Lectio divina – Christ Roi- Année B

Dn.7, 13-14 Apoc.1, 5-8 Jn.18, 33-37

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

En cette fête du Christ-Roi, nous est présenté un dialogue tragique étant donné les circonstances et l’importance de la révélation que Jésus fait à Pilate, ce Procurateur romain, dont on ne sait rien du tempérament intérieur, de sa sincérité dans la recherche de la vérité, ni même de son courage et de sa droiture ; en un mot, il est un peu comme nous : un homme confronté au mystère de l’Ecce homo.

« Mon royaume n’est pas de ce monde. »

Je vous propose de réfléchir sur cette Royauté du Christ déclarée par Jésus, disant : « Mon royaume n’est pas de ce monde. » Qu’est-ce que cela veut dire ? Ce n’est pas évident ! Puisque nous sommes chrétiens dans le monde ; et puis, ne sommes-nous pas appelés, missionnés pour christianiser le monde ? Alors ???

Regardons d’abord l’origine de ce Royaume : où s’enracine-t-il ?

Lorsque Jésus dit que Son Royaume n’est pas de ce monde, cela veut dire qu’il n’est pas du monde créé. Il se situe avant le temps et avant le monde ! Il se situe donc tout au-dessus du monde. Non pas au-dessus au sens de l’altitude, mais au-dessus au sens de la nature de son être. Au-dessus de tout ce qui est créé : le Christ et Son Royaume appartiennent au monde de Dieu de toute éternité. Il est donc la cause incréée de ce monde. Donc ce n’est pas seulement une royauté historique, même spirituelle, dont parle Jésus. Elle n’est pas historique car elle est transcendante, elle est au-dessus de tout.

« Tout est fondé en Lui ! »

Voyons maintenant la cause de cette royauté du Christ.

Je viens de souligner la cause incréée du monde due au fait que le Christ est au-dessus du monde. C’est en effet la cause profonde de Sa Royauté. Saint Paul, quand il nous parle du Christ dans son épître aux Colossiens, et saint Jean quand il nous parle du Verbe dans le Prologue parlent de la même Personne, bien sûr. Saint Paul, donc, nous dit que : « tout fut créé par Lui. » C’est dire que le Christ, la Personne du Verbe, dans Son éternité, est l’artisan, le maître-d’œuvre, le Seigneur, en un mot : le Roi de tout ce qui est créé ici-bas.

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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Et parce qu’Il est le maître-d’œuvre, l’artisan de toutes ces choses, parce que, comme nous l’avons prié dans la Collecte : « tout est fondé en Lui », alors toute chose atteindra sa perfection en Lui. D’où la précision de saint Paul aux Éphésiens : « …lorsque tout le monde sera récapitulé sous un seul chef, le Christ »

Pour qu’un tel achèvement soit possible l’édifice doit être construit sur la fondation pensée, dessinée, posée par l’architecte, le Christ. D’où cette insistance de l’apôtre Pierre lorsqu’il parle de l’édification du Temple qu’est l’Église, dont nous sommes les pierres vivantes, sur le fait qu’il n’y a qu’une pierre angulaire, qu’une fondation, Jésus-Christ.

« Avant la fondation du monde nous avons déjà été élus en Lui. »

Quelle est la caractéristique foncière de ce Royaume, qui n’est pas du monde et s’enracine en Dieu dans le fait créateur et rassembleur ?

Notons tout de suite que ce Royaume est à l’intérieur de la créature et en particulier à l’intérieur de ce qui est la fine fleur de la création : l’homme. Nous nous arrêtons toujours à l’aspect extérieur. Si Dieu seul, dit l’Écriture, juge ce qu’il y a dans les reins et le cœur, c’est qu’effectivement, c’est dans le cœur de l’homme que se situe l’essentiel de la création.

Si le Royaume est l’épanchement de Dieu qui vivifie par l’Esprit le monde en création, alors le Royaume est Amour, puisque la vie de Dieu c’est l’Amour ! Donc la création n’est pas seulement ce que je vois, c’est ce qui préside à ce que je vois.

Préside parce que c’est Dieu, et cela rappelle donc que le monde est de toute éternité ; parce que, je viens de le souligner, avant que le monde soit, le Verbe est là pour le créer. Saint Paul dira : « Avant la fondation du monde nous avons déjà été élus en Lui. »

L’amour de Dieu ne se reprend pas !

Mais le monde est aussi pour toute l’éternité parce qu’il est porté par l’Amour de Dieu et porteur de l’Amour de Dieu et, en quelque sorte, dans le monde réside cet Amour, surtout en l’homme qui est à l’image de Dieu.

L’Amour de Dieu n’a pas de fin. Cela montre bien que le monde est pour l’éternité. Je ne dis pas éternel, mais pour l’éternité.

Souvenons-nous des paroles de Jean décrivant Jésus à la Cène, peu de temps avant l’interrogatoire de Pilate : « Lui qui avait aimé ses disciples, Il les aima jusqu’au bout. » ; comme pour nous rappeler en cet instant solennel que l’amour de Dieu ne se reprend pas, n’a pas de fin. C’est d’ailleurs en nous, nous les hommes, une caractéristique en même temps qu’un désir : que l’amour que nous portons à un ami, à notre époux, à notre épouse, à nos enfants, ne finisse jamais. D’où notre espérance dans l’Au-delà !

Cette domination éternelle dont parle Daniel en parlant du Fils de l’homme : « Sa domination sera éternelle », ne s’expliquera parfaitement que par cette résidence de l’Amour de Dieu dans les choses et parce que ce Royaume de Dieu étant un Royaume d’Amour, il n’a donc pas de fin !

« Vous m’appelez Seigneur et vous dites bien parce que je le suis ».

Après le lavement des pieds qui représente et préfigure l’acte d’amour de la Croix, le plus sublime de l’Évangile, Jésus dit pour l’expliquer : « Vous m’appelez Seigneur et vous dites bien car je le suis ». Ainsi, à cet instant où Il manifeste en plénitude l’Amour de Dieu, Il précise Sa royauté : « Vous m’appelez Seigneur et vous dites bien parce que je le suis ». Dans ce lavement des pieds donc nous trouvons la justification de l’éternité de Son Royaume par l’éternité de Son Amour !

Et saint Pierre nous le rappelle : « C’est un exemple qu’Il nous donne pour que nous fassions de même » !

Et pour que nous devenions, nous dit la Lecture de l’Apocalypse : « pour que nous devenions nous-mêmes royaume » ! Cette expression est fort belle, profonde, extrêmement riche. Il ne s’agit pas pour nous chrétiens, d’appartenir au Royaume, de vouloir absolument prendre la carte du parti catholique et de bien faire attention chaque année à verser le denier du culte pour être en règle avec notre parti de l’Église, le parti du Pape, le parti des bien-pensants, le parti des bons moralistes ! Non !

Il ne s’agit pas seulement d’appartenir au Royaume, il s’agit de devenir Royaume ! Devenir Royaume c’est à dire épanchement d’amour, à l’image du Royaume du Christ, à l’image du Christ Lui-même…

« De ceux que Tu m’as donnés, Père, je n’en ai perdu aucun »

Si nous sommes appelés par cette contagion du feu d’amour présent en Jésus à devenir Royaume, nous devons savoir que cette royauté du Christ et notre royauté sont inséparables, justement, par définition, de notre vie amoureuse par et en l’Esprit : la vie amoureuse de notre Baptême, à l’image de la vie amoureuse du Christ qui est passionnément amoureux de Son Père et amoureux des hommes !

Nous ne serons Royaume que si nous vivons effectivement cette vie amoureuse, cette passion de Dieu qui fut la passion de Jésus : « Ma nourriture est de faire la volonté de mon Père » ; cette passion des hommes qui fut, elle aussi, la passion de Jésus : « De ceux que Tu m’as donnés, Père, je n’en ai perdu aucun. »

Cette passion amoureuse du Christ pour le Père et pour les hommes va le mener à la Croix, c’est à dire à la mort de Lui-même, à l’humilité extrême, à la pauvreté, au dénuement. Par amour…

Le récit de la vie du Sauveur nous explique que pour être Royaume, il nous faut d’abord bouleverser notre manière de penser comme le disait Jésus : « Les grands de ce monde se font servir, qu’il en soit le contraire chez vous. Que celui qui veut être le premier se fasse serviteur de tous. »

« Salut roi des Juifs ! »

Oui ! Pour être Royaume il faut être tout à l’envers ! Il faut penser autrement ; il faut retourner notre âme, notre cœur, les mettre dans le sens des Béatitudes et de cette joie des pauvres, des persécutés, des affamés, des cœurs purs… Ensuite, entrés dans cette pauvreté de Jésus, cette royauté du pauvre, il nous faut accepter, et c’est là peut-être la croix la plus dure, d’être objet de dérision : « Salut roi des Juifs ! »

Sommes-nous prêts à recevoir cette dérision du monde qui nous traite comme de bonnes poires, des naïfs, des nunuches ou des neuneus parce que notre Évangile nous demande de tendre l’autre joue, de donner le manteau quand on ne nous demande que la veste, de faire deux mille pas quand on nous en demande mille » ?

Lorsque nous écoutons ce dialogue de Pilate avec Jésus sur Sa royauté, il faut aller jusqu’au bout : « Salut roi des Juifs ! », ce n’est pas seulement la dérision d’un soldat romain qui aurait trop bu ; c’est la dérision à laquelle le vrai chrétien est confronté quotidiennement.

Voilà ce qu’on pourrait dire sur ce Royaume que Jésus présente à Pilate sentencieusement et à demi-mot, à moitié ironique et à moitié dramatique.

« Bienheureux serez-vous si, sachant cela, vous le faites. »

Pour conclure je rappelle juste la dernière des Béatitudes que Jésus a laissées en héritage à Ses disciples. Les huit Béatitudes nous les avons au début de Sa vie, dans le discours sur la montagne au chapitre V de Matthieu.

Mais il y en a une dernière : celle-là même qui conclut le lavement des pieds et qui précède le dialogue avec Pilate. Jésus, après avoir lavé les pieds de Ses disciples dit : « Bienheureux serez-vous si sachant cela (sachant le commandement de l’amour que je vous ai donné) vous le faites ». Il nous promet donc que, si nous acceptons de marcher dans cette voie qui est la Sienne, qui est voie de pauvreté, alors nous vivrons éternellement avec Lui, comme nous le prierons dans la Postcommunion : « Nous vivrons éternellement avec Lui. »

Nos vies sont finalisées par ce Royaume de Dieu partagé et elles le sont, non pas parce que nous l’avons imaginé, mais parce que c’est là le projet de Dieu : « Là où je suis, là aussi sera mon serviteur. » C’est la grâce que nous nous souhaitons.

Mgr Jean-Marie Le Gall – Communauté Saint Martin

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.