Lectio divina – 3ème Dimanche de l’Avent

Is.61, 1-11 1Thes.5, 16-24 Jn.1, 6-28

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

Qui d’entre nous n’a pas été blessé, souvent à l’extrême, par la souffrance, par les deuils des attentats qui se multiplient, par les morts des conflits internationaux ? Toutes ces réalités sont malheureusement le lot commun de notre humanité ! Alors cela pourrait sembler déplacé de parler de la joie puisqu’aujourd’hui c’est, dans la pédagogie de l’Église, le dimanche de Gaudete : Réjouissez-vous ! selon l’antienne liturgique qui marque le troisième dimanche de l’Avent avec des fleurs et les ornements liturgiques roses, symboles de la beauté et de la joie !

Une vie sans joie est une mort

Comment pouvons-nous, nous chrétiens, comment l’Église et ses saints peuvent-ils nous parler de joie dans un monde aussi écartelé, perturbé, blessé par la « structure de péché », selon la formule de St Jean Paul II, structure qui a envahi le monde depuis le péché d’origine entraînant tous ces maux que sont les guerres, les haines, les injustices, etc…

Et pourtant l’Église nous enseigne aujourd’hui qu’il faut reconsidérer la question.

L’homme est fait pour la joie. Nous le savons d’autant mieux que la souffrance et la douleur nous font mal et qu’une vie sans joie est une mort.

Comme l’homme est vivant, l’homme est fait pour l’être, pour la vie avec tout ce que l’être et la vie contiennent et représentent par les différentes lectures qu’on peut faire de cet être et de cette vie : à savoir le beau, le vrai, le bien ou le bon, tout ce qui donne de la joie…

L’homme donc est fait pour cette communion joyeuse à l’être. C’est inscrit dans sa nature.

La joie est un appel de notre nature profonde

Il nous faut retrouver cette joie, cette nature profonde de l’homme qui est être, vie, donc contenant chez tout un chacun le bon, l’être, le vrai, le bien, en sachant que le quotidien dans lequel nous baignons et duquel nous ne pouvons pas nous échapper, (même lorsque nous réfléchissons, même lorsque nous prions !), ne doit pas bouleverser cette nature profonde, cet appel qui est au fond de notre être, de notre âme ! Au risque de nous dénaturer puisque c’est un appel de notre nature profonde : nous sommes participation de l’être, du vrai, du bien, c’est dans notre nature et nous ne pouvons pas l’enlever, nous ne pouvons pas l’ôter.

Donc chaque fois que le quotidien, et Dieu sait qu’il est lourd, vient à bouleverser notre nature profonde jusqu’à nous faire oublier que nous sommes faits pour la joie, nous sommes dénaturés. Et chaque fois que nous restons dans cet état de dénaturé nous sommes en faute : je ne parle pas de notion de péché, je parle de notion de déviation : nous sommes déviés par rapport à cette nature que nous avons reçue.

Aucune réalité ne peut impunément gauchir l’orientation profonde de notre personne (être vivant participant au vrai, au bien et au bon), sans provoquer en nous un mal qui est supérieur aux maux qui nous attristent. Je le dis avec délicatesse, parce que lorsque nous sommes au fond du puits, c’est dur de l’entendre !

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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« Lève-toi et marche ! »

Mais il faut savoir humblement se retourner vers ceux que la vie, l’expérience, nous font rencontrer : ces pauvres, ces malades qui souvent (pas toujours mais souvent) arrivent à nous donner des leçons de joie, peut-être parce qu’ils ont plus de temps pour réfléchir dans leur pauvreté ou leur lit d’hôpital, et revenir à cette nature profonde qui est une nature de communion avec l’être.

Et combien sont-ils, même des incroyants qui, au moment de leur passage ultime, sentent cette attirance vers la lumière, comme un voyage vers la béatitude que certains, même, une fois réveillés, ont pu décrire en des termes précis et extraordinaires. Il faut donc savoir que cette paix existe, que ce bonheur est possible.

Il ne s’agit pas de se forcer à être heureux, il ne s’agit pas de sourire de manière crispée, il ne s’agit pas d’un exercice. Il s’agit de savoir que c’est possible et plus encore : car si c’est possible, c’est parce que notre nature humaine est orientée en vérité, en profondeur, vers cette communion à l’être, orientée vers cette communion de plénitude et donc vers la joie et vers le bonheur !

« Je tressaille en mon Dieu, mon âme exulte en Yahvé ! »

Il nous faut donc, armés de cette expérience que nous devons rechercher honnêtement, essayer de « retourner en nous-mêmes, retourner en notre âme pour y trouver la mère de notre joie, c’est-à-dire la réalité qui peut engendrer la joie même chez les pauvres, les malades que nous avons pu rencontrer.

Cette réalité, le prophète Isaïe nous la dit : « Je tressaille en mon Dieu, mon âme exulte en Yahvé. » Ce sera tout le thème du Magnificat d’ailleurs, qui est chanté comme psaume responsorial, et que nous méditerons encore dimanche prochain, puisque ce sera le dernier dimanche avant Noël, éclairé par le mystère de Marie. « Mon âme exalte le Seigneur, exulte en Dieu mon sauveur ».

La réalité profonde qui peut engendrer notre joie, c’est le fait d’être posé dans l’existence comme un « Je » c’est-à-dire une personnalité libre et indépendante, consistante, subsistante et appelée à entrer en relation avec Dieu qui est l’Être : « Je suis Celui qui est. » Dieu qui est Être, donc Dieu qui est Beau, qui est Bon, qui est Vrai…

C’est un exercice qui n’est pas facile et qui dépasse infiniment le seul stade de la réflexion philosophique, bien entendu. De cette recherche, de ce cheminement intérieur je dirais, de ce départ au désert, de ce pèlerinage au fond de mon âme pour y chercher cette source cachée par les difficultés de ma vie, par mes blessures, par mes douleurs, par les morts qui m’ont entouré, par les maladies, par les injustices, cette recherche va faire surgir, va révéler en négatif, de manière peut-être plus claire les fausses joies. Plus exactement les réalités qui sont en elles-mêmes légitimes, mais qui entraînent des joies qui ne sont pas LA vraie joie parce que ces réalités sont mesurées, passagères, finies : c’est l’argent, c’est le plaisir de tout ce qu’il y a de beau, c’est le bien matériel, c’est même la santé.

« Sachez discerner la valeur de toute chose. »

Seul Dieu est stable, face à notre âme ! Dans notre monde à nous, qu’est-ce qui est stable ? Mon âme et Dieu. Tout le reste va en pourrissant, même ma chair, même tout ce qui est corporel et physiologiquement en moi ; la seule stabilité qui soit c’est mon âme et Dieu dans mon âme.

Et la seule chose qui puisse remplir mon âme, la combler, c’est justement cette infinité de Dieu : Être, Vrai, Beau, Bon. C’est un cheminement difficile bien sûr, mais l’apôtre nous le demande dans la deuxième Lecture : « Sachez discerner la valeur de toute chose. » Quelle est la valeur de cette réalité qui est en face de moi ? Quelle est sa valeur d’éternité ?

Emmanuel : Dieu avec nous !

On comprend que Noël soit donc la fête de la joie puisqu’elle est la fête de l’Emmanuel c’est-à-dire de Dieu avec nous.

A Noël Jésus-Christ vient nous annoncer que Dieu se fait homme et habite dans Son peuple pour habiter en chacun de nous, dans notre cœur. Voilà le motif vrai, unique, profond de la joie vraie, unique, profonde.

Et peut-être que si nous avons du mal à assumer nos peines et nos souffrances c’est parce que, quelque part dans notre vie, manque cette relation à la joie c’est-à-dire à Dieu.

Je ne veux pas dire par là que tout ce que nous vivons de douloureux n’existe pas, bien entendu ! La maladie d’un enfant restera toujours douloureuse et injuste… Mais c’est dans cette relation avec la stabilité d’un Dieu plénier et qui est plénitude de l’âme que je peux assumer cet incident (qui n’est qu’un incident de parcours encore une fois, mais qui est le fond de notre vie d’humanité …), l’assumer et le voir avec une autre coloration. Comme Jésus a vu sur la Croix, dans la lumière de Son Père et dans la lumière de Sa propre charité, l’Esprit Saint, Sa propre souffrance.

Accorde-nous de parvenir au bonheur d’un tel salut !

Parce que ce n’est pas facile, il nous faut donc demander à Dieu, et c’est notre Collecte, de « parvenir au bonheur d’un tel salut », pour fêter ce mystère de l’Emmanuel avec une joie toujours nouvelle.

Dieu avec nous ne va pas, encore une fois, effacer nos douleurs, mais Il les illuminera, les remplira de Sa présence, leur donnera un sens, une direction, un poids, une utilité de Co-rédemption, les transformera en quelque chose enfin, non pas que je garderai mais au contraire que je pourrai donner, comme je donne de mon temps, de mon argent … pour soulager toutes les pauvretés. Je peux ne pas avoir d’argent à donner, je peux ne pas avoir de temps à donner, mais je peux avoir une souffrance profondément inscrite dans mon cœur et que j’offre, que je donne pour tel malade, pour telle douleur, pour telle autre souffrance.

Essayons de vivre cette Collecte, en nous préparant à cette joie de Noël qui dépasse infiniment, nous le savons bien, la joie des cadeaux…

« Il est au milieu de vous ! »

C’est donc pour nous une occasion de nous recentrer, de nous repositionner non pas seulement face à Dieu mais en Lui, essentiellement d’abord dans la prière.

Pour être « revêtu du manteau du Salut », pour que nos souffrances soient réhabilitées, ornées, pour que nous puissions porter ces souffrances et malgré ces souffrances, dans ces souffrances, nous réjouir de Noël, nous réjouir de cette révélation que Dieu est avec nous ! Nous L’attendons, avec les justes de l’Ancien Testament, mais pas comme eux car Il est déjà venu !

L’Évangile nous le rappelle : « Il est au milieu de vous ». Mais « Vous ne Le connaissez pas encore … » Nous ne Le connaissons pas encore parce que nous n’avons pas le réflexe de mettre Jésus au milieu de nos souffrances ! Et c’est là justement l’effort que nous devons entreprendre.

C’est vrai, nous ne sommes pas des saints ! Mais nous sommes appelés à le devenir c’est-à-dire à vivre ce texte d’Isaïe comme Marie l’a vécu, le vivre à notre manière, de manière semblable, pas de manière égale. Pour pouvoir, non seulement apporter à la crèche les joies qui sont les nôtres (les joies de la famille, les joies de notre travail, les joies de nos amitiés, les joies de tout ce qui fait notre bonheur sur cette terre… ), mais aussi nos blessures, nos souffrances, nos misères, nos échecs…

« J’ai été envoyé pour guérir les cœurs brisés… »

Et c’est seulement dans cette mesure-là, que je pourrai transmettre aux autres la vraie joie. Parce que la Lecture d’Isaïe c’est cela, et Jésus dira dans l’évangile de Luc qu’aujourd’hui se réalise cette parole : « J’ai été envoyé pour porter la bonne nouvelle aux humbles, pour guérir les cœurs brisés … » Et Dieu sait s’il y en a autour de nous des cœurs brisés ! Et quand nous disons cœur, ce n’est pas seulement au sens du sentiment ; cela représente le centre de la personne : cela peut donc concerner le moral, mais aussi l’intellect ou même encore le corps.

Nous sommes chrétiens pour, comme Jésus, envoyer au monde ce message d’une joie profonde, enracinée dans l’intimité de la vie divine. Et donc cette joie, nous devons la goûter, mieux : nous devons nous y établir, baigner dedans.

Revenons à l’oraison, revenons à la prière, revenons à la présence à Dieu, revenons à l’intimité de l’Évangile, revenons au compagnonnage avec Jésus pour goûter : « Goûtez et voyez comme le Seigneur est bon ! » et comme le Seigneur illumine notre vie dans tout ce qu’elle a d’heureux et de douloureux. Portons ensuite le message à nos frères !

Mgr Jean-Marie Le Gall – Communauté Saint Martin

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Qu’est ce qu’une lectio divina ?

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.