Lectio divina – Toussaint

Ap.7, 2-14​​ 1Jn.3, 1-3​​ Mt.5, 1-12

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

En préparant cette solennité de Toussaint, je me disais que ce nom de fête ressemble à ces slogans de manifestations sociales auxquelles on nous a habitués depuis des années, avec les divers défilés de la Nation ou la Bastille à la République… Et donc nous pourrions nous aussi, les chrétiens défiler aux cris de ‘Tous Saints ! Tous Saints ! Tous Saints !’

LA TOUSSAINT, FÊTE DE LA SOLIDARITÉ !

Du coup cette fête de Toussaint m’est apparue sous une lumière originale, celle de la solidarité, sachant qu’il y a au moins trois manières d’être solidaire.

On peut être solidaire parce que ‘on est avec’. C’est l’aspect le plus courant immergé dans toute sociologie. Ensuite on peut être solidaire parce que ‘on est pour’, ce qui est déjà plus difficile : être vraiment pour quelqu’un, solidaire de sa cause n’est pas toujours aisé.Enfin on peut être solidaire parce que ‘on est comme.’ Ce qui est encore plus difficile parce que l’on voudra être syndicaliste-ouvrier sans forcément se sentir prêt à être soi-même ouvrier.Mais laissons le discours social et revenons à la théologie.

Tous Saints : tous les Saints, à savoir ces Saints qui sont dans la gloire autour du Christ. Commençons par cette première solidarité fondamentale qu’évoque pour nous le cortège de ces frères aînés qui nous précèdent dans le ciel. En les regardant on ne peut pas oublier que la sainteté de ces frères humains est solidaire de la Sainteté du Christ.

« ME VOICI » !

À commencer par la Vierge Marie dont le « Fiat » n’a été possible que parce qu’il a été précédé et soutenu par le « Me voici » du Verbe acceptant de Son Père le projet de l’Incarnation : « Me voici, O Père, pour faire ta volonté. »

C’est tout le mystère de l’Immaculée Conception qui est dépendante du mystère de la Croix. Car c’est le Me voici du Fils à Son Père, enclenchant le mystère de la Rédemption, qui va permettre à la Toute Belle qu’est Marie de prononcer son Fiat et, à sa suite, à tous les Saints, à tous ceux qui, frères en humanité, ont pris leur Baptême au sérieux en disant eux aussi, chacun : Me voiciSi tous se convertissent, changent, se transforment et disent me voici, c’est à la suite de Jésus et dans Son me voici, qu’ils le disent !

Ce n’est pas pour rien que l’Apocalypse décrit la multitude de ces serviteurs, de ces Saints comme étant marqués par le sceau : parce que le Christ -dont ils sont solidaires en Sainteté- est l’Oint : Il est marqué par le sceau du Saint-Esprit. Le sceau est le signe du me voici dit par chacun de ces Saints à la suite de Jésus qui va entraîner la purification de leur cœur « dans le sang de l’Agneau. »

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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LA SURNATURE EST AUSSI SOCIALE QUE LA NATURE !

Passons à la deuxième solidarité. Ce n’est plus la solidarité avec Jésus-Christ, mais la solidarité pour les hommes.

Nous ne sommes pas saints seuls, à commencer par le Christ qui est Saint pour le Père et pour les hommes. L’homme est créé social donc pour vivre en société. La grâce rachète l’homme dans une société.

La surnature est aussi sociale que la nature : on ne se sauve pas tout seul. La meilleure preuve est dans la description de la Jérusalem Céleste -la Cité de Dieu avec la multitude des 144 000 dont parle Jean.

D’ailleurs lorsque Jésus parle de la Sainteté, Il parle du Royaume. Et qui dit Royaume dit société, dit responsabilité des uns vis-à-vis des autres, des uns pour les autres, comme Jésus est mort propter nos, pour nous.

Nous avons donc nous aussi une responsabilité de solidarité pour les hommes.

LE ROYAUME ACCOMPLIT L’HOMME !

Regardons les paraboles du Royaume.

Le Royaume est comparable à un grain de moutarde qui va tant grandir qu’il va protéger les oiseaux c’estàdire les hommes. Le Royaume, déjà établi sur la terre dans la sainteté de chacun, est une réalité qui protège l’homme qu’il soit dans le Royaume ou qu’il s’en approche…

Regardons aussi la parabole du levain dans la pâte : le Royaume est comme le levain que l’on met dans la pâte. Et c’est ce levain qui va faire lever la pâte, va faire en sorte que la pâte va devenir du pain, quelque chose de bon, quelque chose de nourrissant, quelque chose d’essentiel Le Royaume accomplit l’homme, ceux qui sont dans le Royaume, mais aussi tous les autres hommes parce que le Christ révèle l’homme à l’homme et que l’Église par Sa lumière touche tous ceux qui de près ou de loin entendent parler du Royaume. C’est la solidarité pour les hommes !

Et enfin cette parabole du trésor (ou de la perle) découvert par quelqu’un qui vendra tout pour le posséder. Cela nous montre que le Royaume peut être donc possédé dans son entier par chacun ! Chacun a la totalité du trésor. Nous ne nous partageons pas Jésus-Christ, ni le trésor de l’Église, chacun possède le Christ, comme chacun communie, par l’Eucharistie, au Christ entier !

LE ROYAUME DONNE LA JOIE DES BÉATITUDES

Ce sont pour ces trois raisons, le levain qui accomplit l’homme, le grain de moutarde qui le protège, le trésor qui enrichit chacun, qui provoquent la joie de ceux qui s’approchent du Royaume, cette joie des Béatitudes que nous arrivons quelquefois à goûter dans notre vie chrétienne Oui, nous avons la chance de pouvoir vivre quelques secondes, quelques minutes l’une ou l’autre de ces béatitudes ; nous sentons intérieurement l’écho avec le Bienheureux qu’est Jésus-Christ et nous nous rendons compte qu’effectivement nous avons posé dans la joie un acte de paix, de justice, de pauvreté d’esprit, etc

C’est cette joie -goûtée en solidarité avec le Christ-Jésus- que nous voulons transmettre par solidarité pour l’homme.

« SOYEZ SAINTS COMME MOI JE SUIS SAINT » !

Et cette loi des Béatitudes va nous amener à contempler la dernière, mais la plus transcendante et la plus importante des solidarités, celle qui nous fait être comme Dieu.

On est saint avec le Christ qui est Saint ; on est saint pour les autres et pas seulement pour nous ; mais surtout on est saint comme le Saint. L‘Unique : « Soyez Saints comme moi Je Suis Saint. »

Depuis l’Ancien Testament, Dieu nous exprime Son désir pour chacun de nous : être saint comme Dieu lui-même est Saint ! « Soyez Saints comme moi Je Suis Saint » est un appel que nous ne pouvons entendre que dans la foi bien entendu. Comment pourrions-nous prétendre être saint comme Dieu ?! Et pourtant c’est la réalité car rien n’est impossible à Dieu !

Les Béatitudes, c’est cette route qui mène le peuple des hommes dont nous faisons partie vers le peuple des Saints que nous sommes appelés à devenir. Les Béatitudes c’est la route qui part de la terre pour aller au Ciel. C’est donc la route sur laquelle déjà ici-bas se forme dans le cœur de chacun le Ciel c’estàdire l’être de Dieu.

« MÊME SI UNE MÈRE OUBLIAIT SON PETIT, MOI JE NE T’OUBLIERAIS PAS ! »

Et la sainteté, peu à peu, nous fait vivre cette solidarité, cet être-comme-Dieu. Cette sainteté, c’est bien entendu d’abord la sainteté originelle, reçue au baptême qui nous fait, comme le rappelle Saint Jean, « enfant de Dieu et vraiment nous le sommes. » Dès le Baptême, nous sommes à l’image de Dieu, nous avons déjà cette solidarité avec Dieu comme l’enfant est solidaire de son père et comme le père est solidaire de son enfant et ne peut le renier ! « Mêmesi une mère oubliait son petit, moi je ne t’oublierais pas ! » dit Dieu par le psaume.

L’autre sainteté, la plus importante parce que nous la forgeons librement avec la grâce de Dieu tout au long de nos jours, c’est la sainteté du Baptême vécu. Elle existe en nous lorsque nous accomplissons et réalisons en nous ce que nous avons contemplé du Mystère de Dieu dans la foi. La sainteté, c’est cela : réaliser en moi ce que, dans ma prière, j’ai pu contempler de Dieu.

Alors nous arrivons au sublime, à la fine pointe du mystère de la sainteté. C’est que chacun, dans ce qu’il est de plus limité, arrive à être transformé et à devenir une image unique de Dieu. Image limitée certes : chacun ne représente qu’une infime partie du Mystère de Dieu. C’est pour cela que la sainteté est multiple : « Il y a de nombreuses demeures dans la maison du Père » et aucun des saints ne se ressemble ! Mais chacun, dans la mesure où il a vécu cette solidarité -être saint comme Dieu est Saintreprésente une image unique au monde qui correspond à sa personne unie à Dieu !

Demandons en cette fête de Toussaint la grâce de mieux vivre ces trois solidarités de Sainteté : être saint, oui avec Jésus-Christ ; être saint, oui pour les hommes ; être saint, oui comme Dieu !

Demandons alors la grâce de ne pas oublier l’humilité puisque notre sainteté s’enracine en celle de Jésus, de ne pas oublier la charité puisque notre sainteté est faite aussi pour les autres, et ne pas oublier la prière puisque notre sainteté, c’est réaliser en nous celle de Dieu !

Mgr Jean-Marie Le Gall – Communauté Saint Martin

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Qu’est ce qu’une lectio divina ?

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.