L’action caritative de Martin, n’est pas l’expression d’une émotion de situation devant la misère des hommes mais bien le fruit concret d’une constante volonté habituellement encline au bien.
Il apparaît alors nécessaire de creuser en nous cette soif et cette faim de justice dont parlent les Béatitudes et qui marquèrent les « charités » de Martin. Justice à l’égard des hommes, justice à l’égard de soi, justice à l’égard de la Communauté, justice à l’égard de l’Eglise.
Demandons la grâce de recevoir ou de fortifier en nous la vertu de persévérance et de constance dont saint Albert le Grand dans son écrit, « le paradis de l’âme », dit :
« Il y a la constance véritable et parfaite, lorsque rien ne peut détourner l’homme de la perfection, ni le bonheur, ni l’adversité… Il a la constance véritable, celui qui ne cesse jamais de louer Dieu… Mais ce qui doit nous exciter davantage à la constance, c’est l’obstination des juifs et des hérétiques, et l’audacieuse persévérance des méchants dans leur malice…Une preuve de la véritable constance, c’est de ne point se relâcher en tout ce qui plaît à Dieu. »