A Dijon, les paroissiens se retrouvent régulièrement pour une soirée « OUF ». Le but ? Partager un moment de convivialité, avec des chants, des moments de prière, des pièces de théâtre, le tout mélangeant jeunes et familles. L’occasion également d’inviter des personnes plus éloignées de l’Eglise. Reportage…
Une soirée OUF, c’est quoi ? Héloïse, 17 ans, en terminale, explique : « La soirée OUF c’est une soirée où les jeunes et les familles se rassemblent pour partager un moment de convivialité, avec des chants, des moments de prière, des pièces de théâtre. Ça permet à certaines personnes qui ne sont pas forcément proches de l’Église de découvrir le Seigneur d’une autre manière que la messe ». Baptiste, le trompettiste, renchérit : « Les soirées Ouf permettent de se retrouver tous ensemble pour louer Dieu et méditer sa parole. Ma soirée préférée, ça a été celle de l’avent de l’an dernier. Il y avait une telle ambiance… c’était super bien préparé… »
Lancées il y a deux ans, l’organisation et l’animation est confiée depuis octobre intégralement aux jeunes. « C’était une première, dit Benoît, 16 ans. Les « dons » ne sont pas intervenus dans la préparation. Le groupe s’est bien débrouillé et ça l’a rendue super belle ». Alexis avait choisi le thème : le pardon et la miséricorde. « On a utilisé trois textes de l’évangile : l’appel de Mathieu (Suis-moi) : Jésus appelle les pécheurs et non pas les justes. Le deuxième, c’était le bon larron qui accepte au moment de mourir le pardon de Dieu. Le troisième c’était la parabole du Fils prodigue, sous forme de sketch».
Le déroulement
« Les filles sont rentrées ravies, nous écrit une mère de famille, et mon plus jeune fils qui était HS hier soir a hâte de pouvoir participer à la prochaine ! Philippine a beaucoup aimé la Bible revisitée aux goûts et à la mode d’aujourd’hui ! ».
« J’ai fait un petit enseignement, poursuit Alexis, pour montrer à quel point cette parabole qu’on trouve dans un livre vieux de 2000 ans est actuelle : chacun de nous peut être un des personnages. Pendant le chapelet de la miséricorde, on a fait venir les gens devant l’autel pour demander des grâces spécifiques pour recevoir ou donner le pardon. De voir tous ces gens venir demander ces grâces au Christ, à genoux, c’était vraiment très émouvant ».
Pourquoi ce nom d’Ekla ?« Parce que quand on pense à un éclat, ça rayonne partout ! »
Les Fruits
Maxence, 17 ans, a invité un ami : « C’était bien pour Benjamin qui découvrait totalement les chants, il a beaucoup aimé. Il n’est pas du tout pratiquant. Il croit en la science, en des théories, des axiomes qui expliquent le monde. Il nous a fait une remarque à la fin : il a comparé la miséricorde à un jeu vidéo où on partait avec un énorme pack de départ… Dieu pardonne tout ? c’est beaucoup trop facile ! Il a été amusé par ça, quoique incrédule ».
Un groupe de musique en est né, le groupe Ekla ! dont Andéol en est le leader. « Nous sommes cinq jeunes du même âge. On aime tous jouer de la musique. On arrive à s’amuser assez vite sans forcément travailler beaucoup… les répétitions sont conviviales ! Premier but, se retrouver, s’amuser, continuer à jouer même pour ceux qui ont arrêté le conservatoire, et se lancer des défis : nous avons proposé des soirées de louange dans des paroisses du diocèse. On espère récolter aussi des fonds pour aider des jeunes cambodgiens à partir aux JMJ ». Prochain gros projet : l’animation d’un week-end pour 400 jeunes bourguignons à Paray le Monial. « On aide aussi les groupes scolaires où on est, mais aussi le patronage de la paroisse. Et la messe interscoute en janvier prochain ! »
Pourquoi ce nom d’Ekla ?« Parce que quand on pense à un éclat, ça rayonne partout ! A la fête de la musique l’an dernier, dans la rue, on a intercalé des chants chrétiens, on a témoigné par la musique en annonçant le nom de Jésus. C’est plus facile comme ça ! Et ça donne lieu à des moments fraternels et profonds ! » Une audace missionnaire étonnante.
Après la soirée Ouf, la tradition d’un after s’est imposée : les jeunes se réunissent autour de l’orchestre… « et on loue… ou on danse même ! »