Inauguration de l’espace Saint Julien à Laval

Ce jeudi 13 octobre, l’Espace Saint-Julien a été inauguré à Laval, en Mayenne. Un moment fort, six ans après la naissance de ce projet unique en France qui réunit aujourd’hui cinq générations dans un même lieu de vie. Ce lieu de vie intergénérationnel, social et éducatif situé en plein cœur de Laval, a été monté grâce à l’implication de bénévoles des paroisses de la ville, soucieux de s’engager au service du bien commun.

Sur 6000 m² de bâti et 1,7 ha de parc, cohabitent désormais une crèche pour 12 bébés, un accueil périscolaire pour 84 enfants, un internat pour 70 collégiens et lycéens scolarisés dans les écoles de la ville – qui patientent encore en attendant leur installation future faute de moyens suffisants –, une colocation pour 12 étudiantes, une résidence sénior avec 66 appartements, une maison de santé ouverte sur la ville avec 4 médecins et 3 thérapeutes, et enfin un café solidaire tenu notamment par des personnes en situation de handicap. Et au cœur de la maison, une chapelle, en cours de rénovation, accueille le premier Hôte de la maison !

De quelques-uns au départ, dont le curé d’alors, don Pierre-Antoine, ils sont aujourd’hui une cinquantaine de bénévoles impliqués, avec l’embauche en parallèle d’une vingtaine de salariés qui font vivre cette « maison » hors du commun. De la micro-crèche à la résidence sénior, en passant par une maison de santé ou encore un café solidaire, toutes les conditions sont réunies pour permettre à chacun des habitants de l’Espace Saint-Julien mais aussi de la ville de Laval d’y trouver son compte : offre médicale, création de lien social, accompagnement et formation humaine, intellectuelle spirituelle, solidarité intergénérationnelle, …

De quelques-uns au départ, ils sont aujourd’hui une cinquantaine de bénévoles impliqués, avec une vingtaine de salariés, qui font vivre cette « maison » hors du commun.

Cet ancien hôpital millénaire, géré notamment par les Religieuses hospitalières de Saint-Joseph du XVIIe au XXe siècle, retrouve finalement sa vocation originelle d’hospitalité au service des plus fragiles. « Au début nous avons imaginé un projet qui permettait d’agrandir le patronage et l’internat de la paroisse, déjà existants sur Laval, ce projet dépasse aujourd’hui largement nos attentes avec cinq générations réunies en plein cœur de ville ! », se réjouit Benoît Gruau, un des bénévoles fondateurs. Le cœur du projet, qui ne reçoit aucun subside public, réside dans le fait « de permettre à chacun, quel qu’il soit, quelle que soit son histoire ou son âge, de trouver sa juste place au sein de la société. » Il repose sur cinq piliers inscrits dans une charte commune à l’ensemble des pôles : bienveillance, responsabilité, service de l’autre, respect de la vie, foi et paix.

La force du projet repose en particulier sur l’implication et la générosité des bénévoles à avoir rejoint le projet. « C’est un travail considérable, abattu souvent en soirée ou les week-ends, qui est récompensé aujourd’hui par l’ouverture de l’Espace Saint-Julien, explique don Pierre-Antoine. L’émotion était palpable quand, il y a quelques semaines, tous les bénévoles du projet se sont réunis pour célébrer l’étape tant attendue de l’ouverture des pôles, croisant avec grande joie les visages des premiers résidents du Logis. La joie de ces premiers habitants est véritablement notre plus belle récompense. Servir ! Ce pourrait être une devise d’un autre âge. C’est en fait l’expérience de ces années de bénévolat qui ne s’arrêtera pas de si tôt, pour maintenant redonner l’âme tant souhaitée à ce lieu qui renaît. » 

Une résidence sénior pas comme les autres

Le pôle le plus important numériquement est la résidence sénior, appelée Le Logis. Déjà une vingtaine d’habitants y sont installés depuis plusieurs semaines et d’autres continuent d’arriver depuis l’ouverture, la capacité totale étant de 66 appartements. La beauté des lieux, l’ambiance chaleureuse et bienveillante qui les habite, les nombreuses activités intergénérationnelles ou non qui sont proposées… autant d’aspect qui font que chacun s’y sent à sa place, dans un esprit de famille apprécié. « C’est vraiment une joie d’y vivre, souligne Marie-Christine, 85 ans et l’une des premières habitantes. C’est merveilleux de se retrouver ici pour vivre cette dernière tranche de vie et se préparer au grand passage. C’est aussi un projet spirituel pour moi. Et ce climat de bonté, de générosité, partagé entre salariés et bénévoles… C’est très exaltant ! »

Pour vous renseigner sur les appartements disponibles : 02 52 98 02 45 ou www.espacesaintjulien.org.

Crédit photo: Arnaud Roiné

Articles similaires

Trois sessions BAFA sont proposées, organisées par l’AFOCAL en partenariat avec la Communauté Saint-Martin qui accueille l’évènement à Evron BAFA FORMATION GENERALE : APPROFONDISSEMENT BAFA : INSCRIPTIONS : Afocal.fr Si...

Comme chaque année, les prêtres et diacres de la Communauté Saint-Martin ont reçu leur nouvelle affectation. En particulier, la Communauté Saint-Martin reçoit 4 nouvelles missions : Nous confions toutes ces...

La vie de prière d’un prêtre ou d’un diacre est rythmée par les différents offices (le bréviaire). C’est un engagement que l’ordinand prend devant l’évêque et devant l’Église au jour...

Ce nouveau numéro revient bien sûr sur le pèlerinage à Rome du séminaire en février avec l’audience du pape François mais aussi sur le jubilé 2025, qui invite à passer...

Appareil utilisé : détection en cours... (modifier)

Cela peut concerner un bug visuel, une erreur de contenu, une faute d'orthographe, un lien cassé, etc. Inutile de préciser l’adresse de la page, elle est automatiquement envoyée avec votre message.

Rechercher

Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

Avatar

Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.