Lectio divina – 3ème Dimanche du temps ordinaire – Année C

Né.8, 2-4.5-6.8-10 1Cor.12, 12-30, Lc.1, 1-4 ; 4, 14-21

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

Après le Baptême de Jésus, après le premier miracle de Cana et avec ce troisième dimanche ordinaire, commence véritablement la vie publique de Jésus. L’Église tient à nous la présenter d’abord par une magnifique synthèse qui va nous révéler dès le début de notre année qui est Jésus et ce pour quoi Il est venu.

Soulignons, pour commencer, la brièveté des quelques lignes du commencement de l’évangile de Luc, et, d’une manière générale, la brièveté de l’enseignement de Jésus, la brièveté de la Parole de Dieu qui pourtant nous enseigne l’essentiel.

Dieu seul suffit

Faisons donc un petit examen de conscience, pour regarder avec quelle image, quelle information nous abordons notre dimanche. N’est-ce pas le moment, devant cette brièveté synthétique et si puissante, de regarder comment nous nous positionnons face à ce que d’aucuns appellent « la connaissance inutile » dont nous sommes gavés à longueur de journée. Pour quoi ? Dans quel intérêt ? Avec quelle lumière ? Quelle joie, quelle paix ce flux ininterrompu d’informations nous apporte-t-il ?

Comparons ce fatras de nouvelles qui nous arrivent, qui nous violent quasiment, à côté de la Parole de Dieu que l’Église médite à la suite d’Israël depuis tant d’années, tant de siècles ! Oui, comparons ce que nous avons actuellement en tête, les dernières nouvelles prises à la radio dès ce matin, le journal télévisé d’hier soir jusqu’à minuit, les revues, les hebdomadaires, les mensuels, comparons ce que tout cela apporte à nos personnes, à nos âmes, à nos foyers, à nos cités, avec ce que va nous révéler Saint Luc…

« L’Esprit de Dieu m’a consacré »

« L’Esprit de Dieu m’a consacré. » L’Esprit de Dieu, comme le dira le livre des Actes des Apôtres, c’est d’abord l’Être, l’Esprit Créateur. C’est aussi le mouvement, l’acte de la volonté que l’on appelle l’Amour. L’Esprit de Dieu, c’est enfin l’Esprit de la Vie, le Souffle de Dieu, c’est-à-dire la Béatitude finale, la plénitude de l’Être. Jésus est consacré, investi, assumé par cet Esprit de Dieu qui donne l’être, qui donne le mouvement, qui donne la plénitude de la vie.

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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« L’Esprit de Dieu m’a consacré pour apporter la Bonne Nouvelle aux pauvres. » Les pauvres, c’est nous : les pauvres de la foi, les pauvres de la connaissance que nous essayons de trop souvent camoufler derrière ces informations qui nous envahissent, cachant ainsi notre vacuité.

« Je suis venu apporter la Bonne Nouvelle »

Qui suis-je ? Où vais-je ? Qui est l’homme ? Ce ne sont pas des petites questions ; les plus grands philosophes, les plus grands savants, les plus grands esprits depuis les origines du monde se sont posé cette question ! L’homme cet inconnu, qui est-il ?

Eh bien, voilà que Jésus consacré par l’Esprit vient nous apporter la réponse, à nous qui sommes pauvres de la vraie connaissance, de la connaissance profonde du sens des choses, du sens de notre personne, du sens du monde. Cette réponse, c’est la révélation de Dieu comme Père et comme but de notre vie, à nous qui sommes ballottés dans tous les sens, sans trop savoir qui nous sommes et où nous sommes censés aller… Regardons la jeunesse, regardons les suicides, regardons la drogue et ne soyons pas aveugles ! Si nous y avons échappé à cause d’une certaine structure morale qui tenait la société, actuellement, c’est la débandade de ces jeunes esprits qui ne savent plus où ils sont, ni même qui ils sont.

« Je suis venu apporter la Bonne Nouvelle » : c’est la révélation de Dieu que Jésus dévoile comme notre Père. Il est venu apporter la Lumière, la connaissance du mystère de Dieu, c’est-à-dire la capacité de communier, par la Foi, à ce qu’Il désire pour le bien de l’homme.

« Je suis venu délivrer les prisonniers… »

Après avoir révélé à l’homme qui Il est, après l’avoir fait resurgir dans cette existence grâce à la réflexion de son intelligence, éclairée par la foi, voilà que Jésus, toujours grâce à cette consécration de l’Esprit qui est énergie d’Amour, annonce aux prisonniers la délivrance.

A ceux qui acceptent de marcher sur la route qu’Il vient de tracer, à ceux qui acceptent de vivre selon l’appel de Dieu, à ceux qui acceptent d’avancer malgré les fragilités, Il promet qu’après les chutes et les dérapages, la tendresse de Dieu est toujours là dans le pardon, dans la délivrance de notre péché, dans la délivrance de nos incohérences, de nos trahisons, de nos lâchetés d’hommes brisés par la désobéissance d’Adam. Jésus, consacré par l’Esprit d’Amour, nous promet cet Amour sans rémission parce que Dieu est fidèle. Cet Amour, nous le trouvons au sacrement de la Réconciliation chaque fois que nous faisons la démarche de l’enfant dans l’humilité et souvent dans l’humiliation.

Et puis, Jésus promet la lumière aux aveugles, c’est-à-dire la Vie, la plénitude, le face-à-face à ceux qui auront accepté la route, à ceux qui auront accepté cette existence nouvelle, à ceux qui auront accepté la confiance en la tendresse de Dieu qui veut se manifester dans leur âme de pécheur.

Jésus annonce l’espérance du Royaume, de la Béatitude, de la Paix, du lieu où il n’y a plus ni pleurs, ni grincements de dents. Voilà l’Être de Jésus dans l’Esprit de l’Amour, dans l’Esprit de la Vie. Et voilà l’Agir de Jésus : Il propose, Il donne cet Être, cette vraie existence de l’homme, dans la foi. Il donne la promesse de la tendresse de Dieu dans la charité, comme Il donne la promesse du Ciel dans la vertu de l’espérance. Quelle merveilleuse vocation que celle de Jésus !

« Aujourd’hui, cette parole de l’Écriture s’accomplit. »

Imaginons-nous, là, quelques instants, à la place de ces Juifs de Nazareth qui méditent depuis des siècles sur la parole d’Isaïe. Et voilà qu’un homme leur annonce, tout-à-coup, lors d’un sabbat, sans crier gare : « Aujourd’hui cette parole s’accomplit » ! Alors, nous nous posons la question : comment cela se fait-il qu’aujourd’hui, à Nazareth, cette parole s’accomplisse puisque depuis Abraham, des prophètes ont parlé, des prophètes ont annoncé Dieu, des prophètes ont parlé de la tendresse de Dieu, des prophètes ont parlé du Royaume de Dieu ? Oui, mais comme préparation…

Et avec Jésus, nous passons de l’ombre à la lumière, nous passons de l’image à la réalité, nous arrivons à la perfection parce que, comme écrivait Jean de la Croix : « Il nous dit tout, Lui, qui est le Tout de Dieu. » Et après Lui, plus rien n’est ni ne sera dit.

C’est l’accomplissement. L’accomplissement du message, l’accomplissement de son contenu. Dieu lui-même après avoir envoyé Ses serviteurs, comme dans la parabole, envoie Son Fils, envoie le Tout de Sa vie, le Tout de Son être, le Tout de Son Amour pour proclamer une dernière fois, comme le dit l’Épître aux Hébreux, la Vie qu’Il nous propose, l’Amour qu’Il nous offre, l’espérance qu’Il veut déposer dans notre âme.

« L’Église, c’est Jésus répandu et communiqué »

C’est vraiment, avec Jésus, une perfection de l’annonce, mais ce n’est pas un achèvement. Car, ainsi que le rappelle Paul dans la 2° lecture, nous sommes baptisés en Jésus Christ, nous sommes configurés par Son Esprit, et en Son Esprit nous sommes d’autres christs : nous avons l’être de Jésus par adoption, par participation à cet Esprit de l’Être, à cet Esprit de l’Amour, à cet Esprit de la Vie. Et donc, nous sommes appelés à la même vocation qui fut celle de Jésus, à la même vocation missionnaire !

Nous devons achever cette mission évangélisatrice, nous devons achever cette annonce de la Bonne Nouvelle de la Foi, cette annonce de la délivrance dans la charité et dans le pardon de Dieu, cette annonce du royaume de l’Espérance. Lorsque Saint Paul nous dira qu’il « complète dans son corps ce qui manque à la Passion de Jésus », il signifie cet achèvement que l’Église apporte, dans son temps, à l’être et à l’agir de Jésus.

Avant même de compléter dans nos corps, par les souffrances de notre vie, ce qui manque à la Passion du Fils, nous devons d’abord achever ce qui manque à Sa mission évangélisatrice. Non pas qu’il manque quelque chose au niveau du contenu, mais au niveau de l’extension dans le monde. L’Église, c’est Jésus répandu et communiqué disait le grand Bossuet. L’Église, c’est la Passion de Jésus répandue et communiquée. Mais avant, l’Église, c’est cette mission de l’annonce de la Parole, de la Foi, de l’Espérance, de la Charité, dans l’Esprit de l’Être, dans l’Esprit de l’Amour, dans l’Esprit de la Vie à tous nos frères…

Donne-nous de nous émerveiller de la nouvelle vie que Tu nous donnes !

Nous devons nous émerveiller de cette vocation qui est la nôtre, comme nous le demanderons dans la Postcommunion : « Donne-nous de nous émerveiller de la grâce de cette nouvelle Vie que Tu nous donnes. » Non seulement cette Vie qui nous configure à Jésus, par l’Esprit, qui nous fait être d’autres Jésus, mais la nature même de notre vie, le ‘pour quoi’ nous sommes sur terre !

Ce n’est pas un ‘pour quoi’ égoïste : ce n’est pas pour jouir, c’est pour nous construire et donc, puisque nous sommes un « animal social », pour nous construire en communauté à l’image de la communauté trinitaire vers laquelle nous sommes appelés. Voilà la raison de l’émerveillement de la grâce qui est en chacun et en chacune d’entre nous depuis notre baptême, après chaque confession, après chaque Eucharistie !

Et c’est cela que nous demandons déjà dans la Collecte : de « faire des œuvres bonnes. » C’est bien de ces œuvres-là qu’il s’agit. Lorsque l’homme a demandé à Jésus : « Maître, que faut-il faire de bon ? » Il répond : « Pourquoi me demandes-tu cela ? Dieu seul est bon. » Lorsque nous parlons d’œuvres bonnes, nous parlons donc de Dieu, de l’Œuvre de Dieu, de l’Être de Dieu, de l’Amour de Dieu, de la Vie de Dieu. Faire des œuvres bonnes, c’est révéler, à la suite de Jésus, dans et par le même Esprit, l’Être, l’Amour, la Vie de Dieu qui est en chacun et en chacune d’entre nous.

« L’œuvre de Dieu c’est que vous croyiez en celui qu’Il a envoyé » et qui vient vous révéler en quelques mots la Vie, l’Amour et l’Être de Dieu, que nous sommes appelés à recevoir et à partager. C’est quand même plus profond et plus intéressant que le JT !

Être en Dieu et pas seulement agir pour Dieu

Il nous est vraiment possible, à nous baptisés, de prolonger, d’achever dans cette expansion temporelle et spatiale la mission de Jésus à condition que nous agissions selon l’Amour de Dieu, suivant encore la prière de la Collecte : « in beneplacito tuo », dit le texte latin. Il nous faut être en Dieu, il nous faut être dans notre baptême, il nous faut être en état de grâce, il nous faut être rempli de cet Amour, de cette Vie, de cet Être, par Son Esprit de l’Être, Son Esprit de Vie, Son Esprit d’Amour : « in beneplacito tuo »

Dans le bon plaisir de Dieu, dans la Vie même de Dieu, à l’image de Jésus, « au nom de Ton Fils », »in nomine filii tui, », disons-nous dans la prière. A l’image du Fils qui est tout dans Son Père : « Le Père est en moi, et je suis dans le Père. »

Alors nous avons la possibilité de redonner à nos frères le véritable sens de la vie.

Est-ce que cela ne vaut donc pas le coup de nous engager ainsi en Dieu, au lieu de rester égoïstement devant nos écrans, devant notre journal et de nous laisser gaver comme des oies par ces informations, si secondaires par rapport à notre vocation, par rapport à ce que nous sommes et à ce que nous sommes appelés à être ?

Mgr Jean-Marie Le Gall – Communauté Saint Martin

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Qu’est ce qu’une lectio divina ?

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.