Lectio divina – Vingt-huitième dimanche du temps ordinaire

Is.25, 6-9 Ph.4, 12-20 Mt.22, 1-14

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

Je voudrais souligner trois points qui me semblent essentiels dans la Collecte de ce 28ème dimanche : « Que ta grâce nous accompagne toujours pour nous rendre attentifs à faire le bien sans relâche. » Il s’agit donc de la grâce que nous demandons à Dieu pour faire le bien, et le faire sans relâche.

« Jésus passait et faisait le bien… »

Que peut-on dire sur ces trois points ? Tout d’abord que « faire le bien » est une des définitions les plus synthétiques et en même temps les plus anciennes de l’être-chrétien.

C’est Saint Pierre qui l’utilise pour la première fois dans les Actes des Apôtres  en parlant de Jésus lui-même : « Jésus passait et faisait le bien et c’est cet homme-là que vous avez crucifié. »

Passer, c’est-à-dire vivre parmi les hommes : c’est tout le mystère de l’Incarnation… Et faire le bien, c’est tout le mystère de la Rédemption qui s’achèvera en plénitude dans le Sacrifice de la croix, mais qui commence dès la naissance de Jésus et imprègne toutes les journées du Christ, tant celles de Sa vie cachée que celles de Son ministère public.

Nous pouvons déjà nous poser une question.

Nous chrétiens, c’est-à-dire nous qui sommes du Christ depuis cette première fois où, à Antioche, on a donné aux disciples du Christ le nom de ‘chrétiens’, posons-nous la question : lorsque nous passons quelque part, et nous passons tous quelque part, dans notre vie de famille, d’association, professionnelle, dans la rue, au magasin, est-ce qu’il y a du bien qui se dépose ? Comme le fleuve avec les alluvions qui forment la bonne terre dans laquelle vont tomber ensuite, peut-être fort longtemps après, les semences qui donneront les meilleurs blés !

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

Retrouvez la Lectio divina quotidienne sur Twitter : @mgrjmlegall

« Faire le bien sans relâche ! »

Ensuite nous remarquons que la Collecte utilise précisément l’expression : « faire le bien. » Il ne s’agit donc pas de créer le bien ! Souvent nous vivons dans l’illusion. Oh c’est une sainte ambition que de vouloir créer ! Mais laissons cela à Dieu le Père qui, Seul, crée c’est-à-dire « fait à partir de rien. » Et seul Dieu peut créer le bien parce qu’Il est Créateur et parce qu’Il est le Bien suprême et infini.

À nous, pauvres petites fourmis humaines, est demandé seulement de faire le bien.

Faire le bien c’est le produire à partir de quelque chose. Mais ce quelque chose qu’est-ce que c’est ?

C’est tout simplement tout ce qui est, tout ce qui existe. Le bien et l’être sont universellement et à jamais liés comme nous le voyons lorsque nous contemplons Dieu qui est à la fois l’Être parfait et le Bien suprême : « Je suis celui qui est. » Et le Christ dira : « Dieu seul est bon. » Le Bien et l’Être sont réunis de manière parfaite, transcendante, dans la Sainte Trinité, et c’est cela qui nous permet de dire que le bien et l’être dans notre vie de créatures sont liés l’un à l’autre.

Donc faire le bien, c’est produire ce bien à partir de quelque chose qui existe. Ce quelque chose qui existe c’est effectivement ce qui est. Or tout est, tout existe : c’est ce qui permettra à Saint Paul de dire que rien n’est mauvais : « que nous buvions, que nous mangions, que nous dormions… » Rien n’est mauvais en soi si tout est capable de devenir ou d’être transformé en bien avec notre agir !

Et puisque tout ce qui nous entoure est toujours de l’être, faire le bien est une tâche constante. Il s’agit donc effectivement, comme le précisait la Collecte de « faire le bien sans relâche. » Oui, que ce soit la cuisine ou le ménage, le travail professionnel ou les enfants à éduquer, tout cela est de l’être, donc transformable en bien.

« Faisons-le au nom du Seigneur ! »

Mais il faut quelque chose d’autre pour faire le bien : il faut l’aide de Dieu. Rappelons ce que disait Saint Paul : « Quoique nous fassions, que nous mangions, que nous buvions, que nous dormions, faisons-le au nom du Seigneur. »

Cela veut dire que le Seigneur doit être le moteur de nos actions, le moteur de se restaurer comme le moteur de dormir, le moteur de travailler comme celui de se reposer, le moteur d’aimer et le moteur de nos relations humaines…

Oui, pour faire le bien, il faut cette aide de Dieu qui est, encore une fois, le Créateur du bien. Il est donc Celui avec lequel je vais procréer le bien comme dans la génération humaine.

Alors comment Dieu va-t-Il agir pour me permettre de transformer, avec Lui, l’être en bien, de faire le bien dans ma vie, de passer et de faire du bien, de faire que ma vie soit un passage par lequel se dépose du bien ?

Dieu va agir à trois niveaux. Il va d’abord me donner l’existence. Il faut bien sûr que j’existe, il faut que je sois. Il me crée et me donne dans cette existence la volonté c’est-à-dire la potentialité d’aimer. Nous avons un cœur et c’est ce cœur qui va me suggérer l’idée de faire du bien, de valoriser, de faire grandir, de rendre heureux…

« Dieu nous donne le vouloir. »

Le deuxième moyen par lequel Dieu agit c’est la grâce sanctifiante c’est-à-dire cette configuration à Son Fils par les sacrements, l’Eucharistie principalement. Ils vont me configurer à Son Fils Jésus, ce qui me donnera la capacité de voir comme le Christ voit. Et le Christ nous le savons voyait et voulait le bien !

Les signes sont multiples dans l’Évangile par lesquels Jésus manifeste visiblement le bien réel ; non pas seulement le bien de la rédemption intérieure, mais le bien, sous tous ses aspects : les guérisons des aveugles, des boiteux, des sourds, des paralysés… Donc par la grâce sanctifiante -lorsque je suis en état de grâce- je vois l’autre comme le Christ : comme un champ de bonne terre sur lequel je vais pouvoir déposer une semence de bien. Voilà ce que Saint Paul appelle le vouloir : « Dieu nous donne le vouloir. »

Accueillir chaque moment de notre vie et le vivre en charité !

Paul nous dit aussi : « Il nous donne le faire. » C’est le troisième moyen par lequel Dieu nous permet de faire le bien. Après nous avoir donné la visualisation du bien par la grâce de la configuration à Son Fils, Il va jusqu’à nous donner cette grâce de l’instant présent qui va consister à accueillir chaque moment de ma vie et le vivre en charité.

C’est là où se passe la production du bien, quand, par cet accueil je transforme chaque minute en avènement du Royaume ! Chaque instant de ma vie, qu’il soit humainement heureux ou malheureux, triste ou joyeux, qu’il soit élevé ou terre à terre, peut devenir avènement du Royaume, c’est-à-dire quelque chose d’autre, quelque chose d’extra-ordinaire : au-delà de l’ordre des choses pour atteindre l’ordre de Dieu ! Et ça c’est la grâce de l’instant présent !

Cette grâce n’est autre que le fruit de la grâce sacramentelle reçue à travers chaque sacrement précis, la confession d’hier, l’Eucharistie d’aujourd’hui… Et c’est la réception de ce sacrement qui me permettra au moment précis où arrive l’évènement de passer à l’acte et de transformer cette minute terrestre en avènement du Royaume.

« Pour moi adhérer à Dieu est un bien ! »

Alors bien entendu ce qui est le plus nécessaire pour nous c’est l’adéquation à cette grâce de l’instant présent au lieu de vivre notre vie seulement biologiquement, finalement comme des animaux… Nous devons vivre au contraire, minute par minute, attentifs à cette présence de Dieu qui est là pour nous aider à transformer la minute de notre vie et la vivre en charité, en sorte qu’elle soit le dépôt de notre bien.

Évidemment, pour être adéquat à cette grâce de chaque instant il faudra que je sois déjà conscient de son existence, donc de l’existence de la présence de Dieu à ma vie. Dieu n’est pas seulement présent à la Messe ou au tabernacle : Il est présent en moi. Il est présent à ma vie à chaque instant !

Et pour être conscient de cette présence de Dieu à ma vie, il faut que je sois présent à Dieu : c’est ce que l’on appelle la prière. Car la prière n’est rien d’autre que la présence à Dieu. Ce travail de présence à Dieu pour vivre dans la présence de Dieu c’est la vertu de foi : « adhœrere Deo bonum est » : pour moi adhérer à Dieu est un bien.

Comme le Psalmiste, je m’accroche à Lui, je me rends présent à Lui pour voir justement cette présence de Dieu et savoir que chaque pas que je pose, Il le pose avec moi !

Après cette conscience de la présence de Dieu, il faut que je fasse appel à cette grâce, autrement dit que je sorte ce joker divin pour arriver à vivre cette minute et pour donner à mon prochain, par l’amour, la plénitude de l’être.

Vous remarquerez qu’il y a des gens dans la vie qui sont des personnes de plénitude. C’est aussi extraordinaire qu’incompréhensible : quoi qu’elles fassent, quoi qu’elles touchent, c’est merveilleux ! Même et je dirais surtout les pauvres, les petits, les malades, qui arrivent à faire de leur souffrance, un moment de plénitude, à transformer ainsi leur vie, et, par la communion de grâce, à illuminer la nôtre ! Voilà notre vertu d’espérance qui nous pousse à user de cette grâce de l’instant présent pour, en vivant, transformer la vie !

« Je suis avec toi pour toujours »

Enfin, la troisième nécessité qu’il y a pour accomplir cette grâce de l’instant présent c’est d’être conscient que dans ce travail de la présence de Dieu et de la présence à Dieu en chaque instant, je suis effectivement en communion avec Dieu. Je ne suis plus seul : je suis avec mon Dieu et Dieu est avec mon âme.

Voilà ce que le Christ a changé en ressuscitant : Il est avec nous pour toujours, au creux de nos vies, au fond de notre cœur. Au fond même de la plus noire des souffrances, Il est en communion avec moi, Il est là ! C’est l’Introït de la messe de la Résurrection : « Je suis avec toi pour toujours » Voilà la troisième vertu, la vertu de charité, que nous devons demander pour être en adéquation avec la grâce de l’instant présent.

Avec ce regard, nous comprenons que ce que décrit le prophète Isaïe, cet horizon eschatologique du festin (c’est à dire la Parousie), lorsque les hommes seront à jamais réunis avec Dieu, se réalise déjà ici-bas dans le Christ.

Certes le Royaume de Dieu que décrit Isaïe atteint à une plénitude universaliste : c’est toute chose qui est instaurée, dans le Christ, c’est la plénitude des temps. Mais avant cette plénitude universaliste et pour l’atteindre, il y a la possibilité déjà ici-bas d’instaurer un Royaume de Dieu dans une plénitude personnelle : c’est notre plénitude à chacun de nous.

Nous pouvons vivre dans la plénitude du Royaume ici-bas, dans cette plénitude personnelle que Dieu nous propose de réaliser : communier à Lui, être conscient d’être avec Lui et que dans cette communion il nous est donné la capacité de manger la vie à pleines dents, non pas pour en jouir de manière hédoniste et égoïste mais pour en faire du bien, pour faire que cette vie au lieu justement d’être étriquée, parce que seulement mienne, soit plénière en débordant sur les autres.

La vie est d’abord un don de Dieu.

C’est ce que le Christ nous propose pour entrer dans le festin des noces dont nous parle l’Évangile, festin de noces commencé ici-bas et qui nous donne la joie nuptiale dès maintenant.

Au lieu de fuir ma vie, au lieu de penser que la vie pour nous chrétiens est quelque chose à condamner, il nous faut voir que la vie est d’abord un don de Dieu. C’est dans cette vie que Dieu vient me chercher, c’est dans cette vie que Dieu vient me rencontrer et qu’Il vient m’aimer, ce n’est pas ailleurs ! C’est la raison pour laquelle cette vie est préparatrice de ma Vie éternelle : elle est noviciat d’éternité !

Demandons la grâce de revenir à cette conscience de la présence de Dieu à chaque instant, la grâce de l’instant présent qui change chaque minute de notre vie et qui la transforme en un avènement du Royaume !

Mgr Jean-Marie Le Gall – Communauté Saint Martin

Retrouvez la lectio divina quotidienne (#twittomelie, #TrekCiel) sur tweet : @mgrjmlegall

Qu’est ce qu’une lectio divina ?

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

Retrouvez la Lectio divina quotidienne de Mgr Le Gall sur X : @mgrjmlegall

Articles similaires

À la Pentecôte, l’Esprit-Saint fait naître l’Église, non comme une structure visible, mais comme une réalité vivante et divine. En nous configurant au Christ, Il fait de nous des enfants...
Entre l'Ascension et la Pentecôte, nous sommes invités à raviver notre foi : découvrir la Présence de Dieu en nous, réelle et aimante, non comme un juge mais comme un...
L'Ascension du Christ manifeste notre propre appel à rejoindre le Père. Il est monté le premier pour nous préparer une place : notre espérance est en Lui....
« Je ne meurs pas, j’entre dans la Vie » disait Ste Thérèse. L’Ascension nous montre notre vocation : suivre le Christ dans la Gloire du Père. Débarrassés de nos...

Appareil utilisé : détection en cours... (modifier)

Cela peut concerner un bug visuel, une erreur de contenu, une faute d'orthographe, un lien cassé, etc. Inutile de préciser l’adresse de la page, elle est automatiquement envoyée avec votre message.

Rechercher

Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

Avatar

Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.