Le jubilé 2025

Janvier 2025

Le Pape François a ouvert officiellement le Jubilé 2025  le 24 décembre 2024 à 19 heures avec le rite d’Ouverture de la Porte Sainte de la Basilique St Pierre. L’Eglise, poursuivant l’œuvre du Christ, nous donne de vivre cette année jubilaire : ainsi nous pouvons recevoir aujourd’hui sa grâce de libération a travers les différentes démarches qu’elle nous propose.

Qu’est-ce qu’un jubilé ? 

« L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. » 


Jésus proclame ce passage d’Isaïe dans la synagogue de Nazareth, au quatrième chapitre de saint Luc. En même temps qu’il affirme qu’il est le Messie, l’oint du Seigneur, il fait aussi écho à une vieille tradition juive : celle des années jubilaires.  
Dans l’Ancien Testament, c’est le livre du Lévitique, qui nous en parle au chapitre 25 : « Vous ferez de la cinquantième année une année sainte, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous le jubilé : chacun de vous réintégrera sa propriété, chacun de vous retournera dans son clan. »  
Ainsi donc le Jubilé, annoncé par le son de la corne (yobel en hébreu, d’où le nom), est essentiellement un temps de libération. En effet, Dieu se révèle dans l’Ancien Testament comme Celui qui libère son peuple, en particulier dans la sortie d’Égypte, l’Exode. À cette libération physique correspond une libération spirituelle, dont les psaumes se font l’écho. 


« C’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés ! » (Gal 5,1)  

Ultimement, Dieu nous libère de manière totale et définitive en nous sauvant dans le mystère de son Incarnation, sa Passion et sa Résurrection. Mais au fait, de quoi avons-nous besoin d’être libérés ? De l’esclavage du péché (cf. Rm 6) et de sa conséquence, la mort. Dieu nous a fait pour être libres et vivants !   
La première étape vers la libération est de reconnaitre ce besoin de salut, et donc de commencer par regarder notre pauvreté humaine, nos petites misères, jalousies, enfermements… La pauvreté de cœur est donc cette disposition fondamentale de celui qui accepte d’avoir besoin de Dieu pour être sauvé.  
« Cette parole s’accomplit aujourd’hui », dit Jésus (Lc 4, 21). Et quand Jésus, le Verbe éternel fait chair, dit quelque chose, c’est vrai aussi pour nous aujourd’hui ! C’est pour cela que l’Église, poursuivant l’œuvre du Christ, nous donne de vivre cette année jubilaire. Ainsi nous pouvons recevoir aujourd’hui sa grâce de libération. C’est lui notre Paix et notre Réconciliation. 

Les Jubilés aujourd’hui  

L’Église a depuis le Moyen Âge fêté ces jubilés « ordinaires », d’abord tous les 50 ans, puis tous les 25 ans. Ils sont en lien avec l’Incarnation, l’événement central de toute l’histoire. Le dernier était le Grand Jubilé de l’an 2000.  
Les jubilés « extraordinaires » sont quant à eux en lien avec un autre événement ou occasion. Le jubilé de 1983 fêtait l’anniversaire de la Rédemption : c’est en l’an 33 que Jésus est mort et ressuscité ; le jubilé de 2016 nous a donné de redécouvrir la profondeur de la miséricorde de Dieu pour chacun d’entre nous.   
Par la bulle Spes non confundit (l’espérance ne déçoit pas), le pape François nous invite pendant cette Année Sainte 2025 à lever les yeux vers le ciel, en gardant les pieds sur terre. Enracinés dans la conviction que « rien ne pourra nous séparer de l’amour du Christ», nous pourrons devenir des signes d’espérance pour notre monde. Le Pape nous invite à nous faire particulièrement proche des personnes démunies, âgées, isolées, et devenir pour eux des témoins de notre espérance. 

Oui, c’est maintenant le moment favorable, c’est maintenant l’année du Salut, c’est aujourd’hui que le Seigneur vient nous libérer, nous pardonner, nous donner sa miséricorde. Levons les yeux souvent vers lui, pour lui rendre grâce et grandir en espérance ! 

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.