La Chapelle Pontificale (ministres/ insignes de l’Evêque)

Histoire

Le terme chrétien « chapelle » vient du latin cappa, qui désignait la cape portée par les officiers de l’armée romaine. L’évolution de ce mot en « chapelle » est ainsi directement liée à l’histoire de saint Martin. Sulpice Sévère rapporte que ce dernier, entrant dans Amiens en plein hiver, étant encore catéchumène, revêtit un pauvre de la moitié de sa cape de légionnaire, la seule moitié qui lui appartînt en propre. Après la mort du saint évêque de Tours, sa précieuse chape fut conservée à l’abbaye Saint-Martin de Tours, dont Hugues « Capet » fut l’abbé. La chape de saint Martin comptait alors déjà parmi les insignes de la royauté franque. À l’avènement des Carolingiens, le culte de saint Martin connut un regain de ferveur de sorte que des reliques de sa chape furent portées à l’oratoire du palais impérial d’Aix-la-Chapelle, qui devint de ce fait la première « chapelle ». Dans la suite, le mot « chapelle » a désigné un lieu dans les églises, hors de la nef et pourvu
d’un autel. Ce mot était également retenu pour les églises qui n’étaient ni cathédrales, ni collégiales, ni abbatiales, ni paroissiales. Au XIVème s., le pape Clément V, qui résidait à Avignon, n’avait pas d’église cathédrale où il pût célébrer. Il priait donc les offices dans une chapelle dite « papale ». Une fois revenu à Rome, le pape conserva sa « chapelle papale » mais il jouissait aussi du droit
célébrer partout où il le désirait. Ce droit s’étendit à tous les évêques et c’est ainsi que, lors des célébrations hors de sa cathédrale, l’évêque se déplaçait avec sa chapelle, laquelle comprenait dans un premier temps les objets liturgiques pontificaux, puis l’ensemble des prélats de sa maison l’assistant dans les fonctions liturgiques.

Chapelle Pontificale

Description

Lors des Messes pontificales, l’évêque est entouré d’un ensemble de personnes qui forment sa « chapelle pontificale ». L’évêque, tant pour la Messe que pour les offices solennels, est toujours entouré de deux assistants à la cathèdre, d’un cérémoniaire et de trois ou quatre « chapelains » qui sont les servants de sa chapelle et ont pour fonction de porter la crosse, la mitre, le pontifical (missel propre à l’évêque) et, dans la liturgie ancienne, un bougeoir. Les assistants à la cathèdre sont soit deux diacres d’honneur, distincts de ceux qui officient, soit deux chanoines ou prêtres ne concélébrant pas et portant l’habit de choeur. Ils rappellent le sénat des Anciens siégeant auprès de l’évêque, et honorent ce dernier en l’accompagnant dans ses déplacements. Le cérémoniaire est le maître de la cérémonie et veille au bon déroulement de celle-ci en accompagnant l’évêque dans ses différentes actions liturgiques. Il est revêtu de la soutane, qui est traditionnellement violette, et du surplis. Il ne concélèbre pas. Les porte-insignes, ou chapelains, portent les insignes de l’évêque. Il s’agit du porte-crosse, du porte-mitre, du porte-livre et, dans la forme extraordinaire, du porte-bougeoir. Ils marchent toujours en arrière de l’évêque lors des déplacements et des processions. Les porte-insignes sont revêtus d’un voile huméral appelé vimpa ou wimpa. Ce terme latin mystérieux vient de l’anglais médiéval wimple, qui signifie « voile ». Déjà, dans la tradition antique, il était d’usage de se couvrir les mains pour recevoir un objet appartenant à l’empereur. Dans la liturgie romaine, différents voiles furent ainsi utilisés auprès du pape. On emploie encore le voile huméral pour porter le Saint-Sacrement et les vimpas pour porter les insignes épiscopaux. Dans la forme extraordinaire, les chapelains portent en outre une chape.

Chapelle Pontificale

Signification

Lors de la révision du Cérémonial des Évêques à la suite du concile Vatican II, la chapelle pontificale a été quelque peu simplifiée : les chapelains sont au nombre de deux ou trois (crosse, mitre et, éventuellement, livre de l’évêque) et ils ne portent plus la chape mais simplement le vimpa sur l’aube ou le surplis. Il est toujours requis que l’évêque soit entouré de deux prêtres ou de deux diacres d’honneur, n’officiant pas autrement qu’auprès de lui et ayant le premier rang de part et d’autre de la cathèdre.

Pour les curieux

Un bougeoir est porté près de l’évêque dans la forme extraordinaire du rite romain. Ce bougeoir est en argent doré et muni d’un manche assez long pour que le servant puisse le porter correctement à côté du porte-livre. Son apparition date vraisemblablement du séjour des papes en Avignon, où il était utilisé dans les lieux sombres afin de permettre au pontife de lire plus aisément les prières dans le pontifical.

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.