La maternité de la Vierge Marie

La Vierge Marie a connu la joie de la maternité, et quel écho n’a-t-elle pas eu dans son âme ?

Elle qui gardait et méditait tout dans son Cœur (cf. Lc 2, 19.51)!

Entrons avec délicatesse dans le Cœur de Marie pour y découvrir les trésors de sa maternité.

« Tu vas concevoir et enfanter un fils… » (Lc 1, 31)

Mère de Jésus

Une femme, soudain, s’écrie : « Heureuse la mère qui t’a porté ! » (Lc 11, 27) Voilà un fils qui honore bien sa mère. Devant l’homme accompli, on pense à sa mère, spontanément, comme à l’inverse autrefois, en arrivant à la crèche, les bergers trouvèrent d’abord la mère, avant d’apercevoir le nouveau-né (cf. Lc 2, 16). Marie est la mère de Jésus. L’évangile de Jean souligne ce lien maternel affectif du début à la fin (cf. Jn 19, 25). Au pied de la Croix, plus personne ne la dit bienheureuse, mais sa position debout recèle un secret.

Mère de Dieu

« On l’appellera le Fils du Très Haut » (Lc 1, 32). Premier élément du secret du Cœur de Marie : son fils est Dieu ! Et Marie est Mère de Dieu. Proclamé dogme de foi au Concile d’Éphèse (431) pour affirmer le mystère de l’Incarnation, ce titre marial est comme l’écrin qui contient le joyau le plus précieux de la foi chrétienne ! En Marie, Dieu a pris chair et est devenu homme pour sauver tous les hommes.

Digne Mère du Rédempteur

Fille de Sion (cf. Za 9, 9), Marie assume l’espérance d’Israël et se met immédiatement au service du projet de Dieu. Elle se déclare la servante du Seigneur (cf. Lc 1, 38), abandonnant toute son existence entre les mains de Dieu, et unissant parfaitement sa volonté à celle de son Fils, lui-même uni à la Volonté du Père (cf. Lc 22, 42) pour sauver tous les hommes (cf. 1 Tim 2, 3). Marie est la Digne Mère du Rédempteur. Avant l’heure, sa sollicitude maternelle la pousse à engager son Fils dans l’œuvre du salut lors des noces de Cana (cf. Jn 2, 4). Elle fait ainsi naître à la foi les premiers disciples (cf. Jn 2, 11) et acquiert ses premiers fils et premières filles !

Mère de l’Église !

Jusqu’au pied de la croix, Marie creuse ainsi dans son Cœur l’espérance du salut de tous les hommes. Son amour maternel atteint alors les dimensions de L’Église universelle. Regardant son Fils unique transpercé de toute part (cf. Jn 19, 37), elle aurait sans doute voulu recueillir son Sang précieux, le Sang de l’Agneau, le Sang de l’Alliance éternelle, pour en laver tous les hommes pécheurs, comme si elle eût voulu que tous fussent du même sang ! Donnée à cet instant pour mère au disciple bien-aimé (cf. Jn 19, 26), elle est consacrée dans une maternité universelle : Mère de l’Église.

Un signe grandiose

Ultime gloire de Marie, nous reconnaissons sous le titre de Marie, Mère de l’Église, la volonté de salut universel inscrite dans la Maternité de Marie. Il est le signe grandiose donné aux hommes pour les fortifier dans la foi lors des derniers combats, l’élan décisif avant le rassemblement final des élus dans la gloire du Ciel le Jour de la Résurrection. « Un signe grandiose apparut au ciel : une Femme ! le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête ; elle est enceinte… » (Ap. 12, 1-2).

Prière à Marie Mère de l’Église

Vierge Marie, sainte Mère de Dieu, Notre-Dame de Lourdes,
comme autrefois vous avez fait jaillir la source de Massabielle,
par votre douce intercession maternelle,
faites jaillir du Cœur de votre divin Fils le don de Dieu, l’Esprit Saint,
et répandez-le sur chacun de vos enfants.

Vous avez demandé à Bernadette
d’aller dire aux prêtres « qu’on bâtisse ici une chapelle,
et qu’on y vienne en procession ».

Nous entendons votre appel,
et en vous choisissant aujourd’hui pour mère,
nous voulons bâtir l’Église dans nos cœurs
et dans le cœur de tous nos frères.

Vierge Marie, douce Mère de l’Église,
donnez à vos enfants l’amour de l’Église,
et soyez pour eux un refuge assuré jusqu’aux derniers temps.

Amen.

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.