Lectio divina – Trente troisième dimanche du temps ordinaire

Pr.31, 10-1. 19-20. 30-31 1Th.5, 1-6 Mt.25, 14-30

Ez 37, 12-14 // Rm 8, 8-11 // Jn 11, 1-45

Nous continuons notre progression vers la clôture de l’année liturgique avec l’enseignement de l’Église qui nous fait réfléchir sur les vertus nécessaires pour vivre le face-à-face ultime que nous aurons avec le Christ, le jour de notre mort. Réfléchir sur ces vertus pour les acquérir, pour nous convertir, pour changer notre mode de penser et de vivre…

« Je vous envoie pour que vous alliez et portiez du fruit… »

Nous entendons ce dimanche que saint Paul recommande à ses fidèles d’être vigilants. Il lutte contre la tendance à l’assoupissement qu’avaient les chrétiens, se disant qu’il suffit d’attendre, sans rien faire, le retour du Christ qui ne va pas tarder ! Pour lutter contre cet engourdissement de la foi, cette incompréhension même de la vie chrétienne, Paul exhorte donc à être vigilants. Avec raison puisque l’évangile montre que le jugement que nous entendrons à notre mort sera fait sur le travail : c’est bien à celui qui a fait fructifier les cinq ou les deux talents, que le propriétaire du domaine donne la récompense !

Pourquoi le jugement de Dieu miséricordieux se fait-il sur le travail ? Et sur quel travail ?

Parce que le chrétien est celui qui est envoyé par le Christ pour donner du fruit. Souvenons-nous de ce que dit Jésus dans les discours après la Cène : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie pour que vous alliez et portiez du fruit, et un fruit qui demeure. » Dans cette même ligne, il n’y a pas de meilleure définition du baptisé que celle que saint Jean-Paul II a donnée dans son Exhortation sur les laïcs : « Le baptisé est celui qui a pour fonction de poursuivre la mission de Jésus » c’est-à-dire la sanctification et la Rédemption du monde.

« Personne n’a le droit de ne rien faire… »

Nous entendons dans l’évangile Jésus insister à plusieurs reprises sur cette nécessité du travail. Regardons la parabole des ouvriers de la vigne : « Pourquoi restez-vous là sans rien faire ? Allez, vous aussi, travailler à ma vigne », à cette vigne qui est l’immense chantier que représente le monde à convertir et à sanctifier. « Personne n’a le droit de ne rien faire… » disait encore saint Jean-Paul II.

Une lectio divina est un commentaire biblique sous le mode d’une lecture spirituelle et priante. C’est une méditation sur les textes de l’Écriture Sainte proposés par l’Église pour la Messe du jour.

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Regardons aussi la parabole du figuier stérile que Jésus maudit : car personne n’a le droit d’être stérile de soi, ce fameux moi que nous possédons, mais qui nous vient de Dieu, et qui nous est donné par Dieu pour poursuivre jusqu’à la fin des temps l’œuvre de Rédemption commencée par le Christ…

Le baptisé est donc appelé à un travail, et c’est sur ce travail de sanctification qu’il sera jugé. Or la parabole que la Liturgie de ce 33ème Dimanche met en scène un serviteur qui ne travaille pas. Il ne vole pas, il ne fait rien de mal, il ne fait rien de malhonnête, il se contente seulement d’enterrer les talents.

Rappelons que le mot de talent que l’on emploie dans notre langue courante, « avoir du talent », vient de ce passage évangélique. On attribue à Erasme, le grand penseur du 16ème siècle, cet usage du mot évangélique (qui signifiait au départ la monnaie de l’époque) pour exprimer justement la capacité qu’une personne à faire quelque chose.

« J’ai eu peur… »

Quelles sont les raisons qui peuvent nous pousser à ne rien faire ?

Il y a au moins deux raisons. La première est la blessure de notre sentiment de puissance parce qu’ayant reçu peu de dons, peu de capacités, nous craignons de mal faire. N’avons-nous jamais ressenti cette impression d’insécurité au niveau familial, professionnel ou social : blessé de ne pas être à la hauteur, de ne pas avoir toutes les capacités requises pour assumer la fonction ou la situation qui est la nôtre ? Finalement, c’est une réaction de crainte parce que nous n’avons pas assez et que nous voudrions avoir plus pour réussir avec certitude…

Or, nous ne sommes pas toujours (et même rarement !) dans ces conditions-là. Nous avons généralement des échardes dans notre corps, dans notre cœur, dans notre esprit, qui font que nous ne sommes pas le grand prédicateur, nous ne sommes pas le grand théologien, nous ne sommes pas le grand docteur, nous ne sommes pas le directeur d’usine, nous ne sommes pas le grand militaire ou l’éminent professeur que nous souhaiterions être… Alors, avec cet ego blessé qui sait qu’il ne va pas réussir autant qu’il le désirerait (ou que le monde le souhaiterait), nous nous réfugions dans le non-faire.

La deuxième raison qui peut nous pousser à ne rien faire, comme ce serviteur, c’est tout simplement l’envie. Être envieux de celui qui a reçu cinq talents, être envieux de ce propriétaire qui est riche et qui récolte là, ce qu’il n’a pas semé.

Voilà les deux motifs qui poussent le serviteur, et peut-être nous aussi, à se réfugier dans une attitude d’indifférence ou de paresse. Finalement, de non-travail.

« Tu as été fidèle sur peu de choses… »

Cette personne de l’évangile, cette personne que nous sommes bien souvent dans notre vie, est finalement quelqu’un qui ne répond pas à la confiance que Dieu lui fait par une fidélité réciproque, c’est-à-dire une confiance qui s’étend dans le temps. C’est quelqu’un qui n’arrive pas à être fidèle dans ce peu de choses.

Précisons pourquoi nous parlons de ce peu, symbolisé par le petit nombre des talents reçus : parce que ce que Dieu nous demande est très peu par rapport aux dons qu’Il nous fait, comme nous le verrons plus loin. Il nous demande tout simplement d’activer notre capacité humaine, de la réaliser, de vivre de notre intelligence, de nous servir de notre cœur, de nous servir de ces capacités qu’Il nous a données, de nous servir tout simplement de notre existence ! « Tu as été fidèle sur peu de choses… »

Se laisser à l’Esprit, le Don de Dieu

Comme le troisième serviteur, nous ne sommes pas fidèles sur ce peu de choses, en ce sens que nous ne rendons pas confiance pour confiance à Dieu. Nous n’osons prendre la vie que nous avons reçue de Lui, la vivre à pleine main, la réaliser avec les moyens que nous possédons et que Dieu connaît bien puisqu’Il est notre Créateur…

Nous ne vivons pas de l’Esprit Saint que le Livre des Actes appelle « le Don de Dieu. » Nous ne vivons pas de ce don de Dieu qui est là « pour achever en nous et par nous toute sanctification » (comme le proclame la liturgie de la Messe), toute perfection, c’est-à-dire tout perfectionnement de notre personne, de nos frères, du monde et de l’Église… Nous ne vivons pas de cet Esprit-Saint qui est l’Esprit de Dieu, qui est l’Esprit du Don, mais nous vivons de ce que l’on appelle le mauvais esprit : la critique, l’envie, la paresse, la révolte, la jalousie, la médisance…

Essayons en ce dimanche de contempler le don de Dieu reçu à notre baptême et de nous appuyer sur Lui pour vivre en Dieu, sans nous laisser démobiliser par nos misères, nos incapacités, nos faiblesses…

« Demandez et vous recevrez… »

Regardons cette grandeur du don de Dieu, d’abord dans sa gratuité.

Dans nos relations humaines, nous confions une responsabilité à quelqu’un qui est compétent (en général, mais ce n’est pas toujours le cas !), quelqu’un qui a un diplôme, quelqu’un qui a une expérience. Avec Dieu, ce n’est pas du tout cela.

Dieu ne nous confie pas des talents en fonction de mérites antérieurs : nous ne méritons rien. Tout est grâce. Dieu donne simplement à qui demande et à qui désire recevoir… Et donnant Son Esprit, c’est en fait Sa Vie qu’Il donne : Dieu nous fait don de Lui-même si nous le Lui demandons avec sincérité…

Ce don que Dieu me fait n’est pas fonction non plus de mérite futur. Le don de Dieu est absolument gratuit : Il ne regarde pas, Il ne calcule pas, Il donne à chacun, dans le mystère de la création paternelle, plus ou moins de qualités, de capacités. Comme disait la petite Thérèse, l’important n’est pas d’avoir un grand verre, mais c’est de remplir son verre ! Il y a des saints modestes qui ont des petits verres, et il y a des saints plus flamboyants dans l’histoire de l’Église qui ont de grands verres : saint Benoît, saint François, etc… Le principal est donc de remplir son verre en se « désaltérant tous au même Esprit » dira saint Paul.

« Je Suis Celui qui suis… »

Après la gratuité du don de Dieu, regardons sa grandeur.

Un talent valait 6000 drachmes, c’est-à-dire que lorsque le propriétaire donne 5 talents, il donne quelque chose comme 40 millions d’euros ! L’importance de la somme signifie l’infinie grandeur du don de Dieu ! Car en fait Dieu donne ce qu’Il a, ce qu’Il est, nous faisant ainsi participer à Ses richesses infinies de Créateur.

Lorsque j’active le don de Dieu reçu, je deviens participant de telle et telle vertu de Dieu, de la bonté de Dieu, de l’adresse de Dieu, de la mansuétude de Dieu. C’est dire que je reçois Dieu Lui-même, car Dieu ne se découpe pas, Dieu se donne complètement.

« Si Dieu enlève du naturel, c’est pour donner du surnaturel… »

Et si nous nous arrêtions à ces quelques chiffres de l’évangile ?

« A l’un, il donna cinq talents, à l’autre, il en donna deux et au troisième, il n’en donna qu’un. » Notre vie humaine s’accommode très bien de ces chiffres : cinq talents, c’est celui qui fait Polytechnique ou l’ENA et sort dans la botte, qui réussit tout et aura beaucoup d’argent, c’est le succès garanti. Deux talents : c’est déjà nettement moins fort ; celui-ci a juste son baccalauréat. Quant à celui qui reçoit un seul talent, c’est le misérable. Comment pourrait-il faire quelque chose avec un seul talent ?

Mais en fait, au niveau de Dieu, c’est l’inverse. Réfléchissons à ce que symbolise le chiffre un… Le chiffre un est celui de la perfection, de l’unité et de la plénitude du Dieu Unique ! Celui donc qui reçoit un seul talent, reçoit la perfection divine. Malheureusement, aveuglé par les traditions du monde, il ne le comprend pas…

Mais regardons les saints de l’Église. Si nous regardons l’humble Marie, si nous regardons le pauvre Curé d’Ars qui, aux yeux des hommes, ne valait pas grand-chose, si nous regardons tel ou tel autre saint connu de notre histoire, nous remarquerons que ceux qui ont reçu peut-être plus que d’autres cette plénitude de Dieu, c’est effectivement ceux qui, à vue humaine, n’avaient pas grand-chose !

Celui qui ne possède qu’un talent, celui qui n’a pas moyen de se glorifier de cette gloire des hommes qui nous attire, celui qui ne peut se prévaloir d’un nom, d’une belle intelligence, d’une nature robuste, de qualités relationnelles développées, c’est sur celui-là que la plénitude de Dieu vient se poser, vient s’insérer dans sa pâte humaine, comme un levain de transcendance pour en faire jaillir la Vie de Dieu…

« A Dieu rien n’est impossible… »

La grandeur du don, c’est aussi la grandeur de la récompense qui suivra la bonne utilisation du don : « Entre dans la joie de ton maître. » Le serviteur qui est récompensé est tout simplement invité à partager la vie et le bonheur du maître « Entre dans la joie de ton maître. »

La récompense de l’homme qui a fait fructifier le don de Dieu c’est, comme l’exprime la finale de la péricope évangélique, la Vie divine elle-même qui va le transformer, le diviniser et lui faire poser habituellement des actes impossibles aux hommes : charité, courage, force, conseil etc… Et cela dans la démesure qui spécifie l’activité divine !

Voilà quelle est la grandeur de la récompense : la transformation, la divinisation de la personne qui, malgré des capacités réduites au niveau humain, a su faire fructifier en plénitude le don de Dieu reçu lors de son Baptême.

Alors, contemplons la beauté de cette révélation faite par Jésus pour donner sens à notre vie et essayons, comme le recommandait Saint Jean-Paul II, de prendre à cœur les affaires du Christ -c’est à dire la sanctification du monde- comme nous le faisons de nos propres affaires !

Mgr Jean-Marie Le Gall – Communauté Saint Martin

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.