Un peu plus d’un an après l’installation de la Communauté Saint-Martin dans le diocèse de Gap et d’Embrun, don Dominique, curé des paroisses de la ville de Gap et alentours, dit aujourd’hui son émerveillement pour cette nouvelle réalité diocésaine, bien que particulière dans un département qui double sa population à chaque vacances.
La petite communauté de prêtres et séminariste est arrivée en septembre 2021 à Gap, dans un contexte sensible, un an après le décès de l’ancien curé et alors que le Covid était encore bien présent dans les esprits. Pour don Dominique Malmezat, les premiers mois ont donc été consacrés « à rencontrer, à écouter et à exercer un ministère de consolation. » « Beaucoup de paroissiens étaient en souffrance par rapport à ces situations difficiles, et tous les projets de la paroisse avaient été mis en suspend en attendant notre arrivée. » Un accueil perçu comme bienveillant, tant par l’administrateur de la paroisse « qui avait tout préparé pour notre arrivée », que pour les paroissiens. « Aujourd’hui on sent que la greffe prend, les gens sont heureux de nous voir et de voir repartir une paroisse qui était très dynamique », se réjouit don Dominique.
Dès leur arrivée, les prêtres de la paroisse Saint-Arnoux ont pris le temps de retrouver une cohérence dans l’organisation structurelle. « C’était important pour nous comme pour les paroissiens de relancer les activités progressivement, avant de lancer de nouveaux projets, ce qui viendra plus tard », reconnaît don Dominique. C’est ainsi que des journées pour les pères et mères de familles sont mises en place, des activités pour les étudiants et jeunes professionnels, ou encore pour les enfants, sous la forme d’un embryon de patronage. « Les choses commencent à s’intensifier et à se structurer ! ».
« les premiers mois ont été consacrés à rencontrer, à écouter et à exercer un ministère de consolation. »
Pour mener à bien leur nouvelle mission, les prêtres de la Communauté Saint-Martin ont très vite cherché à s’intégrer dans le presbyterium diocésain. « Nous allons de temps en temps visiter les prêtres du diocèse qui sont dans les vallées pour mieux les connaître et mieux connaître le diocèse, explique don Dominique. Nous sommes par exemple allés passer des vacances communautaires dans un presbytère, l’occasion de tisser des liens avec le curé ! »
Leur arrivée a par ailleurs coïncidé avec la nouvelle vision pastorale de l’évêque du diocèse, Mgr Xavier Malle, intitulée « Montagnes, portez aux peuples la paix. » « C’est une invitation pour chacun à tourner nos regards vers les hauteurs, vers le Christ. Et dans un département qui accueille le double de sa population l’hiver comme l’été grâce à ses montagnes, nos activités pastorales en sont forcément imprégnées ! » C’est ainsi qu’à Gap, paroisse disparate composée non seulement de la ville, mais aussi de nombreux villages ruraux alentours, a été lancée la « pastorale randonnée. » « Par exemple, pour les préparations au mariage, nous proposons une journée de randonnée avec les couples pour prendre de la hauteur dans tous les sens du terme, avec enseignements, temps personnels et à deux, temps de contemplation ou de méditation… Il s’agit de prendre acte des merveilles qui sont autour de nous et d’enrichir notre pastorale de ces merveilles. » Avec les fêtes patronales dans les chapelles des villages, très prisées par les Haut-Alpins, ou encore les sports de montagne qui attirent de nombreux vacanciers été comme hiver, « il s’agit d’avoir une pastorale à double vitesse qui prenne en compte les richesses de notre département. »
Un an et demi après son arrivée, don Dominique est plein d’espérance. « Il nous faut continuer de prendre le temps d’écouter, d’apprendre à nous connaître les uns les autres, y compris avec ceux qui ont pu avoir un peu plus de mal à nous voir arriver, pour construire ensemble une nouvelle dynamique paroissiale au service du diocèse. Nous avons un énorme potentiel ! »