Retour sur les Assises 2021

La Communauté Saint-Martin a vécu son assemblée générale annuelle, du 15 au 17 novembre à Evron. Un temps de réflexion, de prière et de fraternité réunissant tous les membres de la communauté de France et d’ailleurs. Ces Assises martiniennes ont été l’occasion de partager sur la vie des missions, sur les enjeux actuels et à venir de la communauté et sur l’actualité de l’Eglise, en présence de l’archevêque de Marseille et du nonce apostolique.

Les Assises martiniennes sont un moment important chaque année pour les membres de la Communauté Saint-Martin. C’est l’occasion de réunir les 164 prêtres et diacres venus de toutes les missions (France, Allemagne et Vatican, ceux de Cuba n’ayant pas pu se déplacer) à la maison mère, en présence de la centaine de séminaristes. L’opportunité pour ces derniers de toucher du doigt ce qu’est la mission d’un frère de communauté sur le terrain et d’échanger avec les uns ou les autres sur leurs joies et leurs difficultés. Après les Assises en visio de l’année précédente, cette édition revêtait un caractère particulièrement fraternel, mais aussi empreint de la gravité des enjeux actuels de l’Eglise de France.

« Il est certain que l’Église va traverser des périodes très difficiles, a confié Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique en France, en faisant siens des propos prononcés par Joseph Ratzinger en 1969. « L’Eglise va beaucoup perdre et va devoir quasiment repartir de zéro, mais ce qui restera, c’est l’Eglise du Christ, une Eglise qui croit en un Dieu devenu Homme et qui nous promet la vie éternelle », a ajouté le nonce, rappelant que « le prêtre n’est pas un spécialiste, il ne reste pas sur la touche à regarder le jeu et à distribuer des conseils, mais il se met, au nom de Dieu, à la disposition des hommes, il est à leurs côtés dans leurs peines, dans leurs joies, dans leurs espoirs et dans leurs peurs. Oui, ce genre de prêtres, nous en aurons besoin à l’avenir. »

Pour Mgr Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille qui était intervenu la veille sur la question des relations avec l’Islam, le prêtre est appelé « à rejoindre les gens dans leurs questions existentielles, quelles que soient leurs religions ou leurs conditions. » « Nous sommes tous à égalité devant les grandes questions de l’existence et nos lieux d’accueil populaires au sein de l’Eglise, comme à la Bonne Mère, sont des lieux importants pour répondre à ces attentes et être ainsi vecteurs d’unité. Si l’Eglise est capable de ça, alors elle est à sa place », a-t-il ajouté en soulignant l’importance d’entendre le « souffle missionnaire auquel nous sommes tous appelés. »

« Les jeunes chrétiens qui s’engagent dans nos cités avec un flair tout évangélique ont compris que c’est en passant par la porte du service des pauvres qu’ils ont le plus de chance de trouver du sens à leur vie et qu’ils cheminent ainsi à la suite du Christ. Puisse toute notre Eglise passer par la porte du service des pauvres pour emprunter, ensemble, ce chemin à la suite du Christ ! »

Un « esprit de mission » qui doit être renforcé et consolidé plus jamais, pour Mgr Migliore. « La France est un pays de nouvelle évangélisation et c’est là que l’Eglise doit aller. J’ai l’espérance que l’Eglise de demain puisse être le sel de la terre et la lumière de notre société. »

Tout au long de ces trois jours d’Assises, les membres de la Communauté Saint-Martin ont pu présenter les missions organisées dans chacune de leurs paroisses, en particulier les projets en cours ou à venir, avec leurs difficultés mais aussi les fruits portés, de façon à permettre un échange d’idées et de projets face à des enjeux communs.

Le prochain rassemblement de l’ensemble des prêtres de la communauté aura lieu en avril prochain, pour l’élection du nouveau modérateur général. Un moment important dans la vie de la communauté. Pour don Paul, actuel modérateur général, c’est « l’occasion de prier dès maintenant pour l’avenir de la communauté, afin qu’elle réponde toujours plus aux besoins de l’Eglise universelle, avec confiance et humilité. »

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.