Lectio divina – 11ème Dimanche Ordinaire

Ez.17, 22-24 2Cor.5, 6-10 Mc.4, 26-34

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

Je voudrais vous proposer de voir trois points particuliers pris dans toutes les richesses de ces lectures. Mais d’abord relever que, suivant la logique de la pédagogie de l’Église, nous retrouvons dans la Collecte d’aujourd’hui un peu du même thème que celui de dimanche dernier, à savoir la requête de l’homme qui se sait aveugle, avec une intelligence et une volonté limitées, donc la requête de l’homme d’une ouverture vers Dieu, d’un débridage de son intelligence ou de sa volonté.

Que notre vouloir et notre agir soient une réponse à l’amour de Dieu !

En effet, aujourd’hui comme dimanche dernier où nous demandions au Seigneur de nous inspirer ce qui est juste, nous demandons que notre vouloir et notre agir plaisent à Dieu, que notre agissement de croyant soit une véritable réponse c’est-à-dire une adéquation, non pas aux commandements tels que quelquefois nous nous les représentons, mais une adéquation à l’Amour, quelque chose donc qui est à la fois très proche de nous et très compréhensible puisque nous vivons ici-bas avec des relations amoureuses, des relations d’amitié et quelque chose de très riche puisque cet Amour vient de Dieu et s’adresse à Lui.

Autrement dit, nous demandons que notre volonté, faculté dans laquelle s’enracinent le vouloir et l’agir, colle à la Volonté de Dieu. En résumé, nous pauvres créatures demandons à Dieu, par l’intermédiaire de l’Église, de L’aimer (la volonté étant la faculté de l’amour) comme Lui nous aime.

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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« Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »

C’est une compréhension en absolu de l’Évangile et de son fameux commandement laissé par Jésus à ses apôtres au soir du Jeudi Saint : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »

L’Église s’empare de cette parole de Jésus pour, je dirais, piéger Dieu à notre tour et Lui dire : Voilà ! Puisque Tu nous demandes de nous aimer les uns les autres comme Tu nous as aimés Toi-même, nous, nous Te demandons de nous donner la grâce, c’est-à-dire Ton amour, l’Esprit-Saint, pour que nous puissions T’aimer, répondre à Ton amour, comme Toi tu nous as aimés le premier ! Voilà une demande extraordinaire, je dirais même impertinente, si Jésus ne nous en avait pas donné l’idée par Son propre commandement rappelé plus haut et qui équivaut à nous dire : N’ayez pas peur ! Usez de l’Amour que je vous donne pour vous aimer les uns les autres !

Nous arrivons ainsi au premier point qui nous renvoie à la Lecture de saint Paul, avec cette phrase magnifique : « Notre ambition est de plaire au Seigneur » s’exclame-t-il. On dirait un amoureux !

« Notre ambition est de plaire au Seigneur »

Cette devise de Paul rejoint la Collecte. Parce que dans la relation, amicale ou amoureuse, nous n’avons qu’un désir, c’est de plaire à l’autre en lui retournant un amour aussi fort que celui que nous recevons de lui… Nous n’avons qu’un désir c’est de plaire à l’autre en établissant une réciprocité : tu m’aimes, je t’aime…

Nous connaissons tous le succès remporté par le poème de Paul Géraldy : Toi et moi… Car il ne faisait qu’exprimer le désir profond des cœurs humains ! Eh bien saint Paul, dans son tempérament fougueux de Juif, fils de Juif, élevé aux pieds de Gamaliel, pharisien et fils de pharisien, n’a pas d’autre ambition que de plaire au Seigneur ; rien d’autre et rien que ça !

Son ambition est qu’effectivement il puisse aimer, grâce à l’Esprit qui lui est donné (cet Esprit qu’il dit nous être donné dans le cœur au Baptême), qu’il puisse aimer Dieu comme Dieu Lui-même l’aime.

Il s’agit de nous tourner vers Dieu parce que nous sommes !

A cette occasion, il précise deux choses. Il précise que cette ambition de correspondre amour pour amour, cœur à cœur, plaisir pour plaisir, désir pour désir, doit orienter nos actes, et cela quelle que soit notre situation : que nous soyons chez nous ou en exil. Autrement dit dans la joie comme dans la peine. Alors que nous, nous sommes habitués doucement à prier Dieu quand nous avons un pépin ou lorsqu’au contraire tout va bien dans notre vie ! Mais ce n’est justement pas ça ! Il ne s’agit pas de nous tourner vers Dieu parce que nous sommes heureux ou parce que nous sommes tristes. Il s’agit de nous tourner vers Dieu parce que tout simplement nous sommes ! Et parce que nous sommes, nous sommes appelés à répondre à Son Amour, nous sommes appelés à avoir cette ambition de correspondre et de répondre au sentiment de Dieu.

Que ce soit chez nous ou en exil veut dire aussi : chez nous, ici-bas, en exil, au Ciel. Autrement dit que cela soit ici-bas ou dans l’éternité, la vie est une même réalité. Il n’y a pas de coupure, la mort n’est pas une coupure. D’ailleurs la petite Thérèse ne disait-elle pas : « Je ne meurs pas, j’entre dans la Vie. » ? C’est donc par cette vie, en cette vie, avec cette vie que je m’édifie dans la relation amoureuse de réponse à l’Amour premier que Dieu m’a manifesté en me donnant son Fils.

Le chez nous c’est là-haut et l’exil c’est ici-bas !

La deuxième remarque que Paul nous conduit à faire à propos de son texte est celle-ci : de notre naissance à notre éternité (je ne dis pas notre mort, nous ne sommes pas des êtres finis, notre âme est immortelle), c’est une même vie qui se déroule. Alors nous comprenons que ce n’est que là-haut que nous pourrons vivre en plénitude cet amour pour amour, ce cœur à cœur, cette relation d’amitié. Ce sera le face-à-face dont Paul parle dans ses épîtres, la charité qui seule, ne passera pas.

Et j’en conclus que l’exil, ce n’est pas là-haut qu’il faut que je le mette, c’est ici-bas ! C’est d’ailleurs ce que Paul fait ensuite dans son épître. Le chez nous c’est là-haut et l’exil c’est ici-bas. Non pas dans une manière négative et caricaturale comme l’ont fait certaines hérésies philosophiques et théologiques. Il ne s’agit pas de condamner ni la terre, ni les hommes, ni nos corps ni notre vie que Dieu nous a donnée pour justement établir et édifier cette relation. Il s’agit de relativiser cette vie d’ici-bas ; la relativiser non parce qu’elle est mauvaise (c’est nous qui la rendons mauvaise), mais parce qu’elle est limitée, parce que ce n’est qu’en haut que nous entrerons en plénitude dans la relation d’amour avec Dieu.

Notre vie d’ici-bas n’est qu’un temps de fiançailles, le mariage étant réservé pour là-haut.

« Nous ne pouvons rien sans Toi »

Deuxième point : à la suite de ce que nous venons d’exposer sur la vision de la vie et de l’espérance (la relativisation entre l’ici-bas et l’Au-delà), Ézéchiel va nous aider à refaçonner notre vision du temps.

Nous sommes tous des hommes pressés, nous n’avons jamais le temps, c’est une mode que d’être pressés… Nous sommes toujours pressés et nous voudrions que Dieu aussi le soit ! Mais regardons : Dieu a mis, si je peux dire, quinze milliards d’années pour concevoir cette perle magnifique qu’est l’homme ! Oui, entre le moment initial de ce que l’on appelle le big-bang et l’apparition de l’homme, 15 milliards d’années ! Et nous voudrions que pour refaçonner l’homme, pour le recréer, Dieu mette 5, 10, 15 ans, voire deux mille ans de christianisme ?! Mais Il va mettre peut-être autant de temps ! Il n’est pas pressé, Il a l’éternité devant Lui ! Quelquefois nous sommes là à nous dire : voilà 2000 ans que le Christ est né et il y a encore des guerres ! Mais bien sûr, et il y en aura peut-être pendant quinze milliards d’années, hélas !

Regardons ce que dit Ézéchiel : il ne s’agit pas d’étêter le cèdre du Liban. Il s’agit de le couper et d’un mettre un autre, un jeune. Un cèdre, c’est comme nos chênes, il faut du temps pour qu’il porte du fruit. Eh bien cette image du cèdre est là pour nous dire que Dieu n’est pas pressé. Parce que c’est vraiment une re-création qu’Il fait dans son Fils ; ce n’est pas un replâtrage. Nous l’avons dit dans la Collecte : « Sans Toi nous ne pouvons rien… » donc viens, lave, réchauffe, redresse, fortifie, guéris !

« Je vous donnerai un cœur de chair, j’enlèverai votre cœur de pierre. »

Dieu doit faire tout cela et non pas sur un végétal, un minéral ou sur un animal, mais bien sur l’homme, cette perle qu’Il a mis 15 milliards d’années à faire venir à l’existence, cette perle de liberté, de spiritualité, à qui Il a donné des lois qu’il est tenu de respecter : la loi de la procréation et de la vie, la loi de la recherche du vrai, la loi de l’amour…

Et c’est à cette mécanique absolument géniale, d’une richesse inouïe et que jamais aucun ordinateur n’arrivera à égaler, que Dieu doit présenter Son Amour, doit demander la main… Oui, c’est cette perle fragile et délicate que Dieu doit former, façonner peu à peu, re-créer au cœur (il s’agit de transformer notre cœur, Dieu le dit dans Ézéchiel : « Je vous donnerai un cœur de chair, j’enlèverai votre cœur de pierre »), pour lui apprendre à accepter chaque jour, à désirer chaque jour, à offrir chaque jour, comme un cadeau qu’il peut donner à son Dieu Créateur et Père.

Vous ne pensez pas qu’il faut du temps pour cela ? Vous vous souvenez du proverbe populaire : le bœuf est lent mais la terre est patiente. Eh bien en plagiant je vais dire l’humanité est infiniment lente (nous n’avons qu’à voir au fond de notre cœur comme nous sommes loin de la perfection !), mais Dieu est infiniment patient. Laissons donc le temps au temps et laissons le temps à Dieu !

Le troisième point qui vient compléter tout cela, nous le trouvons dans l’Évangile. Que dois-je faire pour répondre à cette action de Dieu, à cette plantation de l’arbre nouveau ? Jésus nous le dit, nous devons être comme la graine, nous laisser faire !

Attention ! Ce n’est pas facile ! En fait il est plus facile d’agir et de choisir sa voie (y compris ses croix) que de se laisser mener, non pas par le bout du nez mais par la main de Dieu. Pourtant c’est ce que Jésus nous demande avec cette parabole de la graine. La graine toute seule ne vaut rien. La graine est impuissante. Vous mettez une graine sur une pierre ça ne pousse pas. Elle est impuissante, comme l’homme.

« On reconnaît un arbre à ses fruits. »

Et pourtant avec le temps, le soleil, la pluie, le jour, la nuit, le cycle des saisons, toutes ces lois de la nature dans laquelle l’homme est mêlé, la graine, comme notre âme (sous l’effet de la grâce qui est représentée par l’eau, le soleil, par tous ces paramètres naturels…) va peu à peu germer, porter du fruit, et même : nourrir ! Extraordinaire comme mutation !

Là nous atteignons la plus grande des joies, nous qui sommes des petites graines minuscules, minables, incapables de rien faire par nous-mêmes, nous pouvons avec la grâce devenir blé, pain ! Nous pouvons reproduire le Christ, nous pouvons continuer Jésus-Christ qui est le pain descendu du Ciel pour donner la vie au monde.

Voyez-vous, la grâce dans le cœur fait son travail : Dieu seul le sait. Mais ce que les autres peuvent voir, c’est le résultat du travail ; ils peuvent voir si nous sommes un bel arbre qui donne du fruit. Jésus prendra cette image dans l’Évangile : « On reconnaît un arbre à ses fruits ». Comme le cèdre d’Ézéchiel : un arbre sous lequel on puisse venir se mettre en sécurité, être protégé par lui, être nourri par ses fruits…

La joie du chrétien n’est pas d’inventer des choses nouvelles, ni de se mettre en avant, mais d’être au contraire un réceptacle de l’action gracieuse et gratifiante de Dieu pour que de notre rien et de notre impuissance puisse sortir, comme Jésus et en Lui, le pain de Vie qui nourrit les hommes et qui fait l’Église.

Mgr Jean-Marie Le Gall – Communauté Saint Martin

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.