Sortie du livre « Questions d’aujourd’hui : coach et prêtres en dialogue »

Dans le livre « Questions d’aujourd’hui : coach et prêtres en dialogue » qui sera disponible à partir du 4 octobre, don Paul Préaux, modérateur de la Communauté Saint-Martin, don Jacques Vautherin, don Louis-Hervé Guiny et don Jean-Rémi Lanavère échangent avec Philippe Paré sur différents enjeux pour notre société : l’écologie et la peur de l’effondrement, l’accélération du temps, la montée des confrontations, l’identité et les diversités… Retour avec don Jean-Rémi Lanavère sur le pourquoi de ce livre.


Quelle est la conviction portée par ce livre ?

Elle pourrait être formulée ainsi: dans un monde dont les évolutions suscitent comme seules réactions, chez beaucoup, la peur, l’inquiétude, voire le désarroi, ce livre a pour modeste ambition qu’il est possible d’affronter les grandes questions de temps de manière constructive et, espérons-le, inspirante. Les défis à relever ne sont pas en eux-mêmes des raisons de désespérer de la capacité que nous avons de les prendre en charge. Autrement, cela fait depuis longtemps que l’humanité aurait mis la clef sous la porte! En particulier, puisque le projet a été celui d’écrire un livre, le pari est que la réflexion intellectuelle est une composante essentielle de cette capacité à relever les défis que notre temps nous lance. A condition que cette réflexion intellectuelle débouche sur des pistes d’action, ce qui est aussi l’ambition du livre.

Quels sont les thèmes abordés ?

Parmi les défis actuels, certains ont été repérés comme méritant une attention toute spéciale. C’est la raison pour laquelle le livre s’organise autour des thèmes de notre rapport au temps, de l’écologie, du travail, du parler-vrai, de la question de l’identité, de la fragilité, des émotions, et, enfin, du pardon. Même si le livre forme évidemment un tout, il est donc possible de prendre les thèmes un par un, selon la porte d’entrée que l’on estimera la meilleure par rapport à ses propres préoccupations.

Qu’est-ce que la démarche adoptée a d’original ?

Ce qui fait l’originalité du livre se trouve très probablement dans son titre. Il existe des livres écrits par des coachs, ainsi que des livres écrits par des prêtres. Mais on trouve sans doute trop peu de livres qui les mettent en relation, et qui croisent leurs approches, sans viser pour autant à aboutir à un discours unique, qui serait comme un mixte des deux. En effet, chaque thème est d’abord développé par l’un, puis développé par l’autre, avant qu’un dialogue ne s’instaure, sous forme de questions/réponses. De même que l’on voit mieux avec deux yeux qu’avec un seul, de même a-t-on plus de chance de gagner en clarté sur chaque thème si l’on dispose sur chacun d’un double regard.

Quelle différence entre un coach et un prêtre ?

L’intérêt de la démarche consistant à faire dialoguer les perspectives du coach et celles des prêtres, sans chercher à les fusionner, est de maintenir la différence qui se trouve exister entre celles-ci. Un prêtre n’est pas un coach, et ne doit pas jouer au coach, de même qu’un coach n’est pas un prêtre, et ne doit pas jouer au prêtre. Mais cette différence de perspectives ne donne pas lieu pour autant à un clash des approches, ou à des droites parallèles, c’est-à-dire qui ne rencontrent pas. Apparaît, au fur et à mesure du livre, la complémentarité des deux visées, celle du prêtre étant plus axée sur le « pourquoi » et sur les fondements, celle du coach ayant pour but de répondre à la question du « comment », en essayant de resituer les enjeux et en donnant des pistes tournées vers les actions et le changement. Le « pourquoi » sans le « comment » court le risque d’être loin du réel, et le « comment » sans le « pourquoi » celui de manquer de souffle et de sens. La réunion des deux perspectives, dans le respect de ce qui les distingue, cherche ainsi à atteindre un équilibre.

En quoi le dialogue entre coach et prêtre est-il tout spécialement important aujourd’hui ?

Nous sommes dans une époque qui, malheureusement, semble spécialiste des cloisonnements. D’après cet état d’esprit, le prêtre est l’homme du spirituel, et le coach celui de la réussite professionnelle, les deux se situant à des plans non seulement séparés, mais même opposés. La méthode du livre tend à faire voir ce que ce cloisonnement a d’appauvrissant. Dans le contexte de la vie ecclésiale, il se veut aussi un modeste témoignage de la collaboration entre des prêtres et un laïc, enjeu si fort dans notre Église aujourd’hui.

À qui ce livre est-il destiné ?

Il est destiné à tous ceux qui sont curieux de voir ce qu’un coach et un prêtre peuvent apporter sur un même thème, comme regards distincts et pourtant convergents! Et l’espoir des auteurs est évidemment que cette attente ne soit pas déçue!

« Questions d’aujourd’hui : coach et prêtres en dialogue » disponible sur le site https://www.nepsis-pare.fr ou en librairie à partir du 04 octobre 2021

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.