Lectio divina – Deuxième Dimanche de carême

Gn.22, 1-18 Rm.8, 31-34 Mc.9, 2-10.

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

A la question que nous nous posons de savoir pourquoi dans le 2èmedimanche de Carême, l’Église nous propose de méditer sur la Transfiguration de Jésus, nous pouvons répondre d’abord en disant que ce dimanche nous montre le but du Carême, et donc de toute vie chrétienne, puisque le Carême est un résumé de ce que devrait être notre vie quotidienne. C’est aussi l’anticipation de la Gloire du Christ ressuscité, Premier-né d’entre les morts, au matin de Pâques, anticipation donc de notre propre résurrection et de notre glorification dans le Fils auprès du Père.

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le… »

Le 2ème dimanche de Carême est un dimanche de lumière et de joie. Alors, nous penserons logiquement qu’il s’oppose au premier dimanche, dimanche de l’obscurité et du désert, dimanche du combat que le Christ mena contre le Tentateur.

Mais n’oublions pas toutefois que, dans les mystères de Jésus, tout est compris dans tout et rien n’est absolument séparable. Dans le premier dimanche, n’avions-nous pas déjà la victoire de Jésus sur Satan : « Et les anges le servaient. » ?

Et dans ce deuxième dimanche de la lumière et de la victoire finale, n’avons-nous pas les deux annonces de la Passion qui encadrent l’épisode de la Transfiguration ?

Autre lien entre les deux dimanches : la présence continuelle de la Parole. Jésus vient proclamer cette Bonne Nouvelle et nous devons l’écouter et la garder en notre cœur car Il l’accomplit, comme le symbolise la présence de Moïse et Elie autour de Lui. Il est Lui-même cette Bonne Nouvelle ainsi que le précise la formulation de l’incipit de l’évangile de Marc : « Bonne Nouvelle de Jésus-Christ… »

Retenons que ces deux dimanches sont un parfait résumé de ce que doit être notre vie chrétienne : l’écoute et l’accomplissement de la Parole par sa garde dans notre cœur, pour que se réalise en nous l’Alliance que Dieu désire accomplir avec nous… Tout l’Ancien Testament est rempli de ces supplications fortes car causées par l’amour invincible de Dieu pour Son peuple : « Que les paroles de Dieu soient toujours sur tes lèvres, médite-les sans cesse, accomplis-les parfaitement, alors ta vie prendra sens et valeur… »

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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Parole, foi et gloire…

La Collecte qui ouvre la célébration de ce deuxième dimanche de Carême prend tout son relief : « Fais Seigneur que Ta Parole soit pour nous les vivres dont notre foi a besoin, alors purifiés, nous pourrons contempler ta Gloire ! » Nous retrouvons les trois éléments essentiels que nous venons de décrire, à savoir la foi, la foi dans une Parole et la foi qui ainsi donne la gloire.

Finalement, cette Collecte, que veut-elle dire ? Nous demandons à Dieu la grâce de comprendre que ce qui fait naître notre foi, c’est-à-dire notre adhésion à Son Alliance, ce qui nourrit notre confiance et entraîne notre oui, c’est Sa Parole et uniquement Sa Parole.

Avoir la foi, c’est croire en la Parole de Dieu car elle est parole de Dieu !

Si nous faisions un examen de conscience des motifs de notre foi, nous serions surpris de voir combien à cet élément fondamental qui motive notre foi chrétienne, nous venons ajouter beaucoup d’autres raisons pour justifier notre foi.

Nous devrions profiter de ce deuxième dimanche pour purifier la motivation profonde de notre foi, pour en faire, à l’exemple d’Abraham, une foi absolument pure : « Abraham, Abraham… Me voici ! »

Que notre adhésion à l’Alliance, que notre désir d’union à Dieu ne soit fondé que sur Sa Parole, ne soit nourri que par la puissance de cette Parole !

« Mes paroles sont esprit et elles sont Vie… »

Prenons conscience que notre oui à Dieu (cet amen que nous disons avant de recevoir le Corps du Christ, comme celui que nous répondons au Per ipsum…, et bien entendu ceux que nous répondons à toutes les oraisons), est d’abord un oui à la Parole en tant que norme de vie, comme s’est plu à le répéter souvent Benoît XVI.

La Parole n’est pas une norme disciplinaire comme Jésus le reprochait souvent aux Juifs qui, comme nous le faisons aussi, la caricaturaient pour y échapper. La Parole écrite que nous trouvons dans notre missel et dans notre Bible est norme de vie : « Garde mes commandements, reste sur la route de ma parole et tu auras la Vie. » Ce qui veut dire que, oui, il nous faut garder la Parole de Dieu écrite que nous trouvons dans notre Bible. Notre esprit doit recevoir cette Parole comme norme de vie.

Mais il faut aussi dire oui à la Parole vivante qui accomplit en nous cette Parole écrite, qui la fait se réaliser, s’incarner en nous. C’est pour cela que Jésus dit « Mes paroles sont esprit et elles sont Vie. » C’est Jésus en tant qu’Il est le Verbe qui rend vivantes les paroles bibliques qui ne sont jusque-là que des paroles imprimées. Le Christ rend efficaces et donc sanctifiantes, toutes les Paroles écrites depuis Moïse jusqu’à l’Apocalypse.

« Écoutez-le ! »

Oui, Jésus est le Fils, Il est le Verbe qui accomplit la Parole et nous permet de l’accomplir nous-mêmes.

D’abord, la présence de Moïse nous rappelle que Jésus réalise ce que la Parole figurait. Souvenons-nous de l’épisode du Sinaï lorsque le peuple demande à Yahvé un prophète pour transmettre Sa Parole au peuple afin que le peuple vive et ne meure pas. Dans l’épisode de la Transfiguration, nous avons le même contexte de la montagne, de la nuée, de la terreur des disciples, de la révélation théophanique et de la voix : « Écoutez-le. » Oui, Jésus est vraiment la réalisation du Prophète qu’annonçait Moïse.

Ensuite, la présence d’Elie représente justement le prophétisme. Pas tant au sens où le prophète prévoit, mais dans le sens premier du prophétisme qui est la prédication de la conversion, la proclamation de la Parole qui vivifie le peuple. C’est le sens premier que nous oublions souvent. La présence d’Elie au mont de la Transfiguration auprès de Jésus nous rappelle que le Christ accomplit ce que la Parole demande, c’est-à-dire la conversion du cœur !

« Il l’a fait Sagesse, Salut, et Rédemption pour nous. »

Parce qu’Il est la réalisation des prophéties de conversion d’Elie et des autres prophètes, Jésus pourra être appelé par Paul « Sagesse de Dieu. » Le Christ est ma sagesse, c’est-à-dire ma référence, mon modèle, mon exemple.

Parce que Jésus réalise la prophétie de Moïse, c’est-à-dire devient effectivement le Prophète médiateur qui donnera sa vie pour le peuple, pour transmettre la Parole et pour que le peuple à son tour réalise en lui la Parole, Paul appellera Jésus « Salut et Rédemption ».

Et le Verbe était tourné vers Dieu… »

En allant plus loin, nous nous apercevons que c’est parce qu’Il réalise la prophétie d’Elie et de tous les prophètes (qui se résume par : « Convertissez-vous, tournez votre cœur vers Dieu ») que Jésus va réaliser la prophétie de Moïse, c’est-à-dire qu’Il va devenir LE Médiateur, LE Prophète donnant sa vie.

C’est parce que le Christ est totalement converti vers Son Père (comme le décrit Jean dans son Prologue en parlant du Verbe tourné vers Dieu) qu’Il va effectivement donner Sa vie pour Son peuple, pour l’Église, afin qu’elle puisse réaliser en elle-même à son tour la Parole de Yahvé, donc faire alliance et voir la Gloire.

Oui, c’est parce que le Christ est totalement donné à Son Père, comme le prophète le demandait, qu’au même moment, en cet instant extraordinaire de la Transfiguration, Il parle de Son départ (Luc dira exode). Il parle de Son exode, c’est-à-dire de Son Passage, de Sa Pâque vers le Père pour l’amour des hommes et pour l’amour de Son Père.

Autrement dit, parce qu’Il est Elie en perfection, le Christ est également le nouveau Moïse, celui qui effectivement va mourir pour transmettre la Parole et permettre aux hommes de la vivre.

L’homme n’existe que lorsqu’il ex-siste…

Et ce faisant, que va-t-Il nous montrer ?

Il va nous donner un enseignement fabuleusement riche en nous montrant que la logique de la mort et de la résurrection, cette logique qui nous effraie, cette logique qui est folie pour les Grecs, scandale pour les Juifs, c’est la logique de l’existence, au sens étymologique du mot : ex-sistere se tenir hors de, tourné vers…

Cela veut dire, comme le faisait remarquer avec beaucoup de finesse Benoît XVI, que l’homme ne se trouve, ne se situe, ne s’accomplit que lorsqu’il sort de lui-même, lorsqu’il s’abandonne pour les autres… D’où la définition de l’ethos chrétien que donnait Saint Jean Paul II : la pro-existence, l’existence pour les autres…

Voilà la grande logique du Christ, préfigurée déjà par le sacrifice d’Isaac. Souvenons-nous que ce mot veut dire rire ! Et ceci, à cause de Sarah, la vieille épouse qui se met doucement à rigoler au coin de la tente vu son âge lorsque les trois anges annoncent qu’elle va concevoir et enfanter un fils l’an prochain… L’ange dit à Abraham « Pourquoi ta femme a-t-elle ri ? » D’où le nom d’Isaac, ce fils de la promesse qui veut dire rire, joie !

Or Isaac, Rire, se laisse immoler sous le couteau de son père ! Ce faisant, il est figure du Christ, qui va se laisser immoler sur la croix, Lui qui est aussi joie, bonheur du Salut apporté. Cela ne peut se comprendre que dans cette logique de l’ex-sistere, c’est-à-dire de celui qui se trouve, qui se construit, qui s’épanouit en se perdant, en sortant de lui- même pour les autres…

« Va, prends ton unique, celui que tu chéris… »

Si Isaac représente le Christ aussi dans sa résurrection, puisque finalement le couteau n’atteint pas le cœur de l’enfant, qui, en quelque sorte, ressuscite à l’image de Jésus se relevant au matin de Pâque, si Isaac représente le Fils, Abraham alors représente Dieu le Père. Abraham, c’est le père, le père qui, dira encore l’épître aux Hébreux, s’immole avec son fils car il donne son unique : « Va, prends ton unique, le seul, celui que tu chéris… »

De même, le Père de Jésus, Dieu le Père s’immole, se donne en nous donnant Son Unique, Son Bien-aimé ! Non seulement le Fils vit pour nous apprendre cette logique de l’exsistere, de l’existence, mais pour nous révéler aussi que c’est la logique du Père, la logique de Dieu Lui-même…

L’homme étant à l’image de Dieu, c’est de cette logique paternelle que nous devons vivre nous aussi, si nous voulons être reconnus pour Ses enfants ! A l’exemple d’Isaac ou à l’exemple d’Abraham, qui va s’immoler en donnant son fils, et qui, lui aussi, comme ce fils ressuscitera, parce qu’ayant obéi jusqu’au bout, en recevant la bénédiction de Dieu.

Moi, aussi, je dois prendre la résolution, pendant ce Carême, de vivre en disant « Me voici ! » comme Abraham mon père dans la foi.

Mgr Jean-Marie Le Gall – Communauté Saint Martin

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.