Lectio divina – 4ème Dimanche de l’Avent

Mi.5, 1-4 Hb.10, 5-10, Lc.1, 39-45

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

Nous passons du dimanche de la joie, « Gaudete » célébré la semaine dernière à un dimanche beaucoup plus violent. Et pourtant, nous passons de la personne du Baptiste avec sa dureté de diamant et son intransigeance, à la personne de Marie avec sa douceur et sa beauté virginale : encore un paradoxe de l’Évangile ! Car en même temps, nous passons d’un dimanche de la joie à un dimanche qui fait réfléchir sur les vertus essentielles de l’Incarnation, sur le comment, sur le pourquoi…

Du bois de la crèche au bois de la Croix : une seule perspective !

Nous en avons un premier aperçu avec la Collecte qui est la prière de l’Angelus : « Puisque Tu nous as fait connaître Ton Incarnation, fais-nous passer par le mystère de Ta Croix à la gloire de la Résurrection. » Nous entrevoyons déjà, au-delà du bois de la crèche, le bois de la Croix. Ensuite nous avons la lecture si forte de l’Épître aux Hébreux : « Je suis venu pour faire ta volonté, tu n’as voulu ni sacrifice, ni holocauste, tu m’as façonné un corps, alors j’ai dit : Voici Je viens pour faire ta volonté… Et c’est grâce à l’oblation de ce corps que nous avons été sanctifiés. » Que de textes qui sont là comme pour refermer cette fenêtre ouverte dimanche dernier sur la joie de Noël !

De la purification à l’embellissement

Avec le Baptiste, nous nous sommes préparés à recevoir le Christ, par le biais de la purification : « race de vipères, canailles, pharisiens, sépulcres blanchis. » Mais c’est une préparation négative. Il faut maintenant entrer dans le positif : il ne suffit pas de nettoyer la maison de notre âme, il faut la fleurir, la parer des grâces de Jésus. Il faut l’agrémenter de ce qui plaît au Christ pour L’attirer et Lui montrer concrètement notre volonté de Le recevoir chez nous. Cette préparation va donc continuer et nous passons ainsi du Baptiste à Marie parce que nous passons de la purification à l’embellissement. Le Baptiste nous fustige. Avec lui, c’est le coup de balai, le grand nettoyage que nous n’acceptons pas toujours avec grand cœur. Marie, elle, vient avec ses fleurs. Elle va nous dévoiler les grâces, les vertus que nous devons disposer dans les différentes demeures de notre âme pour montrer notre amour. C’est donc toujours la même préparation qui continue mais qui se positive !

Montre-moi ton maître, je te dirai qui tu veux être !

Comment Marie va-t-elle nous dévoiler les vertus que nous devons disposer dans notre jardin secret ? Nous pensons au fait que Marie est la première des rachetés, le membre éminent de l’Église, celle qui a imité Jésus à la perfection ! Mais notre regard peut varier aujourd’hui puisque nous sommes avant le Mystère de l’Incarnation, nous poussant à considérer Marie sous un autre angle. Marie est avant tout la Mère de Jésus : elle précède le Christ.

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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Dieu en se faisant homme et enfant a accepté non seulement l’Incarnation, mais ce qui suit naturellement la naissance de l’être humain : l’éducation. Il a accepté de grandir humainement et surnaturellement dans la main de Marie. Est-ce que nous nous rendons compte de cette humilité de Dieu, que le Fils de Dieu Lui-même a appris de Sa Mère ce qu’était la foi, ce qu’était la charité ?! Le Fils de Dieu s’est mis à l’écoute de Sa mère pour que celle-ci Lui apprenne les vertus les plus naturelles, mais aussi la quintessence de la relation à Dieu : une relation filiale au Père ! Montre-moi ton maître, je te dirai qui tu veux être !

En regardant Marie, je découvre qui est Jésus…

Montre-moi celui que tu choisis comme éducateur, comme enseignant et je te montrerai celui que tu veux devenir.

Voilà comment Marie nous dévoile les vertus de Jésus. Lorsque je regarde Marie, je devine ce que le Fils de Dieu veut devenir, je devine les grâces et les vertus qu’Il veut mettre en avant dans Son Incarnation, dans Son mystère de visibilité. En regardant Marie, en regardant les vertus mariales, je découvre avant même la naissance de Jésus, avant même le mystère de Noël, les vertus christiques, les vertus qui plaisent à Jésus, les vertus qui vont aimanter Jésus pour Le faire venir dans mon cœur. Je n’ai pas besoin d’attendre Noël pour prendre une résolution, pour me sanctifier ! Dès maintenant, je sais ce que Jésus veut être sur terre, dans l’Église, dans mon âme.

« Heureuse es-tu car tu as cru… »

La vertu que cette Église voudrait montrer à notre âme aujourd’hui, c’est la vertu de foi mise en avant dans la Liturgie : « Heureuse es-tu car tu as cru à l’accomplissement des paroles du Seigneur. » Relisons l’encyclique Redemptoris Mater sur la mère de Dieu de Saint Jean-Paul II où il exprime le cœur de sa pensée mariale : « Heureuse es-tu, toi qui as cru à la Parole de Dieu. » C’est la foi et son fruit que l’Église nous montre aujourd’hui comme étant l’axe central du mystère de l’Incarnation. Car la foi n’est pas une vertu morte. Et le fruit de la foi, c’est le bonheur : « Heureuse es-tu » !

On peut même dire, avec plus de justesse que « bonheur » : « fécondité ». Parce que le bonheur fait partie de ces biens de participation : il est comme la vérité, lorsqu’on le capte, on le perd, lorsqu’on veut le garder pour soi, il nous échappe ! Il y a quelque chose de plus fort que le bonheur parce que justement cela se communique, et, par définition ne se garde pas pour soi : c’est la fécondité ! « Que me vaut ce bonheur que la mère du Seigneur, (première fécondité) vienne jusqu’à moi » (deuxième fécondité). Voilà le fruit de la foi, le fruit qui ne disparaît pas : la fécondité.

Pour être féconde, la foi doit être virginité de soi !

La foi de Marie, c’est la confiance parfaite. C’est cette abnégation de la personne qui se jette en l’autre, en celui qui veut faire son bonheur. La foi, c’est donc la virginité. La virginité physique de Marie n’est que le signe et la conséquence sensible de sa virginité intérieure : virginité de soi. Être vierge de soi, quelle difficulté pour nous qui avons toujours le regard posé sur notre nombril, sur ce que nous sommes, sur ce que nous ressentons ! Être vierge de soi, pouvoir se regarder l’âme en y contemplant le visage de Dieu pour reprendre l’expression de Claudel disant de Marie qu’elle est si pure que lorsqu’elle se regarde, elle ne se voit pas, mais elle voit l’image du Père.

C’est cela la foi. Et c’est la vertu du principe. Sans foi, il n’y a pas de charité, il n’y a pas de vie chrétienne. La foi est la vertu du départ. C’est se jeter dans l’Autre en acceptant que ce soit cet Autre qui soit maître de mon bonheur, me dirigeant suivant Sa Volonté vers ce qu’Il a désiré être ma fin. Et s’il y a bien une chose de personnel en l’homme, c’est sa conception du bonheur, son désir de l’atteindre et de s’y reposer ! …

La foi de Marie c’est : je me donne, j’accepte que cela soit, ô Toi, Dieu qui sais tout, qui peux tout, qui m’aimes et qui es le metteur en scène de ma joie. Si Tu penses qu’il vaut mieux cela : « Fiat voluntas tua » ; si tu penses qu’il vaut mieux ceci : « Que ta volonté soit faite ».

Faire confiance à Dieu, c’est Lui donner ma volonté

Tout ce que nous sommes appartient à Dieu, absolument tout. Lorsque, soi-disant, nous donnons, en fait nous prêtons. Lorsque nous donnons un euro à la quête, nous prêtons finalement, parce que tout appartient à Dieu. Nous ne sommes que des lieutenants des biens de ce monde, -c’est d’ailleurs la doctrine de l’Église à propos du bon usage des biens de consommation. Il n’y a qu’une seule chose qui nous est propre, notre volonté. Il n’y a qu’une chose que Dieu respecte en nous, notre volonté. Tout le reste Lui appartient. C’est pourquoi Il dit aux Juifs : – vos holocaustes, je n’en ai point besoin, les bœufs, les veaux, les agneaux sont à moi, toute la terre m’appartient… Ce que je veux c’est un esprit brisé, contrit… Et nous retrouvons l’Épître aux Hébreux : « Tu n’as voulu ni sacrifices, ni holocaustes, alors j’ai dit voici je viens faire Ta volonté. »

La volonté, c’est bien cette vertu de la tendance, du désir qui se projette vers la fin, par appétit, par amour. C’est cela qui m’est propre, que Dieu ne prend pas, mais que Dieu attend que je Lui donne. Faire confiance à Dieu, c’est Lui donner ma volonté, car c’est Lui mon désir, c’est Lui mon amour… C’est Lui donner ma tendance vers ce bonheur que j’entrevois et qu’Il me dévoile progressivement. C’est donc finalement Lui donner ce que j’ai en propre, c’est me donner moi-même, c’est m’abandonner. C’est autrement plus difficile que de faire un chèque, car c’est vraiment l’enracinement de toute ma personne, ma volonté : « je », « moi » … Le « je » indestructible, c’est ce « je » que Dieu veut que je Lui donne.

Ephrata la féconde et donc la bienheureuse…

Revenons au fruit de la foi. Première lecture de la liturgie dominicale : « Ephrata, le plus petit des clans… » – Ephrata, cela veut dire « la féconde » en hébreu : de toi, le plus petit, le plus humble, le vierge… Ce modeste clan est l’image parfaite de Marie, l’almah du prophète Isaïe, la vierge qui va concevoir : de toi va surgir le Germe, la Justice !

Première fécondité donc : Marie, qui, de Vierge qu’elle était, devient Mère de Dieu. « Que me vaut le bonheur que la mère de mon Seigneur… » Elle est mère parce qu’elle était vierge d’elle-même.

Deuxième fécondité : Cette Mère de Dieu, elle vient à moi à travers Elisabeth : « Que me vaut cette joie que la Mère de Dieu, que la Mère de mon Seigneur vienne à moi ? » C’est la deuxième fécondité. Marie est non seulement Mère de Jésus, mais elle est Mère de l’Église, elle nous engendre à la vie surnaturelle.

Fécondité ! Marie ne garde rien pour elle. Son bonheur, où le voyons-nous ? Nous le voyons dans le Magnificat, c’est-à-dire après la Visitation, après ce geste de don ! C’est la fécondité qui lui donne le bonheur.

Cette foi de Marie et sa double fécondité de maternité du Christ et de l’Église, cela explique le pourquoi de l’Épître aux Hébreux, curieusement placée à quelques jours du mystère de la joie, de la paix de Noël.

Pourquoi ? Parce que Marie nous enseigne que Jésus l’a choisie pour apprendre d’elle à vivre parfaitement la foi. Jésus est venu pour rendre l’homme à Dieu, pour le rétablir dans la relation d’enfance, de confiance, de foi. Et ce que l’auteur sacré fait dire au Christ en naissant : « Je suis venu pour faire Ta volonté », cela va se réaliser dans la vie de Jésus. Mais Il va quand même l’apprendre ! « Bien que fils, Il apprit par les souffrances ce que c’était que d’obéir », au chapitre 5 de la même Épître. Et de qui va-t-Il l’apprendre ? De Marie !

Apprendre de Marie le chemin du bonheur par la fécondité de la foi…

Voilà ce que nous devons apprendre aujourd’hui.

Oui, pour la joie de Noël, oui pour la paix de Noël, oui pour le mystère avec toute sa lumière, mais il y a une condition. Il y a une condition à la fécondité qui donne la joie et le bonheur, et la condition, c’est la foi ! C’est la confiance que Marie a vécu avant Jésus pour que Jésus puisse la vivre, et pour que nous, à notre tour, nous puissions la vivre en Jésus, avec Marie.

Mgr Jean-Marie Le Gall – Communauté Saint Martin

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Qu’est ce qu’une lectio divina ?

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.