Lectio Divina – 5e dimanche de carême – Année C

Is.43, 16-21 Ph.3, 8-14 Jn.8, 1-11

« VA ET DÉSORMAIS NE PÈCHE PLUS ! »

Avec le 5° dimanche de Carême, l’Église nous fait entrer dans le temps de la Passion, préparation lointaine qui se précisera avec la célébration de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. En effet, il nous faut bien une semaine pour nous établir dans une réflexion sur le sens profond de la Croix ! C’est pour nous aider à cette réflexion, sur le sens profond de la Croix que l’Église nous invite à voiler l’instrument de notre Salut. Nous devons partir à la recherche de la Croix non pour demander les croix, ce qui est interdit, mais pour pénétrer le sens, le ‘pour quoi’ de cet instrument de supplice que Jésus a voulu embrasser.

« Par la Croix, Il a réconcilié le monde avec Dieu »

Le sens de la Croix, c’est la réconciliation, et c’est pour cela que l’Église, encore aujourd’hui, après l’enseignement du fils prodigue, propose de réfléchir sur ce qu’est la réconciliation de l’homme avec Dieu. Cette réconciliation, Dieu l’a voulue depuis les origines, depuis ce péché d’Adam et Eve. Et tout au long de la révélation de l’Ancien Testament, Yahvé prépare le cœur de l’homme à recevoir ce message de la réconciliation.

C’est la lecture du prophète Isaïe, qui d’abord nous décrit la Toute Puissance de Dieu sur la nature comme sur les hommes, sur le cours de l’histoire comme sur le cours des fleuves, sur la dureté des guerriers comme sur celle du désert… Mais le prophète veut souligner l’existence d’une Toute Puissance qui dépasse la seule puissance de Dieu sur la nature et sur l’histoire.

Réfléchissons… Dieu serait-Il encore Dieu s’Il ne possédait pas, au-delà de cette puissance, la puissance du pardon ? Parce que finalement la Toute Puissance de Dieu sur la nature, sur l’histoire, reste limitée, Dieu se devant de respecter la loi de la nature qu’Il a Lui-même créée ! Il ne peut transformer un cheval en vache…

Alors que la Toute Puissance de Son Cœur n’a pas de limite. Il est déjà beau de faire surgir « de rien » les êtres à l’existence, de leur donner la vie. N’est-il pas plus beau de faire surgir du mal, de cet amas de glaise spirituelle qu’est l’homme pécheur et condamné, une nouvelle vie ? N’est-il pas plus beau de la part de Dieu Tout Puissant d’arriver à recréer, à créer à nouveau ?

« J’oublie les péchés et je fais un monde nouveau »

Si Dieu S’est Lui-même limité par la loi naturelle qu’Il respecte, Dieu ne s’est jamais limité dans la force de Son Cœur ! Si la loi de la nature contraint Dieu et limite en quelque sorte Sa puissance, le mal n’a jamais limité Dieu.

Comme dit l’Écriture, tout est convertible en bien, et du mal lui-même qui est venu s’enfoncer au cœur de l’homme pécheur, Dieu peut faire surgir le bien en manifestant Sa miséricorde, c’est-à-dire la Toute Puissance de Son Cœur qui pardonne, purifie et relève ! Voilà la véritable toute puissance de Dieu, celle qui seule est illimitée, voilà la Toute Puissance qu’Isaïe veut nous faire contempler : « J’oublie les péchés et je fais un monde nouveau. »

Et ce monde nouveau prédit par le prophète, voilà qu’il se manifeste en Jésus-Christ. La femme adultère, qui a commis dans ce monde juif la faute la plus grave et encourt, de facto, la lapidation, cette femme adultère, c’est mon âme ! Combien de fois Dieu a-t-il usé de ce mot qui sonne mal à nos oreilles pour décrire l’attitude de Son peuple face à Son alliance ! L’adultère, n’est-ce pas la tromperie ? Et lorsque je pèche, ne suis-je pas en train de tromper Dieu ? Lui qui a mis tout Son Amour, toute Sa confiance en me donnant justement l’être, la vie, mes qualités et capacités, qui me donne aussi Sa grâce dans le Baptême, qui me donne tout ce potentiel pour aller vers le bien, pour participer de Sa vie…

Et voilà, qu’à l’image de Paul avant sa conversion sur la route de Damas, j’utilise souvent ces capacités, ces dons pour faire le mal. J’utilise mon intelligence pour l’orgueil, j’utilise mes forces physiques pour la sensualité, j’utilise ma lumière pour la médisance, pour l’indiscrétion. Je trompe Dieu ! Je trahis Son amour, conjugal. Oui, je suis adultère !

« Va et désormais ne pèche plus ! »

Mon âme se trouve en face de Jésus comme la femme présentée par ses coreligionnaires. Mais Jésus ne se met pas debout en face de moi, car Il n’est pas venu pour condamner c’est-à-dire pour laisser les choses en état, pour me laisser aller vers la mort. Non, Il est venu pour sauver ce qui était perdu : « Va, moi non plus je ne te condamne pas », Je ne te laisse pas sur ton chemin de misère qui entraîne à la perdition, à ta propre destruction. Non, Je ne te condamne pas, mais « Va et désormais ne pèche plus ! »

Non seulement, Jésus ne condamne pas, non seulement, Il me demande d’oublier mes fautes, mes péchés qui ont marqué mon passé, mais Il m’envoie en mission pour repartir dans une vie nouvelle. Il me relève, Il me ressuscite et m’ordonne de ne plus pécher !

Ah comme c’est difficile… Combien de fois, nous-mêmes, en sortant du sacrement de la réconciliation, nous avons cette certitude fataliste, que nous allons retomber dans ces fautes que nous venons d’accuser !

Nous faisons de la confession une mécanique. Nous ne croyons pas profondément, non pas à la grâce de l’absolution, mais en cet élément si important de l’envoi en mission dans la nouvelle de cette résurrection : cet ordre que Jésus nous donne et, avec cet ordre, la grâce qu’Il nous donne pour que nous puissions vivre : le « Va et désormais ne pèche plus. »

« Je cours devant en regardant le bien »

Cela semble bien difficile parce que je reste avec l’œil braqué sur ma misère, sur ma faiblesse. C’est pour cela que Paul nous dit : « Ne regardez pas le passé » ! Ne regardez pas ce qui désespère, ne regardez pas cette misère, mais regardez vers le bien qui nous attend : « Je ne suis pas arrivé, je n’ai pas encore saisi en plénitude Jésus, mais je me relève oubliant le passé et je cours devant en regardant le bien. »

Quel bien ? Où est ce bien que Paul me demande de regarder pour m’encourager ? Ce bien, il est en moi, il est venu en mon âme avec le pardon de Dieu ! Par ce sacrement de réconciliation reçu, Jésus n’est-Il pas en mon âme présent avec toute Sa force, toute Sa vertu, toute la grâce qui fut la Sienne, avec la puissance de Sa Résurrection ?

Et Jésus n’est-il pas le Bien ? L’Homme Nouveau par excellence ? Le Premier-né de toutes les créatures ? Le Premier-né d’entre les morts ?

« Je dois connaître Jésus-Christ »

Alors, c’est ce Jésus-là qu’il faut que je connaisse : « Je dois connaître Jésus-Christ » dit Paul. Pas seulement d’une connaissance intellectuelle, mais d’une connaissance de participation : c’est ce que signifie le mot de communion.

Je dois participer à la vie de Jésus, je dois donc participer à Sa mort. Lorsque je confesse mon péché, ce péché qui a tué Jésus, ce péché qui a enfoncé les clous, ce péché qui a enfoncé la couronne d’épines, ce péché qui a participé à la flagellation, lorsque je confesse ce péché, je participe à la mort de Jésus. Je suis beaucoup plus près du Cœur de Jésus que Simon de Cyrène, je suis beaucoup plus près du Cœur de Jésus que Véronique, car je suis en Jésus mourant.

Et lorsque je reçois l’absolution, lorsque Jésus répond à ma participation à Sa mort, en se réconciliant avec moi, Il me fait participer à Sa Résurrection ; Il m’y fait communier, me faisant plus proche de Lui que Madeleine ne l’était en voyant son Maître dans le jardin du tombeau. Jésus me noie dans Sa Vie !

« Tout est possible à Dieu »

Voilà la connaissance que je dois avoir de Jésus-Christ, de Sa présence en moi, à l’occasion du sacrement de la réconciliation. Je sais qu’humblement, à ma place, toute petite, j’ai participé à Sa mort, et je sais qu’à Sa place, toute grande, sans mesure, en recevant la miséricorde de Dieu, je participe à Sa Résurrection.

Alors, ce « va et ne pèche plus », cet ordre de mission qui me semblait impossible et qui dépassait mes forces en tant qu’homme devient possible, parce que tout est possible à Dieu ! Oui, c’est Jésus en moi, c’est Jésus retrouvé dans l’absolution du ministre qui fait fructifier ce don du Père obtenu par le Fils et transmis par l’Esprit.

Voilà le seul avantage dont nous parle Paul. Le seul avantage du chrétien c’est cette confiance, cette foi qui nous rend justes, cette foi en la présence de Jésus mort et ressuscité, mort par nos péchés et ressuscité à la Vie divine que nous recevons de Lui qui est en nous.

A côté de cela, les misères du monde, les misères de la nature, les misères de la politique, et même les plus grandes misères que sont les misères spirituelles, tout cela, n’est que détritusordures, et n’a aucune valeur…

Cela vaut la peine d’être oublié pour n’avoir que le regard fixé non seulement sur Jésus, l’Homme Nouveau, mais sur ce germe d’Homme Nouveau qui est Sien, qui est en moi et devient mien lorsque je me suis confessé et qui me permet de vivre l’ordre de mission de Jésus : « Va, désormais, ne pèche plus. »

Qu’est ce qu’une lectio divina ?

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

Retrouvez la Lectio divina quotidienne de Mgr Le Gall sur X : @mgrjmlegall

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.