Lectio divina pour le dimanche 28 février

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposées par l’Église pour la Messe du jour.

Lectio divina pour le deuxième dimanche de carême

Chaque dimanche, après avoir entendu l’évangile, nous acclamons la Parole de Dieu. Que représente pour nous concrètement cette acclamation ? Acclamer une parole, acclamer quelqu’un, c’est s’unir à lui, à son message, à sa pensée. Sommes-nous vraiment unis à la Parole de Dieu ? Réfléchissons sur les trois passages de la Parole que l’Eglise nous propose.

« Je suis »

Commençons par le texte de l’Exode. D’un côté, « Je suis », Dieu, l’Etre dans sa perfection, dans son unité, dans sa simplicité. L’Etre, c’est-à-dire la Vie. La Vie, c’est-à-dire l’Amour, le Don, la Gratuité totale sans aucune incurvation sur lui-même, pour reprendre l’expression de Saint Bernard. « Je suis », gratuité totale à laquelle Dieu veut nous faire participer, et c’est la création. Ce Don infini est représenté par le buisson ardent qui ne cesse de brûler, sans jamais se consumer, comme l’océan qui vient mourir sur les grèves sans jamais diminuer. Dieu se donne, sans jamais se consumer, sans jamais se consommer. Dieu est toujours aussi Dieu depuis la création. Dieu est toujours aussi grand. Dieu est toujours aussi être, aussi vivifiant. Comme le buisson, Il éclaire, Il réchauffe et Il ne se consume pas.

Et en face, de l’autre côté, signifié par cet esclavage sous le joug des Egyptiens, la misère, la souffrance qui représentent l’esclavage du péché, c’est-à-dire du refus de Dieu, du refus du Don, du refus de l’Amour, du refus donc de la Vie, du refus de l’Etre. En face de « Je suis » il y a cette masse humaine qu’Augustin appela « la masse de perdition » dans son langage un peu brutal, qui est la masse des « non-je suis » – les hommes, dans la mesure où ils sont esclaves du péché -symbolisée par l’Egypte. Mesurons-nous quelquefois la « non-mesure », l’abîme entre cette unité de la plénitude de l’Etre et cette multiplicité du non-être, du refus, du non-amour ?

Dieu veut ré-enfanter l’homme à l’Etre

Voilà quels sont les protagonistes de l’histoire humaine. Les protagonistes vrais, réels, fondamentaux et autour desquels bien sûr va se structurer une infinité d’éléments : le cosmos, la nature, les structures sociales. Mais si l’on creuse, si l’on gratte, il ne reste finalement que Dieu, l’Etre, la Vie, et l’homme avec son refus. Alors, devant ce spectacle, les entrailles de Yahwé se bouleversent, comme dit le prophète Osée. Oui, les entrailles de Dieu sont bouleversées comme la femme qui va mettre au monde.

Dieu veut ré-enfanter l’homme à l’Etre, à la Vie. L’homme qui se situe dans cette « masse du refus », du non-être, ne peut pas accéder de lui-même à l’être. Alors Dieu descend. « Je suis descendu ». Dieu vient à la rencontre de l’homme. « Je suis descendu parce que j’ai vu ta misère, ta souffrance, Je suis descendu pour te faire passer dans la terre de liberté » c’est-à-dire dans la terre de l’être qui se donne – c’est le don qui rend libre – pour te faire passer dans la Terre Promise, la Terre Sainte, la terre de Dieu… Pour nous faire entrer dans la Vie de Dieu qui est justement la vie de l’Amour, la vie du Don, la vie de la Gratuité à laquelle Dieu veut nous faire participer.

C’est le mystère de l’Incarnation-Rédemption. Dieu descend pour faire passer l’homme du non-être à l’Etre, de l’égoïsme à la donation, de la mort à la Vie, de l’esclavage à la liberté qui est la Vie de Dieu.

L’homme reste libre de refuser Sa liberté

Tous les hommes sont appelés à ce passage. Saint Paul le rappelle dans son épître : « Ils sont tous sortis d’Egypte, ils ont tous été sauvés, ils ont tous bénéficié de la Pâque du Seigneur, ils ont tous été baptisés dans cette Pâque, et pourtant, tous ne sont pas rentrés dans la terre promise, » tous n’ont pas connu cette terre de liberté où ruisselle le lait, le miel, l’abondance de la nourriture. Parce que l’homme reste libre de refuser la liberté. L’homme reste humainement libre, par sa raison, son intelligence, sa volonté, de refuser la liberté des enfants de Dieu, de refuser l’Etre qui se donne, de refuser d’entrer dans la vie de Dieu qui est une vie d’Amour. L’homme reste libre de refuser sa construction. Il reste libre de refuser le projet de Dieu qui est de le faire rentrer dans la plénitude de l’Amour, de la gratuité. C’est terrible ! Dieu respecte notre liberté humaine : Il met en balance notre liberté surnaturelle et notre liberté naturelle et nous laisse libres de refuser Sa propre liberté. Nous devons réfléchir à cela. Voilà le message de la lecture de l’Exode et de la lecture de saint Paul.

« Nul ne comprend bien, nul ne juge droit, sans le Verbe. »

Nous arrivons à l’Evangile. Cet Evangile difficile, d’un certain côté nous rassure : « Croyez-vous que ces Galiléens étaient plus pécheurs que les autres ? » et, d’un autre côté nous inquiète : « Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez de même ! » Nous sommes devant un choix : le choix d’entrer dans la Terre Promise, dans la terre de liberté, dans la terre de l’Etre qui se donne, dans la terre de la gratuité. Ou de refuser, de rester comme le rappelle Saint Paul, dans le désir du mal, le mal qui déplaît à Dieu : le refus, l’égoïsme. Non pas que l’homme cherche le mal pour le mal ; l’homme agit toujours pour ce qu’il croit être son bien, et qui n’est pas forcément le bien ! Souvenez-vous de ce que dit Saint Paul : « Tout m’est permis, mais tout ne m’est pas profitable. » L’Imitation de Jésus-Christ nous précise que « Nul ne comprend bien, nul ne juge droit, sans le Verbe », c’est-à-dire sans la Parole. Or, ce n’est pas la Parole qui nous manque. Nous l’avons vu dans la Collecte : Dieu par Sa Parole nous enseigne comment guérir du péché, par la prière, par le jeûne, par le partage. Dieu est un Dieu qui parle, qui se révèle, qui nous donne la clé de la Terre Promise, de la liberté, de l’Amour.

Si donc notre regard manque à la lumière, comme disait Gustave Thibon, si donc nous ne savons pas toujours ce qui est le bien et non pas seulement ce qui me paraît mon bien, c’est que nous ne connaissons pas suffisamment la Parole, cette Parole que pourtant nous acclamons : « Acclamons la Parole de Dieu… Louange à toi Seigneur Jésus ! »

« Je vous ai choisis pour que vous alliez et portiez du fruit… »

Quel sens a donc cette acclamation pour nous chaque dimanche ? Qu’est pour nous vraiment la Parole de Dieu ? Regardons ce que dit Jésus dans la parabole du figuier stérile : le figuier qui ne porte pas de fruits, n’est-ce pas nous ? Car la figue, dans le langage juif représente la Parole de Dieu, qui, comme la figue est toute douce et se déguste entièrement. A l’instar de la Parole de Dieu, rien n’est à jeter dans une figue. L’image du figuier stérile, c’est notre image : nous ne portons pas de fruits. Nous nous souvenons de ce que dit Jésus dans le discours après la Cène : « Je vous ai choisis pour que vous alliez et portiez du fruit, un fruit qui demeure ». Et en face de cette injonction du Christ, voilà ce figuier stérile, qui me représente… Je suis sans fruits, sans fruits de la Parole : Je ne montre pas la Parole, je ne porte pas la Parole, c’est-à-dire je ne vis pas la Parole de Dieu, je ne suis pas un témoin de la Parole de Dieu. Mon prochain ne peut, en me voyant, venir décrocher la figue, se régaler de la Parole et se rassasier de Dieu comme disait ce paysan en parlant du Curé d’Ars : « J’ai vu Dieu en cet homme ! »

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole… »

Nous sommes stériles parce que nous ne sommes pas enracinés dans cette Parole de Dieu que nous acclamons pourtant tous les dimanches ! La Parole nous reste étrangère c’est pourquoi nous sommes stériles. Nous venons chaque dimanche à l’Eucharistie qui est le sacrement des sacrements, la force de Son Sacrifice d’Amour, et chaque semaine qui suit nous revivons comme la semaine précédente, sans plus de vertu, ou si peu ! Pourquoi ?

Parce que nous ne vivons pas l’Eucharistie qui nous est donnée pour incarner en nous la Parole entendue dans la première partie de la Liturgie (la Parole) afin de donner sens à la seconde (l’Eucharistie). L’Eucharistie que nous recevons c’est Jésus dans Son âme, dans Son corps, dans Son humanité, dans Sa divinité qui nous est donné pour que nous vivions de Lui qui est le Verbe, la Parole ! Autrement dit nous communions pour avoir la force christique de mettre en pratique ce qu’Il a vécu et enseigné et qui nous est rappelé lors de la proclamation de la Parole. Nous recevons la Parole incarnée et sacrifiée pour incarner la Parole proclamée dans notre vie offerte. Mais comment pourrions-nous vivre avec vérité ce don de nous-mêmes à l’activité de la Parole en nous si nous ne l’avons ni lue, ni méditée, ni comprise avec notre cœur baptismal ? Si nous communions au Corps sans avoir communié à la Parole, à quoi communions-nous et pour quoi ? Comment la grâce eucharistique va-t-elle agir dans mon cœur si elle n’est pas orientée par mon désir de vivre concrètement la Parole ? « Montre-moi tes œuvres, je te dirai ta foi ». Montre-moi ta conversion, je te dirai ton adhésion à cette Parole de Vie que Dieu donne justement pour me faire entrer dans Sa Vie.

« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez de même »

Tout n’est pas perdu, nous avons un délai, comme dit le jardinier au maître : « Laisse-moi encore un an. » Nous allons bichonner ce figuier, lui mettre de l’engrais pour l’aider à porter du fruit… Que faut-il faire ? Comme nous le voyons dans la Collecte, reconnaissons d’abord cette faiblesse qui n’est qu’à moitié volontaire, comme chez le figuier qui ne raisonne pas : ce n’est pas de sa faute s’il ne porte pas de fruits ! Et c’est vrai que, chez nous, notre mal est très souvent un mal d’habitude, presque inconscient. Aujourd’hui devant ces trois textes, reconnaissons notre faiblesse par rapport à la Parole, reconnaissons que nous sommes trop éloignés de la Parole.

Alors Dieu viendra nous relever avec amour et nous donnera de repartir. Nous prendrons la résolution de nous fixer un peu plus dans la Parole de Dieu pour devenir un figuier portant du fruit, poussant ainsi notre prochain qui nous verra vivre à s’interroger sur cette Parole de Vie et à se tourner à son tour vers le Dieu de la Vie !

Mgr Jean-Marie Le Gall 

Aumônier catholique Hôpital d’Instruction des Armées de Percy, Clamart

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Qu’est ce qu’une lectio divina ?

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.