La préparation de la crèche : Il n’est pas trop tard !

Le 16 décembre 2022

Par la préparation de la crèche nous sommes invités à préparer notre coeur pour accueillir celui qui vient nous sauver, Jésus. Par des petits actes concrets : mettre de la paille, placer les personnages…, chacun peut préparer son coeur pour en faire l’humble sanctuaire du Dieu très-haut qui s’abaisse pour nous rejoindre.

Préparer : faire de la place

Le sens même de l’Avent est d’être une préparation à la venue de Jésus dans nos cœurs et à sa venue dans la gloire à la fin des temps. Préparer la crèche avec toute sa dimension matérielle et prier devant elle nous aide à entrer dans le mystère de Noël. Ainsi nous sommes invités à soigner le moment de l’installation de la crèche et ensuite à installer des rituels (des routines) personnels et communautaires pour préparer, par l’attente, nos cœurs à tout ce que Dieu veut nous donner pour ce Noël 2022.

Fixons un temps dans notre Avent pour la réalisation de la crèche (les provençaux le font pour le 4 décembre, certains le 6 décembre pour la saint Nicolas, etc.), si possible en famille, ou en communauté, pour en faire un événement où chacun ait sa place. N’hésitons pas à solliciter les talents d’artiste de chacun. Mettons-la dans un endroit bien visible, qui montre que notre ordinaire est bousculé par la venue de Jésus. Au séminaire, la crèche est dans le grand couloir, au milieu du passage. C’est émouvant de voir les séminaristes prier devant, le soir, dans le silence. Pourquoi ne pas prévoir en amont un temps pour aller chercher des éléments de la Création (mousse, arbre, sable) ? Dieu a préparé la Création comme un grand berceau pour y mettre l’homme, son enfant.

Nous préparons la crèche, berceau pour recevoir Jésus. Nous sommes une partie du créé. Noël est aussi un temps pour chercher à vivre une relation plus harmonieuse avec la Création. Il est possible de se servir de l’installation de la crèche pour vivre un moment de qualité en famille ou en communauté. Ce peut être l’occasion d’une discussion : et toi, quel personnage préfères-tu ? Qu’est-ce que tu aimes dans la crèche, que veux-tu demander à Jésus pour cette année, etc. ? L’essentiel de Noël ne se joue pas dans la course effrénée à la préparation des cadeaux, mais dans la simplicité et la beauté de nos relations humaines, et dans la préparation de notre cœur. N’hésitons pas à ritualiser cette installation. Pourquoi ne pas en profiter pour demander à un prêtre ou à un diacre de passer la bénir ? 

« Le sens de l’Avent est d’être une préparation à la venue de Jésus dans nos cœurs… »

Prier devant la crèche : se disposer à recevoir

Une fois la crèche installée, s’installe le temps de l’attente durant lequel nous devons prier devant celle-ci. Notre vie chrétienne n’est pas d’abord une liste de choses à faire, c’est d’abord accepter de recevoir l’amour de Dieu qui nous est gratuitement offert dans la foi. Cette disposition à recevoir se creuse par l’attente, bien loin du « tout, tout de suite » qui caractérise notre style de vie moderne. Cela passe par un certain vide : comme la mangeoire vide, notre âme accepte de se vider peu à peu d’elle-même, pour faire de la place au don de Dieu, à Jésus-Enfant que Dieu le Père veut engendrer dans nos âmes. Nous touchons là le mystère de la prière : Dieu se donne dans un certain vide. Heureux celui qui accepte de sortir du trop-plein des écrans, de la nervosité, du stress des tâches à faire et de l’hypersensibilité ambiante pour traverser ce vide et préparer dans son cœur un espace pour le Seigneur ! La paix de Marie et de Joseph est là pour nous rassurer, cette attente n’est pas un vide absolu. Pour le cœur qui se laisse purifier, elle devient plénitude, elle devient déjà le Ciel qui vient sur la terre. Prier devant la crèche, c’est accepter de dépendre de Dieu, d’attendre de lui la véritable plénitude.

Concrètement, l’Avent est l’occasion de faire la prière en famille devant la crèche qui est un formidable outil pédagogique : la mangeoire vide permet de demander aux enfants ce qu’ils souhaitent demander à Jésus ; Marie et Joseph, quels sont leurs soucis, que doivent-ils préparer ? Et les bergers, qui sont-ils ? Prenons aussi des temps de prière personnelle ou conjugale, devant la crèche, même brefs, pour déposer nos joies et nos peines auprès de Marie et de Joseph.

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.