L’Ambon

Origine

L’ambon, sorte de tribune à laquelle on accède par un ou deux escaliers, est un lieu élevé destiné principalement à la lecture des textes liturgiques. Sa présence est attestée depuis le IVème s. et répond à deux exigences. La première est spirituelle : honorer la Parole de Dieu. « Lorsqu’on lit dans l’Église la sainte Écriture, c’est Dieu lui-même qui parle à son peuple et c’est le Christ, présent dans sa parole, qui annonce l’Évangile » (Introduction Générale du Missel Romain, n. 29) La deuxième exigence est d’ordre pratique : il s’agit pour celui qui proclame la lecture d’être entendu et vu, et ainsi de capter l’attention du plus grand nombre.

Le terme même d’« ambon » appuie l’explication pratique de son origine. Il est issu du verbe grec anabainein : « monter ». Le grec ambôn est quant à lui un terme de topographie qui désigne une bosse ou un petit sommet.

Cet usage instinctif de placer en évidence et quelque peu en hauteur celui qui doit instruire une assemblée était sans doute déjà pratiqué dans la liturgie de l’Ancienne Alliance. L’Écriture fait ainsi mention de lectures publiques de la Loi où le lecteur se dressait sur une estrade de bois pour être en- tendu de tous (2 Esd 8, 4).

Ambon

Description

L’ambon connait une large variété de styles artistiques liés à ceux de l’église et du chœur dans lequel il est installé. Cependant, on peut décrire une sorte de canon architectural de l’ambon antique. Le ministre de la Parole se tient dans une loggia, de forme ronde, carrée ou hexagonale, suffisamment large pour s’y tenir à l’aise et proportionnée à l’architecture de l’église. Cette loggia repose sur un soubassement le plus souvent massif mais parfois aussi sur des colonnettes ajourées (cf. ci-dessous). L’accès au lieu de la proclamation se fait par un ou deux escaliers. Le pied du cierge pascal est le plus souvent intégré à l’édifice.

Comme l’autel, l’ambon est fixe. La pierre noble, par la solidité qu’elle évoque, est la matière qui convient le mieux à la proclamation de la Parole de Dieu et elle est souvent ornée de scènes évangéliques, de motifs sculptés ou de pierreries.

Il convient par ailleurs que l’ambon soit situé à l’entrée du chœur, du côté de l’Évangile, c’est- à-dire du côté du nord liturgique, ou bien, dans une cathédrale, de façon à ne pas tourner le dos à la cathèdre où siège l’évêque.

S’il arrive qu’il y ait deux ambons, comme on le voit par exemple à la basilique Saint- Clément de Rome, l’un est celui de l’Épître et l’autre, en face, plus orné, est celui de l’Évangile.

Signification

L’importance architecturale qu’a prise l’ambon dès le IVème s. traduit une conscience très vive de la présence du Seigneur qui enseigne Lui-même son Église pendant la liturgie. C’est ce qu’exprime la prière de bénédiction de l’ambon : « Que la voix de ton Fils résonne en ce lieu ! ».

Ainsi, l’ambon renvoie à toutes les montagnes où Dieu a parlé à son Peuple. Le Sinaï, tout d’abord, lieu du don de la Loi, et la montagne du Sermon du Christ : le mont des Béatitudes.

Il faut aussi évoquer le lien qui existe entre l’ambon et l’autel et qui fonde leur commune dignité. Tous deux sont destinés à manifester l’unique présence du Christ, Parole faite chair. La continuité entre la table de la Parole et la table de l’Eucharistie peut se traduire dans les choix architecturaux (cf. ci-dessous).

Ambon 3

Des significations données à l’ambon on peut déduire son usage. Ne montent à l’ambon que les ministres de la Parole de Dieu. Le Missel précise que les trois lectures de la Messe doivent être proclamées depuis l’ambon qui est leur lieu. La prédication, le psaume et les intentions de prière peuvent aussi y être dits.

Par ailleurs, le diacre chante à l’ambon l’«Exultet » de la Vigile pascale et c’est pourquoi le cierge pascal doit toujours se trouver près de lui, suivant l’usage antique des basiliques. En principe, aucune autre parole que la Parole de Dieu et son commentaire, donné à l’homélie par le ministre autorisé, ne devrait s’y entendre.

 

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Biographie

Jean-François Guérin

Jean-François Guérin naquit à Loches au cœur de la Touraine le 25 juillet 1929 d’Albert Guérin et de Camille Linard, charcutiers dans cette ville ; il fut baptisé le 9 mars 1930 dans la collégiale Saint-Ours sous le prénom de Jean. Ses deux parents sont originaires d’Artannes-sur-Indre où il suivit sa première scolarité, dans une famille qui n’était pas particulièrement marquée par la foi.

Installé chez sa mère à Paris, il s’ouvrit de sa vocation à un prêtre de Versailles. C’est pourquoi, contre l’avis de sa famille, il entra au séminaire de Versailles, en 1949, à vingt ans. Les premières années de sa formation furant vraiment fondatrices pour lui, marquées par la forte spiritualité sacerdotale enseignée par les formateurs sulpiciens. Ces années furent coupées par son temps de service militaire en Tunisie et marquées par le décès de son père. Premier tournant dans son itinéraire : il décida de quitter Versailles pour revenir à Tours, puis il intégra le Séminaire français de Rome et, le 29 juin 1955, il fut ordonné prêtre en la cathédrale Saint-Gatien par Mgr Gaillard.

D’abord vicaire à la cathédrale de Tours, il fut nommé aumônier des lycées Descartes, Balzac et Grandmont à Tours où sa santé souffre un peu de l’intensité de son engagement auprès des jeunes. Souvent il les emmena à Fontgombault, une abbaye bénédictine qui eut une importance centrale dans sa vie et son sacerdoce : il en devint oblat en 1961. Quittant Tours, il fut envoyé à Paris pour des études de droit canonique, qu’il commença en 1965.  Pendant ces études, il était aussi confesseur à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où il fut inspiré par les intuitions ecclésiales et missionnaires de Monseigneur Charles, recteur de la Basilique, avec lequel se créa une amitié. Les études terminées, il devint délégué général de l’Œuvre d’Orient en 1968 et garda cette charge, qui consistait à recueillir des fonds pour aider les écoles, dispensaires et œuvres caritatives dans les paroisses de toute la France, jusqu’en 1975.

À Paris, son ministère se déployait entre l’œuvre d’Orient, la mission de chapelain au Sacré Cœur et un ministère qui se dessina peu à peu auprès d’étudiants, hommes et femmes, qui le rejoignirent bientôt pour une heure d’adoration silencieuse mensuelle, à Montmartre. De ce silence, naquit l’idée d’une messe hebdomadaire en 1968. Elle est célébrée à la chapelle du Bon Secours, rue Notre-Dame-des-Champs, chapelle toute proche des bureaux de l’Œuvre d’Orient. L’abbé Guérin entendait donner à ces jeunes gens une solide formation centrée sur la vie intérieure, la vie sacramentelle, sur le discernement des vocations, mariage, sacerdoce, vie religieuse. Son action apostolique auprès de ce groupe comprendra aussi des camps – un mélange entre retraite et vacances, ce qui donna naissance aux futurs « Routes Saint-Martin ». Mais dans le temps de la réforme liturgique, il leur transmit aussi sa docilité envers les décisions du Concile et du Pape, face à certains qui ne veulent rien entendre sur le nouveau missel promulgué par le Pape Paul VI.

Proche des moines bénédictins de Fontgombault et des Sœurs Servantes des Pauvres, l’abbé Guérin accompagna des jeunes vers des vocations religieuses, contemplatives et apostoliques. Mais, plusieurs jeunes gens lui partagèrent leur désir de devenir prêtres diocésains. En février 1976, le cardinal Siri, archevêque de Gênes et Dom Jean Roy, Père Abbé de Fontgombault, se rencontrèrent à Rome où ce dernier demanda au cardinal s’il est possible d’accueillir des amis français à Gênes. L’accord fut immédiat : les études au séminaire seraient gratuites et un couvent capucin situé à dix-sept kilomètres du centre-ville serait mis à leur disposition. C’est alors que le 1er novembre 1976, commença la Communauté Saint-Martin par un cours intensif en italien ; suivirent les travaux à entreprendre au couvent de Voltri qui est en très mauvais état. Les années italiennes furent celles de la fondation, avec l’appui constant du cardinal Giuseppe Siri, qui, à sa démission, nomma l’abbé Guérin chanoine d’honneur de sa cathédrale.

L’année 1993 fut celui du retour en France, pour les membres de la Communauté. Aidé par les premiers membres, l’abbé Guérin guida cette installation à Candé-sur-Beuvron, dans le diocèse de Blois. Ce furent des années plus difficiles, marquées par différents problèmes de santé. L’abbé Guérin fut de plus en plus secondé. En février 2004, il présenta sa démission. Demeuré à Candé, il fut rappelé à Dieu le 21 mai 2005. Après ses obsèques à la cathédrale Saint-Louis de Blois, il fut inhumé au cimetière d’Artannes-sur-Indre, son village natal.

Le 18 juillet 2024, un communiqué faisant état des conclusions du rapport de la visite pastorale a révélé des faits reprochés par plusieurs anciens membres de la communauté à l’abbé Guérin. Nous entendons avec douleur la souffrance que certains ont pu exprimer auprès des visiteurs et allons effectuer courageusement ce travail de relecture qui permettra de faire évoluer cette page. Afin de recueillir la parole des personnes qui souhaiteraient se manifester, vous pouvez contacter, au nom de Mgr Matthieu Dupont qui a été nommé assistant apostolique de la communauté, la Cellule d’écoute des diocèses des Pays-de-Loire à l’adresse suivante : paroledevictimespaysdeloire@gmail.com

Biographie

Don Paul Préaux

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Don Paul Préaux, né le 6 octobre 1964 à Laval (Mayenne), rentre au séminaire de la Communauté Saint-Martin alors installée à Voltri (diocèse de Gênes, Italie) en 1982. Il est ordonné diacre en avril 1988 à Saint Raphaël (Var) par le cardinal Siri et obtient son baccalauréat de philosophie et de théologie. L’année suivante, le 4 juillet, il est ordonné prêtre à Gênes par le cardinal Canestri.

En 1990, don Paul obtient une licence canonique de théologie dogmatique à Fribourg (Suisse) et devient responsable de la maison de formation de Voltri. Il est envoyé à Rome en 1992 pour l’année d’habilitation au doctorat et commence ensuite sa thèse.

Nommé, en 1995, chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon (Orne), il devient recteur de ce sanctuaire consacré à la prière pour les défunts, charge qu’il occupera jusqu’à son élection comme Modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Pendant cette période, don Paul est également membre du conseil presbytéral du diocèse de Sées pendant six ans et secrétaire du même conseil pendant 3 ans.

Docteur en théologie en 2005, don Paul est l’auteur d’une thèse sur Les fondements ecclésiologiques du Presbytérium selon le concile Vatican II et la théologie post-conciliaire. Enseignant la théologie dogmatique à l’École de théologie de la Communauté, depuis 1993, il intervient également dans différents lieux d’enseignement, comme le Centre d’études théologiques de Caen. Il est également sollicité pour prêcher des retraites et intervenir dans différents diocèses et communautés, notamment des thèmes de la spiritualité sacerdotale et de l’espérance chrétienne, sur lesquels il a publié des ouvrages.  Renvoi à la page de ses publications.

Le 26 avril 2010, don Paul Préaux est élu Modérateur général de la Communauté Saint-Martin et réélu en 2016 à cette charge pour un nouveau mandat de six ans. Il est à nouveau élu à cette charge en 2022 pour un dernier mandat.