Saint Martin et sa solitude avec Dieu

Le 22 janvier 2016

A Lourdes, au pieds de la statue de saint Martin, située à l’entrée de l’esplanade du Rosaire, on lit la formule suivante : «Martini sacro de vertice flamma refulsit » (une flamme a resplendi depuis la tête sacrée de Martin). Cette flamme, c’est la charité répandue dans son cœur par l’Esprit Saint. Toute sa vie, il en fut éclairé, enflammé, consumé. Il demeurera un modèle incomparable de charité : à Amiens, en recouvrant le pauvre de son manteau auquel le Christ s’est identifié ; à Tours par sa sollicitude pastorale envers les pauvres et son souci d’annoncer le Christ ; à Ligugé et Candes par son amour envers ses frères moines. Sulpice Sévère, son biographe, a écrit de lui : « qui donc fut affligé sans qu’il fût affligé aussi ? Qui a péri qu’il n’en ait gémi ? ». Il puisait cette charité dans sa vie intense de prière. A Cande saint Martin, alors qu’il sentait ses forces l’abandonner, il convoqua ses frères pour leur annoncer qu’il allait mourir. Ceux-ci lui dirent : « Nous savons que tu désires rejoindre le Christ, mais tu es sûr de ta récompense et un peu de délai ne la diminuera pas ». Sulpice Sévère décrit son attitude : « Il fut ému par ces larmes, car il avait toujours été uni au Seigneur par une très tendre miséricorde, et l’on rapporte qu’il pleura ; mais tourné vers le Seigneur, il ne répondit à ceux qui pleuraient que cette parole : ‘Seigneur, si je suis encore nécessaire à ton peuple, je ne refuse pas le travail. Que ta volonté soit faite’. Avez-vous remarqué ici, les hommes l’interrogent, mais lui c‘est à Dieu  qu’il répond! Sa relation aux autres est habitée par sa présence à Dieu

Saint Martin moine : la solitude prépare à la mission.

A la fin de la Vita, Sulpice Sévère écrit : « Jamais Martin n’a laissé passé une heure, un moment sans se livrer à la prière ou s’absorber dans la lecture ; et encore, même en lisant ou faisant autre chose, jamais il ne cessait de prier Dieu. » (Vita XXVI)

Je voudrais insister, pour ouvrir nos Assises, sur cette intense vie spirituelle de saint Martin, face cachée de sa vie. Très vite, il a choisi une vie de solitude avec le Seigneur. Pourquoi cette solitude ? Il manifeste là sa préférence inconditionnelle pour le Christ, au service duquel il veut consacrer toute son énergie, ses potentialités. Elle est clairement chez lui une ouverture à Dieu, écoute de Dieu, recherche de Dieu, don de soi à Dieu. Son amour absolu et sans réserve pour le Christ dont il a toujours senti, la présence, le soutien, la miséricorde.

La solitude ? N’est-ce pas antinomique avec une vocation missionnaire, apostolique, au cœur du monde ? Comment pouvons-nous, en pratiquant la solitude, apporter l’amour au monde ? Dans ce monde qui vit sous le signe de l’urgence, de l’agitation, où la présence médiatique et la représentation sociale prennent tellement de place. Force est de reconnaitre aussi que le silence et la solitude ne nous attirent pas, surtout si nous sommes affairés, soucieux.

Un passage de l’Evangile éclaire notre réflexion  : « Quand il fit jour, Jésus sortit et s’en alla dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter » (Luc 4, 42). Jésus sort de bon matin pour vivre en solitude dans un endroit désert. Il prie son Père dans le secret, et les foules arrivent jusqu’à lui, et le retiennent pour le garder avec elles ! Il y a là un mystère étonnant qu’il nous est bon de méditer souvent. Entrons plus avant dans ce mystère, qui contient la face cachée de notre saint Patron. Je voudrais que nous retrouvions à l’école de saint Martin le sens de cette vie de solitude avec le Christ. Parler des hommes aux Christ, et longuement, avant de leur du Christ. Nous approcher du Christ, sérieusement, avant de nous approcher des âmes.

Certes, il y a une mauvaise solitude, une solitude qui est une souffrance ou repli sur soi. Le Pape Benoit XVI, l’avait dénoncé : « Une des pauvretés les plus profondes que l’homme puisse expérimenter est la solitude. Tout bien considéré, les autres formes de pauvreté, y compris les pauvretés matérielles, naissent de l’isolement, du fait de ne pas être aimés ou de la difficulté d’aimer». (Encyclique Caritas in veritate, n. 53). Mais il y a aussi une bonne solitude, une solitude qui est nécessaire car elle est le lieu de notre maturité humaine, chrétienne et sacerdotale.

Elle est cet ‘espace’ ou ce ‘temps’ qui permet à Dieu de purifier, d’unifier nos pensées, nos paroles, et nos actions. Guillaume de saint Thierry commente ainsi le passage de l’Evangile cité plus haut : « Toi qui es mon refuge et ma force, conduis-moi, comme jadis ton serviteur Moïse, au cœur de ton désert, là où flamboie le buisson sans qu’il se consume (Ex 3), là où l’âme…, envahie par le feu du Saint Esprit, devient ardente comme un séraphin brûlant, sans se consumer, mais en se purifiant… Là où l’on ne peut demeurer et où l’on n’avance plus qu’après avoir dénoué les sandales des entraves charnelles…, là où celui qui est, sans doute ne se laisse pas voir tel qu’il est, mais où cependant on l’entend dire : « Je suis celui qui suis ! » ». (Oraisons méditatives, IV, 155 ; trad. cf SC 324, p. 89)

Saint Martin cherche Dieu dans la prière.

Saint Martin s’absorbait dans la lecture.

Saint Martin s’absorbait dans la lecture.

Saint Martin et l’eucharistie.

Cette solitude avec Dieu devient aussi la condition de notre maturité humaine, le lieu où nous trouvons notre identité, où nous apprenons à nous connaitre nous-mêmes. C’est là dans la rencontre, parfois la sécheresse, que se creuse aussi l’humilité du cœur, la paix de l’âme, car nous apprenons alors à tout recevoir du Seigneur. La solitude nous libère des compulsions de la peur, de la colère, des débordements affectifs ou encore de la volonté de maitriser l’autre, pour en faire notre ‘jouet affectif’. Elle nous protège du découragement ou de la prétention d’y arriver tout seul. Elle nous permet de quitter nos égoïsmes, nos égocentrismes et nos replis narcissiques. C’est dans la solitude avec Dieu que nous apprenons la vraie liberté intérieure, à nous détacher d’une trop forte dépendance du regard des autres, du besoin de faire des choses, mener des projets pour nous donner l’impression d’exister. La solitude est le lieu où nous trouvons notre identité. Nous apprenons à y accueillir nos capacités d’aimer, à vivre notre fragilité, à accueillir nos échecs. Dans la solitude, nous devons vulnérables à Dieu tout en nous sachant tellement aimés de Lui.

Dans le silence, nous apprenons à refréner nos pulsions, nos mauvaises habitudes. le Pape François exhortait ainsi à la miséricorde : « Que de mal les paroles ne font-elles pas lorsqu’elles sont animées par des sentiments de jalousie ou d’envie ! Mal parler du frère en son absence, c’est le mettre sous un faux jour, c’est compromettre sa réputation et l’abandonner aux ragots. Ne pas juger et ne pas condamner signifie, de façon positive, savoir accueillir ce qu’il y a de bon en toute personne et ne pas permettre quelle ait à souffrir de notre jugement partiel et de notre prétention à tout savoir » (Misericordiae vultus, 11 avril 2015, 14).

La solitude est le fondement même sur lequel grandit la communauté.

Chaque fois que nous sommes seuls pour prier, étudier, lire, écrire ou tout simplement pour passer un moment tranquille à l’écart des lieux où nous entrons directement en rapport les uns avec les autres, nous avons la possibilité de nous ouvrir à une grande intimité les uns avec les autres. C’est une erreur de penser que nous ne nous rapprochons que lorsque nous parlons, que nous partageons, que nous œuvrons ensemble. En fait, toutes ces actions tirent leur fruit de la solitude parce que c’est dans la solitude, que notre intimité mutuelle s’approfondit. Dans la solitude, nous nous découvrons faits les uns pour les autres. Voyez-vous, la vie de saint Martin, nous enseigne que le temps consacré au silence, à la réflexion personnelle et à la prière est aussi important que le fait d’agir ensemble, de travailler ensemble, de prier ensemble. « Je suis profondément convaincu que la douceur, la bienveillance, la tendresse, la sérénité et la liberté intérieure de nous rapprocher ou de nous éloigner les uns des autres se cultivent dans la solitude. Faute de solitude, nous commençons à nous accrocher les uns les autres, à nous soucier de ce que nous pensons les uns des autres ou de ce que nous ressentons les uns des autres, et nous courrons le risque de céder au soupçon, à la malveillance, voire à l’irritation. Faute de solitude, les affrontements superficiels peuvent aisément s’approfondir et provoquer des blessures douloureuses » (Nouwen)

La solitude est le lieu où notre appel commun devient apparent. Nous ne devrions jamais oublier que nos vocations individuelles doivent toujours être vues à l’intérieur de la vocation plus large de la Cté. Nous ne pouvons donc pas seulement utiliser la cté comme un simple moyen pour épanouir nos vocations individuelles. Notre propre vocation individuelle ne peut être vue que comme une manifestation particulière de la vocation et du Bien commun de la Cté à laquelle nous appartenons.

Dans la solitude, nous apprenons à dépendre de Dieu qui nous appelle par amour, sur qui nous pouvons nous reposer et en qui nous pouvons nous recevoir mutuellement et nous apprécier mutuellement et nous faire confiance. Avec la solitude, nous sommes prémunis contre les effets nocifs de la suspicions, et nos paroles, nos gestes deviennent l’expression joyeuse de la confiance.

La solitude nous ouvre à la mission avec courage, ténacité et une vraie liberté d’esprit.

Je voudrais vous citer un sermon de saint Thomas sur la Parole qui me semble d’une rare beauté ! Il commente le Cantique des cantiques : « Dans le secret, l’âme se tourne vers Dieu, par l’oraison fervente et la contemplation, et Dieu se tourne vers l’âme par sa parole secrète. Mais le Cantique dit aussi qu’on ne peut rester toujours dans la douceur du colloque secret : « viens mon bien-aimé, allons au champ ». il faut donc sortir, aller « aux champs », c’est-à-dire vers le Peuple qui attend la prédication, mais le prédicateur n’y va pas seul ; allons signifie : Je suis avec toi, ‘je t’inspire et tu parles’ » (ego inspirando et tu praedicando) ».

Rappelons-nous de la liberté de saint Martin vis-à-vis des grands de ce monde ! C’est dans la solitude de l’île de Galinara, de Ligugé, puis de Marmoutier que la compassion de Dieu l’a blessé au fond de l’âme comme un glaive de feu. Que ce feu intérieur (la charité) qui brûlait l’âme de saint Martin puisse aussi nous enflammer tous intérieurement pour être là où Dieu nous attend.

Amen.

Don Paul PREAUX

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.