Offrir une messe pour les vivants comme pour les défunts

Le 18 novembre 2023

Parmi toutes les bonnes œuvres que nous pouvons accomplir pour nos défunts, l’Eglise recommande la célébration de la messe comme le plus cadeau à offrir à cette intention. En effet, « dès les premiers temps, l’Église a honoré la mémoire des défunts et offert des suffrages en leur faveur, en particulier le sacrifice eucharistique, afin que, purifiés, ils puissent parvenir à la vision béatifique de Dieu. L’Église recommande aussi les aumônes, les indulgences et les œuvres de pénitence en faveur des défunts » (CEC 1032).

Pourquoi la messe est-elle le plus beau cadeau à offrir ?

La messe rend présent le sacrifice du Christ sur la Croix. Elle est principalement célébrée pour 4 raisons, qui rappellent la valeur infinie de cette offrande du Christ.

Elle est d’abord sacrifice d’adoration et de louange de la part du Christ envers son Père : le Christ accomplit pleinement le devoir d’adoration de l’humanité envers Dieu.

Elle est aussi Eucharistie, c’est-à-dire sacrifice d’action de grâce pour tous les bienfaits reçus de Dieu.

Elle est ensuite sacrifice expiatoire, car elle obtient la rémission de nos péchés : la messe applique les satisfactions obtenues par le Christ pour le pardon de nos péchés et la réparation des conséquences du péché.

Elle est enfin sacrifice impétratoire : elle est une prière de demande – le sommet de la prière de l’Église – dans laquelle le Christ intercède pour nous et demande au Père ses dons et ses grâces pour les vivants et pour les morts.

Ainsi faire célébrer des messes pour les défunts, c’est entrer dans la dimension expiatoire et réparatrice du sacrifice de la messe : l’Eucharistie guérit ce que le péché a blessé et abîmé, elle purifie les âmes des défunts en réparant les blessures liées au péché, elle restaure les liens de charité. Certes, elle ne remet pas directement les péchés comme le fait le sacrement de pénitence, mais elle obtient des grâces d’illumination et de conversion à ceux qui sont bien disposés à les recevoir. Elle participe de cette façon à remettre la peine temporelle due aux péchés déjà pardonnés.

Pourquoi faire célébrer plusieurs messes à la même intention ?

Si la messe a une valeur infinie – celle du sacrifice du Christ –, pourquoi réitérer sa célébration ? Tout simplement parce que nous ne bénéficions des fruits de la messe que de façon partielle, en fonction de nos dispositions intérieures, de notre degré de charité. La messe produit son effet dans les âmes des défunts selon la mesure de leur foi et de leur charité, selon l’ouverture du cœur de chacun : il faut l’accepter librement, y consentir avec confiance et docilité. Ce sacrifice de la messe n’est efficace que pour ceux qui l’accueillent ; il n’y a pas d’efficacité automatique.

Une idée originale : la messe perpétuelle

On peut faire célébrer des messes à l’intention de nos défunts, dans nos paroisses, soit au jour anniversaire du décès, ou à l’occasion de retrouvailles familiales, soit au cours de 9 jours (une neuvaine de messes), ou encore lors d’un trentain grégorien… Il est aussi possible de faire bénéficier nos défunts d’une messe perpétuelle. C’est l’intuition de l’abbé Buguet, fondateur de la Fraternité Notre-Dame de Montligeon, en 1884. Cette œuvre – appelée œuvre expiatoire Notre-Dame de Montligeon pour la délivrance des âmes les plus abandonnées du Purgatoire – fait célébrer depuis 140 ans une messe chaque jour à l’intention de toutes les personnes inscrites à la Fraternité. C’est pourquoi, tous les matins, dans 5 lieux du monde, est célébrée cette messe dite perpétuelle où sont recommandés plusieurs millions de personnes. Pour plus de renseignements, rendez vous sur la page https://montligeon.org/offrir-une-messe-perpetuelle/

Faire célébrer une messe, c’est aussi un acte des vertus théologales

Offrir le sacrifice de la messe pour un défunt n’est pas une simple dévotion. Cela nous fait entrer plus pleinement dans le grand mystère de la communion des saints, pour venir en aide auprès des âmes – sauvées – qui se purifient dans le Purgatoire. La messe obtient leur libération plus rapide des peines qu’elles endurent au Purgatoire pour leurs péchés.

C’est d’abord un acte de foi : en faisant célébrer une messe, nous témoignons de notre foi dans le sacrifice du Christ ; nous manifestons par un geste concret que nous sommes liés, dans la communion des saints, aux défunts qui nous précèdent sur le chemin du Ciel.

C’est aussi un acte d’espérance : nous désirons et espérons la libération prochaine des âmes pour lesquelles nous offrons le sacrifice ; nous espérons les revoir dans la lumière de Dieu et bénéficier en retour de leur intercession.

C’est enfin et surtout un acte de charité : c’est par amour pour les âmes, en vue de Dieu, que nous les confions au Christ dans la messe, pour restaurer et accroître leur degré de charité. Nous continuons à aimer ses défunts en désirant pour eux le meilleur : être unis au Christ dans son acte d’offrande au Père.

Une messe pour un vivant ?

Outre les messes célébrées pour nos défunts, nous pouvons faire célébrer des messes pour les vivants. N’oublions pas la dimension d’intercession de la messe, sacrifice impétratoire. Faisons célébrer une messe à l’occasion d’une grâce reçue (« en action de grâce »), pour l’anniversaire de baptême ou de mariage, ou pour demander une guérison ou une libération. Le missel romain propose de nombreux formulaires de messes votives ou pour des occasions particulières.

https://com-st-martin.my.site.com/s/offrir-une-messe?language=fr

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.