Le Jardin de Marie : la valorisation d’un patrimoine religieux, culturel et naturel dans un projet pastoral

En ce mois de mai, mois de Marie, don Cédric Lafontaine, curé de Font-Romeu, nous emmène à la découverte du chapelet de sanctuaires mariaux qui jalonnent cette paroisse pyrénéenne : le jardin de Marie.

Parcourant les routes de la Catalogne du XVIIe siècle, un dominicain, remarquant l’intense dévotion à la Mère de Dieu qui y régnait, appela ces contrées « Jardin de Marie ». Au cœur de ce jardin, il avait déjà noté le grand nombre de sanctuaires qui lui étaient dédiés dans un si petit périmètre ! Notre Dame de Font-Romeu, de Belloch, de Villeneuve, d’Err, de Nuria…

Deux siècles plus tard, en 1873, Monseigneur Ramadié, consacrait le diocèse de Perpignan-Elne à Notre-Dame de Font-Romeu, l’Hermosa Moreneta. En 1926, le cardinal Dubois, alors archevêque de Paris, envoyé par Pie XI, couronnait solennellement la statue de Notre-Dame, dans la prairie de l’Ermitage. À cette occasion, l’évêque de Perpignan-Elne, Monseigneur de Carsalade, faisait le vœu de revenir chaque année au pied de « ce trône magnifique que Dieu lui a élevé à 1800 mètres d’altitude. » Aujourd’hui encore, du dimanche de la Trinité au dimanche le plus proche du 8 septembre, des pèlerins affluent – parfois pour seulement quelques heures – pour prier celle qui a tant exaucé.

Beaucoup d’autres découvrent ce refuge spirituel au cours d’une virée touristique, ou d’un séjour sportif. Petit à petit, soucieux d’accompagner ces visiteurs (plus de 5 millions d’excursionnistes recensés en 2019), les chrétiens de ces montagnes ont cherché à les accompagner et à les introduire à cet exceptionnel patrimoine religieux et spirituel dont la providence les a constitués gardiens.

C’est ainsi qu’est né le projet du Jardin de Marie en Pyrénées Catalanes. Son objectif est double. D’une part il doit entretenir cette dévotion, en proposant et transmettant cet héritage spirituel. Il s’agit donc d’accompagner les vacanciers, sportifs et familles à travers une proposition de différents parcours de pèlerinage. Il existe trois formules pour se ressourcer :

 « Pèlerin vers… » : celle-ci permet de sillonner des sentiers de pèlerinages à la rencontre des joyaux du patrimoine avec une intention particulière (remercier Dieu pour la Création, demander la miséricorde de Dieu, demander la protection contre le mal et les maladies, demander la sanctification des familles, demander la guérison de l’âme et du corps, …).

« Au plus haut des cimes ! » : parcours sportif et initiatique sur les sommets du Capcir et de la Cerdagne, couplé avec un engagement dans une œuvre de miséricorde dans l’esprit de l’encyclique Fratelli Tutti.

Et pour l’été 2024… un grand tour du Jardin de Marie, sera proposé : six jours pour les randonneurs amoureux des Pyrénées catalanes, désireux de se dépasser tout en vivant une belle expérience spirituelle.

D’autre part, le projet du Jardin de Marie doit faire de l’église du Christ-Roi de Font-Romeu un centre névralgique de ce rayonnement en la dotant d’une maison du pèlerin, de salles de conférence, de logements d’urgence, d’un lieu de rencontre entre chrétiens et touristes, la surélévation du belvédère du Christ-Roi, la rénovation et agrandissement de l’église du Christ-Roi, la construction d’un presbytère sur le site, et la création de lieux d’accueil. Cette œuvre missionnaire est portée par la prière de la Fraternité du Jardin de Marie qui rassemble les fidèles qui ont à cœur ce projet par la prière du chapelet aux intentions qui lui sont confiées.

Ce projet repose aussi sur la collaboration des élus locaux, des offices du tourisme et de commerçants qui sont de véritables points relais dont le but est double :

  •  accueillir les visiteurs, randonneurs ou pèlerins ;
  • établir un lien avec les marcheurs qui ont la possibilité de faire tamponner leur créanciale et ainsi faire les autres formules de pèlerinage. Ils pourront bénéficier d’une formule en lien avec le point relais du type « menu du pèlerin » pour un restaurateur, ou encore d’une réduction sur des lunettes de soleil….

Pour mieux découvrir ce beau projet, n’hésitez pas à aller visiter le site : jardindemariepyreneescatalanes.fr et à vous abonner à la lettre d’information mensuelle. Les membres de l’équipe porteuse du projet sont aussi prêts à venir présenter ce magnifique projet à ceux qui seraient intéressés pour s’y investir.

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.