Pour cette 4ème semaine de carême, nous avons entendu dimanche dans l’Evangile Jésus nous dire : « Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé ». Par cette guérison de « l’aveugle-né », le Seigneur nous invite dans ce carême à faire les œuvres du Père, et c’est ce que nous pouvons faire quand nous rendons visite aux infirmes et aux malades. La paroisse de Sarcelles (94) a cherché à répondre à l’appel du Christ qui nous appelle à prendre soin des malades : « J’étais malade et vous m’avez visité. » Comment ? En participant chaque année au pèlerinage diocésain à Lourdes pour permettre à des malades de trouver secours auprès de la Vierge Marie.
« J’étais en prison et vous êtes venus me voir » (Mt 25, 36)
En effet, chaque année, la diocèse de Pontoise organise un pèlerinage à Lourdes – cette année du 24 au 29 avril – pour donner aux jeunes, aux familles et aux malades l’occasion de se rapprocher de Dieu par l’intermédiaire de Notre-Dame de Lourdes. « En bonne santé, on vient y trouver le ressourcement, la paix intérieure, le réconfort ou le pardon. Malade, on vient s’y baigner, y prier pour guérir ou juste se sentir soutenu dans l’épreuve ». Ces initiatives ecclésiales nous rappellent que de nombreux établissements de santé ont été fondés par l’Église pour offrir un environnement de guérison et de réconfort, où les malades peuvent se sentir soutenus et entourés.
« Faire de ce pèlerinage un évènement communautaire en invitant les paroissiens à participer à ce pèlerinage pour entourer les malades de leurs attentions. «
Pourtant, tous n’ont pas les moyens de vivre cette expérience de passer une semaine auprès de la Vierge. C’est pourquoi, à la paroisse de Sarcelles, « une partie de l’offrande de carême est spécifiquement dédiée à permettre aux malades qui le désirent de vivre cette belle expérience », nous explique Pierre. La paroisse de Sarcelles cherche à en faire un évènement communautaire en invitant les paroissiens à participer à ce pèlerinage pour entourer les malades de leurs attentions. « Ainsi ce pèlerinage des malades à la grotte ne devient plus seulement une démarche personnelle mais c’est véritablement la paroisse tout entière qui se joint à ses membres souffrants et tente de leur manifester la charité fraternelle qui nous unit les uns aux autres dans le Christ », conclut Pierre.
Que dit l’Église sur cette oeuvre de miséricorde : « Assister les malades » ?
Le Christ nous dit : « J’étais malade et vous m’avez visité ». Visiter les malades, aider ceux qui souffrent, sont des devoirs très négligés aujourd’hui, dans une société ou la mort fait peur, la maladie fait horreur et où les malades sont un poids. « La maladie et la souffrance ont toujours été parmi les problèmes les plus graves qui éprouvent la vie humaine. Dans la maladie, l’homme fait l’expérience de son impuissance, de ses limites, de sa finitude. Toute maladie peut nous faire entrevoir la mort » (CEC, 1500). Pourtant, un chrétien ne peut laisser les malades de son entourage sans trouver les moyens pour leur apporter son aide. La Bible nous offre de nombreux exemples d’attention aux malades : « Ne crains pas de t’occuper des malades » (Jb 7, 35). Et Jésus lui-même a montré une grande compassion pour les malades et les infirmes tout au long de son ministère terrestre, jusqu’au moment de son arrestation au Jardin des Oliviers où il guérit encore l’oreille d’un serviteur qui vient l’arrêter pour le tuer.
Cette œuvre de miséricorde peut prendre de nombreuses formes. Certains offrent une assistance pratique, d’autres peuvent offrir une oreille attentive. Toutes ses petites actions sont un moyen de rencontrer le Christ qui s’est fait pauvre et qui porte chacune de nos souffrances.