Lectio Divina – 2e dimanche de carême – Année C

Gn.15, 5-12.16-18​​ Phil.3, 17-4, 1​​ Lc.9, 28-36

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

Le dimanche de la Transfiguration est la preuve que notre Carême n’est pas seulement et avant tout un temps de pénitence. C’est aussi et surtout un temps de proximité à Dieu, un partage dans le « secret » avec le Père qui nous enseigne que la relation qu’Il veut avoir avec nous est une relation d’amour et de vie ! Nous sommes habitués, avec nos relents de jansénisme gallican, à considérer le Carême dans son aspect purgatif sans comprendre que cet ascétisme est orienté vers la vie, et qu’à chaque fois que l’Église nous montre la Croix comme ce fut le cas dimanche dernierc’est pour nous montrer aussi le partage de Vie auquel nous sommes appelés à la suite du Fils, ainsi que l’enseigne ce deuxième dimanche, dit de la Transfiguration.

LA TRANSFIGURATION : UN APPEL À SE LAISSER REMPLIR DE LA LUMIÈRE DIVINE !

Quelle révélation nous donne le mystère de la Transfiguration ? Il nous révèle que Jésus, l’Homme nouveau, l’homme parfait et parfaitement homme est investi d’une telle plénitude de la Vie de Son Père que Son âme, que Son corps ce corps de chair qui fut le nôtre-, resplendit et se transfigure au sommet de la montagne. Et c’est donc pour nous un appel, un appel fort, un appel fougueux que Dieu nous fait en disant : Puisque mon Fils, homme, est effectivement glorifié, en anticipation de Sa Résurrection, c’est que tout homme qui participe de la même chair est appelé à la même gloire ! Il est appelé, au même titre que mon Fils, au même partage plénier et sans mesure de la Vie qui est ma vie de Père.

Nous ne pouvons pas contempler cette Transfiguration de l’Homme nouveau sans, en même temps, ressentir cet appel que Dieu nous lance à la transfiguration de notre âme, de notre corps, grâce à l’investissement total de ce corps et de cette âme par la Vie du Père que nous partageons avec Lui. Quelle révélation en plein Carême, en plein temps de pénitence !

« ILS NE VIRENT PLUS QUE JÉSUS SEUL »

Bien sûr, nous répondons tout de suite, et nous disons, comme Philippe le dira à Jésus : « Montre-nous le chemin pour que nous puissions Te suivre » ! Et Jésus de répondre : « Je suis le chemin, la Vérité, la Vie », comme pour rappeler la phrase de l’évangile de ce jour, retranscrite dans Saint Luc : « Ils ne virent plus que Jésus seul. »

Seul Jésus, premier-né de toutes les créatures, seul Jésus, « médiateur unique entre Dieu et les hommes », seul Jésus premier des ressuscités et premier des transfigurés peut nous enseigner la voie de la Transfiguration qui nous est promise. Jésus seul. Seulement Jésus !

Alors, si nous fixons le regard sur Jésus seul et que nous essayons de pénétrer ce cheminement d’homme qui traverse cette Transfiguration pour aboutir à la Résurrection et à la glorification dans le mystère de l’Ascension, que voyons-nous ? Nous voyons Jésus sur la montagne. Jésus monte pour être seul.

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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Or, la première difficulté dans nos vies est que nous n’aimons pas être seuls. Nous aimons bien les certitudes, humaines, matérielles, les certitudes du cœur, les certitudes de l’esprit, les certitudes du corps ; nous aimons bien assurer nos lendemains tant dans notre subsistance corporelle que dans l’évolution de notre esprit, que dans le mouvement de nos tendresses. Jésus, Lui, monte pour être seul.

Seul mais avec la Parole ! Comme Moïse montera au sommet de l’Horeb pour recevoir la Parole de Vie, comme Elie montera au sommet du même Horeb pour recevoir la visite de Dieu, Jésus monte pour être seul avec la Parole de Dieu, avec la Parole de Vie. Souvenons-nous de ce que dit Yahvé : « Je te donne les paroles de la vie pour que tu aies la vie. »

LA PAROLE EST TRANSFIGURANTE CAR ELLE EST CRÉATRICE…

Deuxième difficulté : Que représente pour nous la Parole de Dieu ? Nos bibles sur un rayonnage de bibliothèque ? Des textes fort anciens et inintéressants ?

Or voici que Jésus se présente seul au Thabor entouré de Moïse qui représente la Loi, et d’Elie qui représente les Prophètes, autrement dit, entouré de la globalité de la Parole de Dieu. Lorsque je regarde Jésus seulement, que je fais abstraction de tout ce qui fourmille et grouille dans la plaine humaine, que je fixe mon regard sur le Thabor, je vois Jésus seul avec cette Parole de Dieu qui L’entoure dans une proximité extraordinaire.

Cette apparition, cette Transfiguration de Jésus à côté de Moïse et d’Elie, est le signe que c’est la proximité à la Parole de Dieu qui est l’énergie motrice de la Transfiguration du Christ. Oui, parce que Jésus est proche de la Parole de Dieu, Il est transfiguré !

« CHOISIS LA VIE ! »

Troisième difficulté de notre vie chrétienne : nous aimerions nous transfigurer par nous-mêmes, par nos propres forces, par nos combines, y compris nos combines spirituelles, mais se dépouiller au point de recevoir la transfiguration d’un autre, de cette Parole qui pénètre le cœur comme un glaive à deux tranchants, comme c’est difficile !

Car cette proximité de Jésus à la Parole de Dieu n’est pas une proximité externe. Nous pouvons être très forts en exégèse, nous pouvons compiler des milliers et des milliers de pages pour essayer de structurer notre intelligence par rapport à la Parole de Dieu, mais ce n’est pas de cette proximité là qu’il s’agit.

Jésus n’est pas un exégète. Les scribes, les pharisiens étaient les docteurs de la loi, les commentateurs de la Parole de Dieu. La proximité de Jésus à la Parole de Dieu est une proximité interne, c’est la proximité de l’achèvement, de la réalisation, de l’accomplissement. Jésus le dit Lui-même : « Je ne suis pas venu abolir la loi, (Moïse), ni les prophètes (Elie) : « Je suis venu accomplir », c’est-à-dire porter à l’achèvement, réaliser en plénitude cet enseignement donné par mon Père depuis les origines.

La Transfiguration de Jésus est la conséquence de cet achèvement de la Parole de Dieu, parce que la Parole de Dieu est créatrice, c’est une Parole de Vie. Ce ne sont pas des commandements comme nous l’entendons au sens d’une loi positive. Dieu nous donne Sa Parole parce que Sa Parole est Sa Vie et pour que, par Elle, nous nous quittions nous-mêmes et que nous nous retournions vers Lui et que nous entrions dans Sa Vie.

LA PAROLE EST LA MATRICE DU JEÛNE, DE LA PRIÈRE ET DU PARTAGE

La Parole de Dieu est une Parole pénitentielle, qui nous incite à nous détacher de notre corps, de nos besoins terrestres pour regarder le Ciel. C’est aussi une Parole de prière qui nous incite à tourner notre esprit vers Dieu et non pas vers nous-mêmes. C’est enfinune Parole de partage qui nous incite surtout, comme le premier dimanche de Carême l’a souligné, à tourner notre cœur vers l’Unique Nécessaire pour qu’Il puisse satisfaire l’infinie spiritualité de notre âme, la capacité infinie que nous avons d’aimer !

La Parole est axée sur ces trois points que Jésus accomplit d’ailleurs sur trois monts. C’est au mont de la Quarantaine que Jésus accomplit cette Parole de pénitence : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »

C’est au mont des Oliviers que Jésus accomplira la Parole de prière : le retournement de Son esprit vers le Père dans cet enseignement magnifique de la prière dominicale : « Quand vous priez dites : Notre Père… »

Et enfin, comme le point d’orgue, c’est au mont du Golgotha que Jésus tournera parfaitement Son cœur vers Dieu et vers les hommes en accomplissant la Parole de Charité : « Tu aimeras ton Dieu et ton prochain de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit. »

Voilà de quelle manière Jésus achève, non pas dans des discours « Pas un iota ne changera de la loi », non pas dans une philosophie, mais dans la réalisation, ces Paroles de vie que le Père donna au peuple juif dont Il est le représentant dans toute sa pureté.

Il accomplit ce retournement du corps, ce retournement de l’esprit, ce retournement du cœur pour être tout à Dieu et pour pénétrer, par la Parole vécue, dans la Vie de Dieu.

LA PAROLE DE DIEU RESTE ENCORE À ÊTRE ACCOMPLIE EN MOI

Alors, si nous désirons arriver nous aussi à cette transfiguration que Dieu nous promet, nous devons nous aussi accomplir la Parole. Nous devons réaliser en nous cette Parole de pénitence, cette Parole de prière, cette Parole de Charité pour nous quitter nous-mêmes, pour tourner notre esprit, et surtout notre cœur vers le Cœur de Dieu.

Et ne croyons pas que tout soit accompli en Jésus ! C’est vrai que la Parole de Dieu est achevée parfaitement en elle-même dans la vie du Christ, mais rappelons-nous ce que dit Saint Paul : « J’achève en mon corps ce qui manque à la Passion de Jésus », ce qui manque dans le lieu, dans l’espace, dans le temps. Ce que la Tête a accompli, les membres doivent l’accomplir. La Parole de Dieu reste encore à réaliser, doit encore être achevée, à l’exemple de Jésus. Et en Jésus de manière à ce que, non seulement la Tête, mais le Corps quest l’Église puisse entrer dans la plénitude de Dieu !

De même que Jésus a accompli la Parole de l’Ancien Testament, je dois accomplir cette Parole de Dieu. Je dois donc accomplir la Vie du Christ, qui est Parole incarnée et Parole vécue. Je dois moi aussi, monter au mont de la Quarantaine, je dois égalementmonter au mont des Oliviers avant que de monter au Golgotha. Je dois continuer en moi les mystères de Jésus et réaliser en moi ce que Jésus a réalisé.

LA VIE BAPTISMALE OU L’ACCOMPLISSEMENT DE LA PAROLE

Ce qui est extraordinaire, c’est que pour ce faire, j’ai reçu à mon Baptême et je reçois à chaque confession, à chaque Eucharistie, l’Espérance qui me dépouille un peu des besoins terrestres pour me tourner vers le Ciel au Mont de la quarantaine. Je reçois la Foi qui tourne l’esprit vers la Lumière transfigurante de Dieu qui dévoile la divinité. Et je reçois surtout la Charité qui tourne mon cœur au Golgotha vers mon Père.

Cette Espérance, cette Foi, cette Charité, c’est exactement la même grâce dont Jésus vit, comme le rappelait Paul aux Éphésiens : « La puissance infinie qu’Il déploie pour les croyants » (Eph 1, 19). Je reçois la même Vie divine que Dieu a donnée à Son Fils, dans la consécration de Son Esprit Saint, pour accomplir avec ce Fils et dans l’Esprit, la même réalisation de la Parole de Dieu qui est une Parole de Vie, qui est le chemin vers ma transfiguration, c’est-à-dire vers l’investissement total de mon âme, de mon corps, de mon esprit, de mon cœur, par la Vie divine au profit du Père et de la famille humaine !

C’est par l’Espérance que je monte au Mont de la quarantaine, ce n’est pas par mes propres forces. C’est la Foi qui, au Mont des Oliviers, me fait accomplir la Parole de Dieu : « Un seul Dieu tu invoqueras… » Notre Père qui est aux cieux… Et c’est par la Charité que je peux moi aussi participer à la Croix de Jésus.

Accomplir la Parole, accomplir la Parole de pénitence, de prière, de charité, monter avec Jésus sur la montagne pour être seul avec cette Parole proche, cette Parole qui est en moi et que je fais mienne librement, pour partager la Vie de Dieu.

Voilà ce qui me permettra, comme dit la prière de la Collecte, de discerner la gloire de Dieu, c’est-à-dire de participer à cette gloire : Donne-nous, Seigneur, de comprendre Ta Parole, de la prendre avec nous, pour que nous puissions contempler Ta gloire, en participant à ton éternelle transfiguration !

Mgr Jean-Marie Le Gall – Communauté Saint Martin

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.