Casa della Sofferenza du Padre Pio, en Italie, tous les malades qui offrent leurs maux pour la paix dans le monde et la victoire de l’Amour. Oui, ces malades, ces grabataires, ces incurables, manifestent infiniment plus leur amour de chrétiens, donc l’Amour du Christ et l’Amour de Dieu pour leurs frères que si, doués de pouvoirs miraculeux, ils arrangeaient la face de la terre au gré de notre désir pourtant bien compréhensible : la disparition de toute peine et de toute larme.

Voilà la réponse que l’évangile donne à ce mystère de la prière qui peut rester apparemment sans réponse, mais qui reçoit toujours en retour un flot d’Amour divin distribué à l’Église ! Prions Notre Dame de Lourdes de nous rendre dociles à ce mystère.

Mgr Jean-Marie Le Gall – Communauté Saint Martin

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Qu’est ce qu’une lectio divina ?

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.